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cours madame bovary

Publié le 28/01/2013

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bovary
"Avec ses purs ongles...", Mallarmé Un poème fait réfléchir à la notion de poésie pur tout comme Flaubert avait prétendu rêver de pouvoir écrire "un livre sur rien". Mallarmé nourrit l'espoir de pouvoir parvenir à la poésie pure sans référant dans le monde réel, sans autre sujet quelle même, bref un défi au sens. I. Les thématiques. 1. Les champs lexicaux : -La lumière : lampadophore, brûlé. -L'obscurité : minuit, rêve, vespéral. -La mort : néant, cinéraire, brûlé par le Phénix, Styx. -Le précieux : or, pur. -La musique : septuor, sonore. -Le vide : néant, angoisse, vide. -Le sacré : Phénix, Styx, licorne. -Le meuble : bibelot, salon, décor. -La femme : elle, ses purs ongles. Du croisement de ses champs lexicaux émerge une atmosphère : la solitude angoissante, une présence féminine, la hantise de la mort, l'impuissance à créer des lumières dans un intérieur artistiquement décoré. 2. Un exercice de style. Dans ce sonnet les rimes féminines et masculines alternent classiquement mais avec une particularité puisque les rimes masculines dans les quatrains deviennent féminines dans les tercets. Il se rend la tâche plus dur en utilisant des rimes en -ix ou en -or, la lettre x désigne l'inconnu. D'où la quasi invention du Ptyx dont on ne trouve presque aucune autre récurrence. Le niveau de langue est extrêmement soutenu avec des mots rares et des mots de la mythologie. 3. La négation et l'échec ? Négation grammaticale : "ne...pas "(V.4), "nul" (V.5). Négation lexicale : néant, vide, agonisse. Mots évoquant la mort : défunte. Ce poème évoque l'échec poétique puisse qu'il évoque l'absence, la privation d'un ailleurs inaccessible, l'horreur d'un présent fait de tous ces manques paradoxalement l'expression poétique de cette échec par les images et les sonorités et la victoire sur le vide et la plénitude de la création ce que résume parfaitement le V.6. C'est un hermétisme mais à la lecture, les images mettent en branle l'imagination. "Le vierge, le vivace et le bel aujourd'hui", Mallarmé C'est une allégorie du travail poétique. Le cygne représente le poète (luttant avec la matière environnante, la glace désignant l'apesanteur des mots) pour s'envoler vers un idéal inaccessible. Mallarmé rêve de poésie pure c'est-à-dire qu'il cherche à évacuer au maximum la référence (se dont parle le poème). La poésie engagée est le contraire, à la limite la poésie ne devrait parler que d'elle-même ou du langage qu'elle peut le plus possible. C'est pourquoi le sujet de Mallarmé est plus le poète. Un poète en train de se faire ou bien différente modulation du vide : dentelle, vapeur, écume, brise. On ne parle du vide que pour mieux se concentrer sur les effets de la langue mais la poésie qui frôle l'impuissance ce qui explique la hantise du blanc, de l'exile (page blanche) et de l'inutile puisse que la poésie n'aurait d'autre fin qu'elle-même. Poème parnassien : culte de la beauté et l'art par l'art. "Discours à Madame de La Sablière", La Fontaine, (V.19 à la fin), IX (1678). Comme La Fontaine le rappelle dans la dédicace du 1er recueil au Dauphin, la fable doit à la fois instruire et plaire, il ajoute "qu'elles ne sont seulement pas moral,...Les propriétés des animaux et leurs divers caractères y sont exprimés". En outre dans le 2ème recueil il a cherché à diversifier ses sujets, ainsi que le précise l'avertissement en y abordant notamment des problèmes philosophiques comme il le montre ici en répondant à Descartes (philosophe français du XVIIème siècle) qu'il a connu indirectement dans le salon de Mme. De La Sablière. Le terme de discours est polysémique : -La mise en relation de deux personnes, ici Iris représente Mme. De La Sablière. Elle est la dédicataire et aussi la lectrice. -La mise en oeuvre d'une parole qui a recourt à des procédés pour exercer un pouvoir. Comment La Fontaine va-t-il nous convaincre, nous instruire et nous plaire ? Quelle est l'utilisation du récit dans un discours argumentatif de portée philosophique ? I. Une structure rhétorique (V.19 à la fin). Du V.19 au V.29 : Il s'agit de l'introduction ou de l'exorde (captatio benevolentia). Il veut susciter l'attention du lecteur quand il dit "se fondement posé" signifie que l'on peut discuter de tous, s'intéresser à la philosophie. Le ton de la conversation est dans un cadre mondain. Du V.29 au V.68 : Il s'agit de l'exposé, de la preuve. On appelle cela la confirmation. La Fontaine expose les preuves de la thèse de Descartes et de l'animal machine. Du V.68 au V.115 : Il s'agit de la réfutation. La Fontaine s'attache à démontrer la fausseté de la thèse adverse par des exemples. Du V.116 au V.178 : Il s'agit de la concession à Descartes au V.142. Cela veut dire que les comportements animaliers décris précédemment peuvent s'expliquer par la mémoire or la mémoire étant corporelle rien ne prouve que les animaux soient dotés d'un esprit. Du V.178 au V.199 : Un renoncement annoncé par la question rhétorique (La fable), un exemplum (preuve par le récit) et qui explicit la thèse de La Fontaine (V.199). Du V.199 à la fin : La péroraison, il définit l'âme des animaux en établissant une gradation dans la création. C'est donc une vision évolutionniste avant l'heure, les animaux s'inscrivent dans une gradation avec l'homme et donc il attribue un embryon de pensée. Le problème de cette péroraison est qu'il fait marche arrière par rapport à la fable en situant l'homme au-dessus des animaux (V.235 et V.236) car la religion et l'idée d'une création ordonnée par Dieu, de l'homme fait à l'image de Dieu, sous-tend la société et la science au XVIIème siècle. C'est la fable qui a totalement raison de Descartes. La Fontaine donne d'abord la parole au tenant de la nouvelle philosophie : "Ils disent donc" (V.29), "Selon eux" (V.45), " Descartes va plus loin" (V.65) et propose une conclusion plausible pour Mme. De La Sablière au V.67 et V.68. Le "cependant" (V.68) amorce résolument la 2èmepartie de l'exposé par la série de contre-exemple : le cerf, la perdrix, les castors. Ils détruisent chacun à leur façon la théorie des animaux machines. La Fontaine a initié cette réfutation à l'hémistiche d'un alexandrin et non au début de vers suivant éventuellement avec un changement de mètre, c'est-à-dire la transition discrète révélatrice d'un art consommé des ligatures harmonieuses où l'on voit la poésie au service de la logique. II. La thèse cartésienne. La démonstration des partisans de Descartes s'appuie sur une comparaison entre les animaux dit machines (V.30) et une montre (V.33) qui est le symbole même de la machine entendu comme une mécanique entièrement automatisée. Une analogie renforcée par la symétrie "telle est la montre" (V.33), "la bête est toute telle" (V.39). Qui se poursuit avec l'identité des enchainements mécaniques (V.37/38) représente l'engrenage de la roue (V.40) "l'objet la frappe en un endroit" (V.40 au V.44) représente l'engrenage des sensations. Dans les deux cas l'absence de liberté, la passivité sont soulignées par la répétition de la préposition "sans" (V.31, V.34 et V.46). L'argumentation cartésienne est fondée sur une fiction, une fable, la fable de la montre, à l'opposé La Fontaine tient un langage de réalité, de vérité d'expérience (la chasse et la connaissance du Canada). La Fontaine prête une voix à différente instance : -Au début La Fontaine n'est que le rapporteur (V.19 au V.39). -A partir su V.40, les cartésiens deviennent sujets : "Selon nous" (V.42). -Cependant, il faut supposer un nouvel énonciateur au V.44. Cette question ne peut être posée que par Mme. De La Sablière qui n'est pas seulement dédicataire mais aussi un personnage mis en scène par La Fontaine questionnant les uns et les autres. Au vers suivant, La Fontaine reprend la parole en répondant au V.45. Son discours se poursuit jusqu'au V.52, composé de brefs échanges entre le poète et le destinataire sur un mode proche de la stichomythie (réponse au tac au tac au théâtre). Ainsi il alterne entre les différents protagonistes de ce débat qui prend des allures de comédie culminant avec l'entrée en scène Descartes. Au vers 59 et 60 : Descartes accède à la parole après la présentation faussement élogieuse (V.54 au V.57) qui parodie le fameux cogito ergosum ("je pense donc je suis", V.60 au V.64). Répétition du verbe "penser". Une scène de théâtre, une comédie à quatre voix, l'exposé de la thèse des cartésiens est miné par l'humour et le ton de la comédie par lequel La Fontaine insinue que pareil démonstration (les animaux machines devenus des animaux montres) ne peut être sérieuse. III. La thèse de La Fontaine. A première vue, trois exemples redondant mais ils sont représentés par ordre croissant d'intelligence animale (graduation). Dans les trois cas, l'instinct de conservation ...
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