Corneille des romantiques
Publié le 22/10/2012
                             
                        
Extrait du document
 
                                 
                                «
                                                                                                                            • Françoise   Court-Pérez   s'efforce   de   montrer   combien   les   feuilletons   dramatiques   de  
Théophile Gautier ont contribué à placer Corneille parmi les auteurs de génie, aux côtés de  
Shakespeare   et   Lope   de  Vega   ;   ses   «   beautés   choquantes   »   l'érigent   d'ailleurs   en   moderne  
avant l'heure, précurseur des romantiques dans la voie d'une dramaturgie libre.
                                                            
                                                                                
                                                                    
• Bouleversé par les interprétations de Rachel du répertoire cornélien, Alfred de Musset rend  
hommage au génie de Corneille dans  un article intitulé «   De la tragédie   » ; Sylvain Ledda  
souligne   la   finesse   d'analyse   de   Musset   qui,   rompant   avec   l'opposition   traditionnelle   entre  
classiques et romantiques, voit dans le dramaturge français le premier peintre cet «   homme  
seul   » qu'est l'homme moderne.
• La   prédilection   marquée   d'Alfred   de   Vigny   pour   «   l'homme   de   pensée   »   qu'est   Corneille  
nourrit   sa   réflexion   sur   l'idéal   associé   à   l'histoire   antique,   et   justifie   qu'il   revendique   son  
appartenance   à   la   même   «   famille   héroïque   »,   selon   l'expression   de   Lise   Sabourin,   où   la  
morale de l'honneur s'exprime par une poésie épique et dramatique du devoir.
• Ironiquement surnommé le «   Corneille du Boulevard   », Pixerécourt va revendiquer ce titre  
et   chercher   dans   la   tragi-comédie   cornélienne   une   noble   ascendance   au   genre  
mélodramatique   qu'il   a   créé   ;   cette   récupération   du   nom   de   Corneille   est   l'occasion   pour  
Olivier Bara de mener une réflexion intéressante sur l'histoire littéraire comme instance de  
légitimation ou d'exclusion.
• Yvan Leclerc propose de revenir sur l'Éloge de Corneille composé par Flaubert à l'âge de dix  
ans   :   hommage   précoce   autant   qu'ambigu   puisque   le   jeune   auteur   subvertit   le   genre  
académique   de   l'éloge,   allant   jusqu'à     renverser   le   parallèle   canonique   entre   Corneille   et  
Racine.
La deuxième partie du recueil réunit trois  articles  sous le thème fédérateur de «   Corneille,  
héros   de   théâtre   romantique   »   :   il   s'agit   d'une   approche   fort   originale   du   rapport   paradoxal  
qu'entretiennent   les   auteurs   romantiques   avec   le   «   père   de   la   Tragédie   française   »,   puisqu'elle  
s'effectue   par  le   biais  de  pièces  mettant   en  scène   le  grand  dramaturge.
                                                            
                                                                        
Emblème d'un classicisme qu'ils rejettent, Corneille n'en est pas moins l'incarnation du génie luttant contre les règles, prônant l'imitation face à l'invention, et finalement le type même du héros de théâtre romantique. • Les hommages à Corneille ont parfois pris la forme de courtes pièces dont le dramaturge était le héros : ainsi l'ébauche de Corneille, écrite en 1825 sur le modèle de La Galerie du Palais , permet à Victor Hugo d'expérimenter quelques-uns des principes qu'il formulera un an plus tard dans la Préface de Cromwell ; Georges Zaragoza montre aussi le lien étroit qui unit le politique et le poète chez Corneille amorce et nourrit la réflexion de Hugo. • Jean-Marie Thomasseau s'intéresse à l'à propos joué avant la représentation de Rodogune au second Théâtre-Français le 6 juin 1823 ; sous un hommage assez convenu à Pierre et Thomas Corneille qui exalte l'affection et la complicité intellectuelle des deux frères, Romieu et Monnières se livrent en fait à un pastiche de Sertorius afin d'orienter vers une lecture plus politique de leur pièce. • Dans une étude générale sur la réception de la figure de l'écrivain dans le théâtre du XIX e siècle, Roxane Martin analyse la quinzaine de pièces mettant en scène l'auteur du Cid : celui-ci apparaît toujours comme un écrivain courageux bravant l'autorité politique, la. »
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Les Romantiques ont mis Corneille fort au-dessus de Racine. Comment vous expliquez-vous cette préférence ?
- Etude linéaire; La Médée de corneille
- C. E. 20 juin 1913, TERY, Rec. 736, concl. Corneille
- Médée de Corneille Résumé scène par scène
- Corrigé Commentaire de texte L’Illusion comique, Corneille, 1634
 
    
     
                             
                             
                             
                             
                             
                             
                             
                             
                             
                             
                             
                             
                             
                             
                             
                             
                             
                             
                             
                             
                             
                             
                             
                             
                             
                             
                             
                             
                             
                             
                