Commentaire sur Phedre act 1 scene 3
Publié le 16/01/2013
Extrait du document
«
On constate d'abord la brièveté des évocations de la vie conjugale.
Phèdre s'y attarde peu, ne fait que de rares
allusion a son époux « fils d'Egée » v 269 ; « mon époux » v.302, encore moins a ses enfants mentionnés une
seule fois au vers 300 ; dans ce même vers, elle qualifie son « hymen » de « fatal ».
On devine que cette
existence d'épouse et de mère est dans joie, vécue avec résignation.
Par contraste, les deux moments ou
Phèdre est mise en présence d'Hippolyte sont des instants déterminants.
C'est à partir de ces deux rencontres
que se construit son destin.
On peut noter encore l'importance accordée aux tentatives pour surmonter cet amour.
L'énergie
dépensée en efforts inutiles, les souffrances endurées, tout cela se déchiffre dans le nombre de vers consacrés
a les raconter : vingt-huit (v279-296 et 307-316).
L'existence de Phèdre a trouve son véritable sens a partir du
moment ou elle a éprouvé l'amour mais cette existence est devenue un combat perdu d'avance.
On peut enfin remarquer que les événements se répètent : a Athènes puis a Trézène se produit le
même enchainement : au calme succèdent la rencontre avec Hippolyte, puis le combat, et enfon la souffrance
dévastatrice.
Par ce processus, le pathétique devient poignant.
On voit Phèdre est engagée dans une spirale de
la passion et de la souffrance qui ne lui laisse aucun espoir
1.Conflit et émotions
Tout drame recèle un conflit soit par rapport aux protagonistes soit par rapport aux spectateurs.
Dans
tous les cas, il faut que le spectateur (ou le lecteur 1) soit informé et comprenne la source du conflit.
Tout
conflit génère de l'émotion, laquelle est plus ou moins taboue dans la vie mais autorisée dans la
dramaturgie.
De ce point de vue, d'ailleurs, la littérature est plus puissante car elle permet, en reposant sur
l'imaginaire du lecteur, de faire passer aussi une douleur physique.
Le conflit est aussi un facteur d'identification parce que l'émotion engendre la compassion (en
ce sens, le rire est aussi, bien entendu, une émotion), même vis-à-vis d'un personnage antipathique.
Cette
identification peut être conceptuelle ou émotionnelle (d'où la possibilité de s'identifier à un
salaud, ce que ne permet pas une identification conceptuelle).
S'identifier à un « mauvais »
s'explique aussi par la fascination qu'exerce le mal sur chacun.
C'est donc un phénomène de catharsis, le.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- TIRADE DE PHEDRE, ACTE 1, SCENE 3, v.269 à 308 - Commentaire compose theatre
- Phedre Commentaire De La Scene D'Exposition
- ANALYSE LINEAIRE PHEDRE DE RACINE ACTE II SCENE 5
- ACT 1 SCENE 1 TIRADE DE SABINE
- lecture analytque le mariage de figaro, scene 5, act III