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DES PÉRIERS (Bonaventure)

Publié le 10/03/2019

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DES PÉRIERS (Bonaventure), écrivain français (Amay-le-Duc v. 1500-v. 1543). Valet de chambre de Marguerite de Navarre, il fréquente réformés et humanistes (il prend la défense de la traduction des Psaumes de Marot, aide Dolet à corriger ses Commentarii linguae latinae, collabore à la traducteur par Olivétan du texte hébreu de la Bible). Traduction et commentateur de Platon, Térence et Horace, il exerce son ironie et sa verve anticonformiste dans la Prognostication des prognostications (1537) et surtout dans le Cymbalum mundi ( 1537) qui lui attire les haines des protestants et des catholiques réunis. Ses Nouvelles Récréations et joyeux devis (1558) s'inscrivent dans la tradition des fabliaux et inspireront plusieurs contes de La Fontaine.

« Powered by TCPDF (www.tcpdf.org)Bonaventure des Périers L'exemple de l'un des secrétaires de Marguerite nous montre bien quel pouvait être le caractère de cette petite courlettrée, spirituelle et hardie.

Bonaventure des Périers, né vers 1500, est en 1532 valet de chambre de Marguerite.

Ilprend part à la Traduction de la Bible avec Lefebvre d'Etaples, à la rédaction des Commentaires de la langue latineavec Dolet.

En même temps, il compose des dialogues à la manière de Lucien, et des contes.Le premier de ces ouvrages porte le nom énigmatique de Cymbalum mundi (Carillon du monde).

Il contient quatredialogues où figurent, avec des personnages de fantaisie, Mercure, Cupido, les chiens d'Actéon.

Mais cettemythologie ne sert qu'à voiler des hardiesses auxquelles il n'est pas possible de se tromper.

L'ouvrage est adressépar Thomas du Clenier à son ami Pierre Tryocan, c'est-à-dire, en retournant ces anagrammes, par Thomas Incréduleà son ami Pierre Croyant : c'est une raillerie à l'adresse, non de telle religion, mais de toutes les religions.

Aussi, DesPériers eut tout le monde contre lui : abandonné même par Marguerite, il se trouva réduit à la misère ; au dired'Henri Estienne, il se tua (1544).Son meilleur ouvrage parut après sa mort : les Récréations nouvelles et joyeux devis (155.8).

C'est un recueil decent dix nouvelles très courtes.

Elles contrastent par leur nature avec celles de la reine de Navarre.

Presque toutesne mettent en scène que des gens du peuple : Gillet le menuisier, le savetier Blondeau, « qui ne fut oncq en sa viemélancholié que deux fois », la bonne femme qui portait une potée de lait au marché, etc.

De plus, les aventuresgalantes ne préoccupent pas exclusivement Des Périers : il conte toute anecdote qui lui semble plaisante, sans sepréoccuper d'en tirer une morale ou d'y envelopper une satire.

C'est la véritable tradition française.

Nul d'ailleurs, auxvi6 siècle, ne conte mieux que Des Périers.

Il a la rapidité du récit, la franchise et la bonhomie du style.. »

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