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COUR. Arbitre des élégances du siècle classique

Publié le 21/02/2019

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COUR. Arbitre des élégances du siècle classique, la Cour n'a pas toujours régné sans partage. Institution sociale et politique, la cour du prince constitue certes un des milieux essentiels où s'élabore la littérature médiévale (V. courtoisie), mais son image se superpose déjà à l'époque avec celle de la cour judiciaire, modèle souvent évoqué dans les œuvres comportant un débat (les cours d'amour, du xne au XVe s., sont à ce titre des fictions, dont s'inspira celle qui se constitua, v. 1400, dans l'entourage d'Isabeau de Bavière). Le rôle culturel et littéraire de la Cour (né de l'exemple italien lors des guerres des xve-xvie s.) se définit, progressivement, en France, à travers un double système d'opposition, avec le parlement d'abord, avec la ville (Paris) ensuite. Mais il n'en a pas toujours été ainsi : les juristes médiévaux étaient l'expression même de l'autorité royale et les premiers humanistes voyaient entre Cour et parlement un appui mutuel (Henri Estienne : « J'ai toujours eu cette opinion que la Cour était la forge des mots nouveaux, et puis que le Palais de Paris leur donnait la trempe »). François Ier honorait Charles Quint, et Henri IV encore le duc de Savoie, en les faisant assister aux harangues du parlement. L'opposition entre Cour et parlement prend naissance dans le conflit entre une cour italianisée (Henri III) ou à la mode espagnole (Anne d'Autriche) et une magistrature humaniste qui défend à la fois l’érudition latine et la langue nationale. Cette opposition se durcit à travers la pratique de deux

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