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coomentaire extrait La Chartreuse de Parme

Publié le 25/10/2017

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Ternois Philippine Master 1 MEEF Lettres / Histoire Le 5 Octobre 2015 Stendhal est un écrivain qui a vécu entre le XVIIIe et le XIXe siècle. Cet auteur se veut réaliste quand il évoque l'Histoire mais restreint cette réalité à ce que perçoivent les personnages de ses oeuvres. De plus, Stendhal est un amoureux et grand admirateur de Bonaparte. Il écrit de nombreuses oeuvres qui ne sont reconnues en tant que telle une fois la mort survenue. La Chartreuse de Parme est une de ses oeuvres la plus connue. Rédigée en 52 jours et publiée en 1839, ce roman raconte l'histoire de Fabrice, personnage représentant un jeune noble italien et partisan de Bonaparte. A travers ce livre, le lecteur suit les aventures de ce personnage sans cesse aidé par les femmes qui sont omniprésentes dans ce récit. Cependant, l'épisode que nous allons étudier se situe dans la première partie du roman, au troisième chapitre. Fabrice, partisan de Bonaparte se retrouve mêlé à la bataille de Waterloo en 1815. Ce fragment montre un personnage spectateur et non acteur de la scène. Ainsi, plusieurs enjeux s'offent au lecteur, dont le réalisme ancré dans la scène , fidèle de la plume de Stendhal. Nous pourrons alors nous demander comment le point de vue naïf de Fabrice nous donne la vision du champ de bataille. Dans un premier temps, nous traiterons de la description de la scène de bataille pour ensuite...

« En effet, ce fragment de la Chartreuse de Parme , paraît au lecteur vraisemblable, réaliste, par le biais de nombreux effets qui donnent la sensation de confusion autant dans la tête du personnage que dans la notre.

La première confusion omniprésente est celle du bruit.

C'est la toute première sensation que Fabrice ressent dans cette scène de bataille : “Il était surtout scandalisé par ce bruit qui lui faisait mal aux oreilles”.

On imagine alors le bruit strident de tout ce qui peut se rapprocher de la guerre : cris, coups de canons, bruits d'épée ...

A plusieurs reprises dans ce récit, nous pouvons repérer également des mots ou expressions de bruits comme “ronflement inégal et continu” et “coups de canon” à la ligne 33.

Ainsi, la confusion de cette scène par le bruit semble bel et bien réelle autant qu'elle pourrait l'être dans la réalité.

De plus, en évoquant le galop des chevaux, on peut entendre une allitération dans la phrase : “on traversait une grande pièce de terre labourée”.

Cette allitération en “t” et cette assimilation à plusieurs consonnes sourdes et sonores semble imiter le bruit de la foulée des chevaux.

Enfin, on retrouve plusieurs fois des verbes de paroles tels que “crier” ; “parler” ou des expressions comme “cri sec”.

Le lecteur, par les nombreux détails du texte, imagine qu'il y a beaucoup de personnages dans cette scène, donc, ces verbes et expressions ne font que renforcer l'effet de confusion réaliste, presque destabilisant.

En plus de la confusion par le bruit, le lecteur et Fabrice assistent à une confusion par le nombre de personnes présentes dans cette scène que l'on imagine abondante.

En effet, par le biais de l'image des “habits rouges” comme on a pu le dire ci-dessus, les habits sont humanisés de telle sorte que les humains qui sont dans ces vêtements ne puissent plus être quantifiés.

Ces deux grandes confusions qui composent cette scène de bataille peuvent servir, certes, à augmenter l'effet de confusion générale, mais également à appuyer le but de la description de cette scène : être au plus proche de la réalité.

Enfin, ce qui ancre la scène de bataille dans la réalité semble être le décor qui la compose.

En effet, on peut apercevoir un décalage entre les personnages de ce récit et Fabrice, “notre héros fort peu héros”.

Les descriptions des personnages sont telles que la scène prend tout son sens : les personnages ne sont pas nobles comme Fabrice paraît l'être.

En effet, l'apparence des généraux ne semble pas être une description pour observer la beauté de ceux-ci puisqu'à la ligne 13, il est dit d'un des généraux qu'il est “gros”.

De plus, on peut voir un décalage entre les paroles des soldats et celui de Fabrice qui fait tout pour se montrer poli tout en ayant un langage soutenu : “Quel est-il ce général qui gourmande son voisin?”.

La réponse du soldat est alors inattendue : “Le maréchal Ney, bêta!”.

On peut remarquer alors la différence de niveaux de langue , en effet, celui du soldat appartient au registre familier et donc péjoratif.

De plus, le paysage de cette scène donne au lecteur une atmosphère pesante ancrée dans le réalisme.

Ainsi, on imagine bien que les soldats et généraux ne puissent pas appartenir à la noblesse puisque leur vie est en danger.

Par le biais des différentes images, cette atmosphère cruelle et insensible ressort : on y voit des cadavres par centaines ou milliers avec l'image du sang sur eux, des chemins de terres boueux par la pluie et les lancers de canons, les cris des soldats et généraux emplis de boue au visage et sur leurs corps, les chevaux ayant les pattes dans la boues, henissant sous la terreur du bruit.

Ce texte montre alors une véritable scène de bataille meurtrière, sanglante et pourtant réaliste.

En effet, il se trouve que cette scène aurait pu se passer en 1815.

Enfin, on trouve une part d'ironie dans ce fragment de texte.

Cette ironie est presque. »

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