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Dans les Mémoires d'Hadrien, Marguerite Yourcenar prête cet aveu à l'empereur romain : «Tantôt ma vie m'apparaît banale au point de ne pas valoir d'être, non seulement écrite, mais même un peu longuement contemplée, nullement plus importantes, même à mes propres yeux, que celle du premier venu. Tantôt, elle me semble unique, et par là même sans valeur, inutile, parce qu'impossible à réduire à l'expérience du commun des hommes. » A la suite d'Hadrien, vous vous interrogerez sur la

Publié le 12/02/2011

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yourcenar

• Grande place de l'autobiographie dans les œuvres romanesques.    • Mais aussi mémoires, réflexions autobiographiques, journaux intimes...    • Déjà beaucoup au XVIIe s., bien qu'il se prétende impersonnel.    • Multiplication au XIXe siècle mais peut-être plus encore depuis 1945.    • Présentation du plan.   

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« • Une expérience essentielle à transmettre.

Exemple : celle de la déportation.

Ainsi Cayrol : « Le roman de la voixpure et seule», dit de lui R.

Barthes. • Mais aussi ouvrir les yeux de l'humanité.

Exemple : Soljenitsyne. • Un besoin d'analyse à double volet (ce qu'on a vu, ce que le lecteur y gagnera) : — sociale (Lettre à moi-même.

Rempart des Béguines de F.

Mallet-Joris); — historique (Merle, Gracq, Giono); — psychologique (J.-L.

Curtis, Les Forêts de la nuit). • L'effort pour comprendre (et transmettre cet effort) : une classe sociale, une époque; l'angoisse des conditionshumaines particulières dont on est partiellement garant ou porteur à travers celle de la condition de l'homme engénéral.

Description et analyse du désarroi de la jeunesse après 1968; ou encore les «personnages d'une nouvellecomédie inhumaine...» comme ceux de J.

Cayrol (Lazare parmi nous). • Besoin d'un témoignage personnel utile pour autrui.

Cf.

L'Éducation sentimentale de Flaubert. • Contrairement aux doutes d'Hadrien, le personnage (pseudo-historique) de M.

Yourcenar, «chaque homme porteen soi la forme de l'humaine condition», Montaigne l'a pourtant bien rappelé. • Si l'autobiographie sait prendre ses distances avec un Moi parcellaire, s'il aiguise un esprit perspicace sur un Moiqui n'est qu'un des aspects de l'homme, non unique, mais élément du tout humain, l'autobiographie devient une mineinépuisable d'observations sur le monde, les autres mais surtout sur l'Homme.• «Je suis moi-même la matière de mon livre» avertit Montaigne.

Tout son intérêt est concentré sur sa proprepersonne, mais en une introspection précise, diverse, honnête et détachée. • lre démarche : se connaître soi-même.

Utilité primordiale pour acquérir la sagesse qui convient, Fart de vivre dechacun, conclusion d'une longue expérience (= «essai») attentive à soi-même. • 2e démarche : considérer avec curiosité ses semblables grâce à la connaissance acquise sur soi.

Commentl'humanité peut-elle parvenir à s'accommoder d'elle-même? • 3e démarche : faire profiter autrui de son expérience et surtout lui montrer la voie de la réflexion, du bon sens, dujugement, d'une «tête bien faite», du prix de la vie. Conclusion • «Insensé qui crois que je ne suis pas toi!» dit Hugo, lui-même «écho sonore». • Autobiographie digne de ce nom (choix artistique; probité intellectuelle; équilibre harmonieux; rejet dunarcissisme...) devient modèle et document inestimables pour les hommes de tous les temps et tous les pays (cf.les Essais de Montaigne)... • ...

mais aussi enrichit et transforme l'autobiographe lui-même.

D'où double utilité. • Sans compter les progrès moraux, les reflets sociaux ou historiques, ou même une ascèse intellectuelle qui permetde se diriger vers les valeurs authentiques (cf.

la lignée des humanistes, tels Colette, Gide...).. »

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