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Publié le 12/09/2018

Extrait du document

stendhal

Bien lire la question

 

• « regard [...] sur le monde» : considérez la description du paysage, campagnard ou urbain. Le terme « regard » doit être pris au sens large : i s'agit de se tourner non pas vers soi, mais vers l'extérieur, par le biais des sens, notamment la vue.

 

• «personnage»: personnages romanesques, êtres de fiction, qui prennent vie par l'écriture. Le personnage se définit parce que le narrateur nous dit explicitement de lui, mais également par ce qu'il nous fait comprendre : par le récit de ses actions par exemple ou par la description et l'analyse de ce qu'il regarde.

 

• « état d'âme » : sentiments, émotions, état d'esprit du personnage.

STENDHAL, La Chartreuse de Parme, partie II, chapitre xviii, 1839.

 

La Chartreuse de Parme raconte l'itinéraire d'un jeune aristocrate italien, Fabrice Del Dongo. Victime d 'une vengeance, le personnage est emprisonné dans la citadelle de Parme. Le gouverneur de cette forteresse est le général Fabio Conti, que Fabrice avait croisé avec sa fille Clélia sept années plus tôt. Fabrice vient de revoir la jeune fille.

 

Il courut aux fenêtres ; la vue qu’on avait de ces fenêtres grillées était sublime : un seul petit coin de l’horizon était caché, vers le nord-ouest, par le toit en galerie du joli palais du gouverneur, qui n’avait que deux étages ; le rez-de-chaussée était occupé par les bureaux de l’état-major ;  et d’abord les yeux de Fabrice furent attirés vers une des fenêtres du second étage, où se trouvaient, dans de jolies cages, une grande quantité d’oiseaux de toute sorte. Fabrice s’amusait à les entendre chanter, et à les voir saluer les derniers rayons du crépuscule du soir, tandis que les geôliers s’agitaient autour de lui. Cette fenêtre de la volière n’était pas  à plus de vingt-cinq pieds de l’une des siennes, et se trouvait à cinq ou six pieds en contrebas, de façon qu’il plongeait sur les oiseaux.

 

Il y avait lune ce jour-là, et au moment où Fabrice entrait dans sa prison, elle se levait majestueusement à l’horizon à droite, au-dessus de la chaîne des Alpes, vers Trévise. Il n’était que huit heures et demie du soir, et à l’autre extrémité de l’horizon, au couchant, un brillant crépuscule rouge orangé dessinait parfaitement les contours du mont Viso et des autres pics des Alpes qui remontent de Nice vers le Mont-Cenis et Turin ; sans songer autrement à son malheur, Fabrice fut ému et ravi par ce spectacle sublime. « C’est donc dans ce monde ravissant que vit  Clélia Conti ! avec son âme pensive et sérieuse, elle doit jouir de cette vue plus qu’un autre ; on est ici comme dans des montagnes solitaires à cent lieues de Parme. » Ce ne fut qu’après avoir passé plus de deux heures à la fenêtre, admirant cet horizon qui parlait à son âme, et souvent aussi arrêtant sa vue sur le joli palais du gouverneur que Fabrice  s’écria tout à coup : « Mais ceci est-il une prison ? est-ce là ce que j’ai tant redouté ? » Au lieu d’apercevoir à chaque pas des désagréments et des motifs d’aigreur, notre héros se laissait charmer par les douceurs de la prison.

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« crépuscule rouge orangé desc;inait parfaitement les contours du mont Viso et des autres pics des Alpes qui remontent de Nice vers le Mont-Cenis et Turin ; sans songer autrement à son malheur, Fabrice fut ému et ravi par ce spectacle sublime.« C'est donc dans ce monde ravissant que vit 20 Clélia Conti ! avec son âme pensive et sérieuse, elle doit jou ir de cette vue plus qu'un autre ; on est ici comme dans des montagnes solitaires à cent lieues de Parme.

» Ce ne fut qu'après avoir passé plus de deux.

heures à la fenêtre, admirant cet horizon qui parlait à son âme, et sou­ vent aussi arrêtant sa vue sur le joli palais du gouverneur que Fabrice 2s s'écria tout à coup:« Mais ceci est-il une prison ? est-ce là ce que j'ai tant redouté ? » Au lieu d'apercevo ir à chaque pas des désagréments et des motifs d'aigreur, notre héros se laissa it charmer par les douceurs de la prison.

1.

Ga rdiens de la prison .

Texte 2 Gustave Raubert.

Madame Sovary.

partie u.

chapitre VI.

1857 Emma a épousé Charles Bovary, un offi cier de santé.

Elle mène une vie plate et médiocre, bien differente du bonheur que lui fa isa ient imaginer ses lectures romanesques au couvent où elle a fa it ses études.

Elle sombre peu à peu dans l 'ennui et la mélancolie.

Un soir que la fenêtre était ouverte, et que, assise au bord, elle venait de regarder Lestiboudois, le bedeau', qui taillait le buis, elle entendit tout à coup sonner l' Angelus2• On était au commencement d'avril, quand les primevères sont s écloses; un vent tiède se roule sur les plates-bandes labourées, et les jardins, comme des femmes, semblent faire leur toilette pour les fêtes de l'été.

Par les barreaux.

de la tonnelle et au-delà tout alentour, on voyait la rivière dans la prairie, où elle dessinait sur l'herbe des sinuosités vagabondes.

La vapeur du soir passait entre les peupliers to sans feuilles, estompant leurs contours d'une teinte violette, plus pâle et plus transparente qu'une gaze subtile arrêtée sur leurs branchages.

Au loin, des bestiaux.

marchaient ; on n'entendait ni leurs pas, ni leurs mugissements ; et la cloche, sonnant toujours, continuait dans les airs sa lamentation pacifique.

ts À ce tintement répété, la pensée de la jeune femme s'égarait dans ses vieux.

souven irs de jeunesse et de pension.

Elle se rappela les grands chandeliers, qui dépassaient sur l'autel les vases pleins de fleurs et le. »

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