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DESMARETS ou DESMARETZ DE SAINT-SORLIN : sa vie et son oeuvre

Publié le 22/11/2018

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DESMARETS ou DESMARETZ DE SAINT-SORLIN, Jean (1595-1676). «Esprit universel et plein d’invention », selon Tallemant des Réaux, Desmarets eut une curieuse carrière. Il était doué pour tous les arts et s’essaya à tous les genres. Mais la protection dominatrice de Richelieu fit de lui un dramaturge forcé pendant sept ans, jusqu’à la mort du cardinal, en 1642. Ce qui ne l’empêcha pas d’écrire des œuvres honorables, et même une des meilleures comédies de l’époque, les Visionnaires (1637).
 
Ce favori de Richelieu fut conseiller du roi, contrôleur général de l’extraordinaire des guerres et secrétaire général de la marine du Levant. Mêlé à tous les projets du cardinal, il devint en 1634 un des premiers académiciens français, en même temps que Boisrobert, et participa à la rédaction des Sentiments de l'Académie sur « le Cid ». La faveur du pouvoir ne lui valut pas que des amitiés, mais ceux qui, comme d’Aubignac, s’attaquèrent imprudemment à son œuvre en subirent immédiatement les conséquences. Il faut dire que la part prise par Richelieu à la composition des œuvres de son protégé (n’aurait-il fourni que des sujets, des plans) est admise par beaucoup d’historiens, qui reconnaissent ici ou là l’influence directe soit de l’homme politique, soit de l’amateur.


« théâtre -écrit sans doute exclusivement sur ordre, puis­ que son activité dramatique cessa l'année même de la mort de son protecteur -qu'il reste le plus connu.

De 1636 à 1642, il composa pratiquement une pièce par an.

Après Aspasie ( 1636), il donna une comédie, les Visionnaires, qui eut un très grand succès en dépit des critiques formelles des doctes, et qui se laisse encore lire aujourd'hui.

Cette série de portraits de personnages visionnaires (ou « bizarres ») réunis par une intrigue­ prétexte (un père visionnaire entend marier ses trois fil­ les visionnaires avec trois futurs gendres qui ne le sont pas moins) prend comme modèles des individus réels que les contemporains prévenus reconnurent.

Desmarets composa ensuite deux tragi-comédies à sujet historique, Scipion et Roxane ( 1639), qui furent appréciées; mais il reste plus connu pour Mira me ( 1641 ), commandée par son maître pour l'inauguration de la grande salle du palais Cardinal, et représentée dans une mise en scène fastueuse où interviennent de coûteuses machines.

En dépit de l'extrême préciosité de son dialo­ gue (toujours Richelieu?), on la retrouve quelques années plus tard au répertoire de l'Hôtel de Bourgogne.

Erigone (1641) fut pour son auteur une tentative uni­ que dans la tragi-comédie en prose, et Europe, sa der­ nière pièce ( 1642), était une comédie héroïque mettant en scène des allégories et défendant ouvertement la poli­ tique du cardinal.

En confrontant différentes nations (dont l'Espagne, qui est fort mal traitée), elle rappelle parfois le thème de certains ballets joués à la Cour.. »

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