DANGER DES LIVRES
Publié le 28/03/2015
Extrait du document
Rousseau va quand même apprendre à lire à Émile, mais il estime que, pendant longtemps, il pourrait se contenter d'un seul livre : Robinson Crusoé de Daniel Defoe. Et, surtout, il estime qu'il faut privilégier le contact avec la réalité : on observera la nature, on se rendra chez les artisans, et quand il sera en âge de le faire, Émile voyagera parce qu'« // ne faut pas lire, il faut voir«.
L'éducation, toujours comme chez Montaigne, évitera d'être strictement intellectuelle. Elle concernera le physique, car il importe qu'Émile s'endurcisse. Elle accordera aussi une grande importance à la formation morale, le pédagogue ayant parfois recours pour cela à de savantes mises en scène. Pas de catéchisme pour l'enseignement religieux pour éviter là encore le piège du verbalisme. Enfin, Émile apprendra un métier manuel, d'abord parce que cette confrontation avec les choses ne peut être que positive, mais surtout parce que, en cas d'un bouleversement de la société, il sera toujours bon pour lui de pouvoir assurer sa subsistance.
«
18 / Le rôle de la lecture .
0
Discours, il affirme: « ...
gardons-nous d'en conclure qu'il
faille aujourd'hui brûler toutes les bibliothèques et détruire
les universités et les académies.
[ ...
] Quand le mal est incu
rable, le médecin applique des palliatifs.
» Dans une lettre à
Voltaire qui était choqué par ses thèses hostiles à la littéra
ture,
il admet, dans le même esprit, «Mais il vient un temps
où le mal est tel que les causes mêmes qui l'ont fait naître
sont nécessaires pour l'empêcher
d'augmenter».
Nous ne nous arrêterons ici qu'à l'aspect pédagogique de la
question.
Pour son élève, Émile, Rousseau, dans le fil des
idées
de Montaigne, veut éviter le par cœur, le verbalisme.
Il veut empêcher que l'on fasse de l'élève une sorte de petit
singe savant qui parle de ce qu'il
ne comprend pas.
A ce
propos, l'auteur
del' Émile, dans un développement célèbre,
déconseille
de faire apprendre par cœur aux enfants les
Fables de La Fontaine puisqu'il est manifeste -et Rous
seau
le démontre -qu'elles sont nettement au-dessus de
leurs capacités
de compréhension.
Rousseau va quand même apprendre à lire à Émile, mais
il
estime que, pendant longtemps, il pourrait se contenter d'un
seul livre :
Robinson Crusoé de Daniel Defoe.
Et, surtout, il
estime qu'il faut privilégier le contact avec la réalité: on
observera la nature, on se rendra chez les artisans, et quand
il sera en âge de le faire, Émile voyagera parce qu' «Il ne
faut pas lire, il faut
voir».
L'éducation, toujours comme chez Montaigne, 'évitera
d'être strictement intellectuelle.
Elle concernera
le phy
sique, car
il importe qu'Émile s'endurcisse.
Elle accordera
aussi une grande importance à la formation morale, le péda
gogue ayant parfois recours pour cela à
de savantes mises
en scène.
Pas de catéchisme pour l'enseignement reli~ieux
pour éviter là encore le piège du verbalisme.
Enfin, Emile
apprendra un métier manuel, d'abord parce que cette
confrontation avec les choses ne peut être que positive, mais
surtout parce que, en cas d'un bouleversement
de la société,
il sera toujours bon pour lui de pouvoir assurer sa subsis
tance.
Émile apprendra donc à lire.
Il lira, mais avec modération.
Il.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- les élites politiques, un danger pour la démocratie
- La Camargue, espace en danger ?
- La poésie de ce poète, dans les quatre premiers livres des Contemplations, est-elle une poésie de souffrance seulement ?
- Présentation les Contemplations Victor hugo livres I et II
- La télévision est-elle un danger pour les enfants?