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Des Cannibales (Chapitre 31) Montaigne 1580-1595 Texte

Publié le 16/10/2019

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montaigne

Trois indiens se rendent à Rouen du Temps de Charles IX. Ceci dévoile bien leur curiosité relative au mode de vie

des européens. Montaigne évoque leur entretien avec le roi de France suite auquel « ils répondirent trois choses ».

Ainsi loin de manifester leur admiration face au roi qui manifestement cherche à les impressionner, les chefs des

cannibales procèdent ensuite à la libre critique de la société qu’ils découvrent. On constate donc leur ouverture

d’esprit sur un monde et un mode de vie très différents des leurs. On remarque également que leur discours est

construit « ils disent qu’ils trouvaient en premier lieu… » « Secondement, qu’ils avaient aperçu… », La politesse

est de rigueur. Ils écoutent et répondent sans interrompre quand leur tour est venu.

-Un portrait laudatif : La politesse des cannibales : ils ne répondent que si on les interroge. Ils ont un grand savoir

vivre « admirable étrange ». Ils font preuve d’intelligence, ils s’expriment avec clarté, avec ordre, font preuve de bon

sens, de raison en montrant leur étonnement de voir un enfant roi, de qualités morales et sociales, ils partagent les

biens. Ils se considèrent comme une moitié de l’autre = Solidarité. Au 2ème paragraphe, nous comprenons qu’ils

ont un réel respect pour leur chef, ainsi que beaucoup de courage physique et moral en temps de guerre.

montaigne

« venus visiter la France et qui ont été choqués par l’inégalité des conditions entre les hommes.

D’où la question à laquelle nous répondrons : Quel regard l’autre porte t’il sur nous ? Dans un premier temps, nous analyserons la présentation positive des indiens puis, en second lieu nous verrons comment et en quoi par l’intermédiaire des indiens, Montaigne critique implicitement la France et L’Europe en général. I) Présentation positive des indiens 1- Une peinture favorable Dès le début du texte, on apprend que trois cannibales ont quitté leur paradis terrestre par curiosité.

Ils ont commis ainsi une sorte de faute originelle car cela risque de troubler leur vie tranquille et de les mener à leur perte (les 5 premières lignes).

On a ainsi une référence au mythe du bon sauvage.

Ce mythe contient une critique de la civilisation au nom d’une nature qui aurait été oubliée, corrompue ou détruite.

En fait, il doit rappeler au civilisé la norme de la nature.

Il renvoie à la condition originelle de l’homme = le paradis édénique ainsi que le suggère le champ lexical du bonheur parfait « leur repos », « leur bonheur », « la douceur de leur ciel » Il y a en réalité deux idées importantes = le retour salutaire à la nature et l’idée de la perfection morale. Le mythe du bon sauvage s’est développé vers le XVIème siècle.

Au XVIIIème siècle, dans le Supplément au voyage de Bougainville, Diderot fait une critique véhémente de l’entreprise colonisatrice = Il dénonce les vices de la civilisation- De même cet extrait ‘Des Cannibales’ constitue une étape importante dans le mythe du bon sauvage car il contient une critique de la civilisation au nom d’une nature qui aurait été oubliée, corrompue ou détruite.

Il rappelle aux civilisés les normes de la nature.

Il s’agit d’un éloge de la naïveté originelle, d’un peuple encore proche de la nature.

On peut faire un rapprochement avec Rousseau qui assimile l’état de Nature à l’état de paix et l’état civilisé à l’état de guerre. 2- Leur ouverture d’esprit Trois indiens se rendent à Rouen du Temps de Charles IX.

Ceci dévoile bien leur curiosité relative au mode de vie des européens.

Montaigne évoque leur entretien avec le roi de France suite auquel « ils répondirent trois choses ». Ainsi loin de manifester leur admiration face au roi qui manifestement cherche à les impressionner, les chefs des cannibales procèdent ensuite à la libre critique de la société qu’ils découvrent.

On constate donc leur ouverture d’esprit sur un monde et un mode de vie très différents des leurs.

On remarque également que leur discours est construit « ils disent qu’ils trouvaient en premier lieu… » « Secondement, qu’ils avaient aperçu… », La politesse est de rigueur.

Ils écoutent et répondent sans interrompre quand leur tour est venu. -Un portrait laudatif : La politesse des cannibales : ils ne répondent que si on les interroge.

Ils ont un grand savoir vivre « admirable étrange ».

Ils font preuve d’intelligence, ils s’expriment avec clarté, avec ordre, font preuve de bon sens, de raison en montrant leur étonnement de voir un enfant roi, de qualités morales et sociales, ils partagent les biens.

Ils se considèrent comme une moitié de l’autre = Solidarité.

Au 2ème paragraphe, nous comprenons qu’ils ont un réel respect pour leur chef, ainsi que beaucoup de courage physique et moral en temps de guerre. 3- Conception de la hiérarchie et de la supériorité Suite à la première critique qui concerne l’enfant roi, les cannibales exposent leur conception de la hiérarchie et de la supériorité.

Nous apprenons ainsi que dans la société cannibale, on honore en premier lieu la vaillance et l’honneur militaires.

Le seul avantage que revendique le chef, est de marcher le premier à la guerre.

L’exercice du pouvoir ne se traduit pas dans la création d’inégalités sociales.

Ainsi contrairement à l’état européen qui confère le pouvoir par le principe du sang ou de la lignée, la société cannibale préfère octroyer l’autorité à celui qui détient les qualités pour l’assumer et gouverner avec. »

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