corpus
Publié le 06/02/2013
Extrait du document
«
perdu à jamais nul part.
Les noms « pierre », « ciel », « lumière », « soleils » introduisent le champ lexical
de la nature qui se réfère au lyrisme et à l’expression des sentiments par la nature.
L’oxymore « rêves en
pleine lumière » montre qu’Eluard n’a pas besoin d’être couché et seul pour rêver de Gala, il le fait même en
plein jour, sans en être forcément conscient.
L’image poétique « Font s’évaporer les soleils » fait partie des
images révélant l’imaginaire et le Surréalisme, car le fait que le soleil s’évapore est improbable ; de plus, il
existe un seul soleil et non pas « les soleils ».
Les deux derniers vers évoquent une fois de plus des
oppositions : « pleurer » et « rire », « Parler sans avoir rien à dire ».
Après « paupières » et « yeux » on note une seconde fois « yeux » ce qui intensifie le fait que
le poète soit obsédé par la femme, les yeux de Gala sont un miroir et une source de vie dans lesquels il puise
la lumière.
L’état de la femme « les yeux ouverts » entraîne une conséquence chez Eluard, elle « ne [le]
laisse pas dormir ».
Gala le poursuit, même s’il ferme les yeux et qu’elle n’est plus là.
Il continue de voir
même en dormant, projetées sur ses paupières -qui jouent le rôle d’écran- des images de la femme qu’il
aime.
Eluard vit par ses yeux, mais fait aussi appel au toucher avec l’expression « Elle a la forme de mes
mains » pour la reconnaître, car l’amour l’a rendu aveugle.
La particularité de la vision de la femme est
qu’elle est intérieure, c’est une rêverie qu’il est le seul à pouvoir voir.
La longueur des vers octosyllabiques, inférieurs aux alexandrins témoignent d’une rupture de
relation amoureuse anticipée.
La première strophe est très personnelle au poète, c’est son imagination.
Quant
à la deuxième strophe, c’est la représentation de la réalité, la réalité qui est pour Eluard : la solitude.
L’opposition « pleurer et rire » renforce le fait que l’artiste ne sait plus où il en est, jusqu’à ne pas savoir
exprimer les sentiments adaptés à la situation dans laquelle il se trouve, il se demande s’il doit rire, ou
pleurer, en repensant à son bonheur.
La construction anaphorique désignant l’Amoureuse par le pronom « Elle » porte une
accusation sur la femme qui a rompu.
Il ne peut se défaire de Gala et n’arrive pas à l’oublier, c’est ce qui le
pousse à imaginer, jusqu’à dépasser le réel.
Eluard marque un parallélisme entre un monde imaginaire
présent dans son souvenir, et une femme réelle qui n’est plus présente.
L’expression « Elle s’engloutit dans
mon ombre » peut sous-entendre un désir sensuel de Gala dans une position allongée, dans l’obscurité.
Le
poète entreprend d’accumuler des images, ce qui produit une logique surréaliste.
Eluard écrit un poème novateur en utilisant les principes des images et du Surréalisme, mais
cela reste tout de même une œuvre traditionnelle ou l’on retrouve le lyrisme.
Eluard n’est pas anarchique et
structure son œuvre de façon à ce que le regard de la femme aimée justifie la conception de son monde.
Il veut se projeter dans le futur mais se fait rattraper par son passé qui le poursuit, lui renvoyant des
anciennes images de bonheur et le remonte dans le temps, le descendant à la fois dans une solitude des plus
profondes.
Le poète est triste, pensant au passé, d’autant plus que la femme aimée a disparu, qu’il est seul et
parle à présent pour ne rien dire, car elle ne l’écoute plus..
»
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