Devoir Zazie dans le Métro
Publié le 10/05/2013
Extrait du document
«
façon phonétique, il rend difficilement lisibles certains mots, comme le premier mot du livre,
“Doukipudonktan”, qui déstabilise le lecteur mais montre la tonalité de l'oeuvre dès le début.
Ces
mots sont difficilement lisibles mais une fois prononcés, le lecteur en comprend le sens.
Queneau s'autorise à
briser les règles d'écritures pour rapprocher certains passages de son roman au langage oral des personnages,
accolant ainsi une phrase comme “lagossamilébou”, ce qui peut révéler la vitesse d'énonciation
de cette phrase par Gabriel, ce qui peut traduire son état, inquiet et stressé.
Pour rendre cet effet au cinéma,
Louis Malle décide alors de modifier les voix, comme celle de Turandot, qui parle parfois comme Laverdure
dans ses monologues.
De plus, Raymond Queneau prend place dans son oeuvre en insérant des commentaires
comme un “oh pardon” lors du monologue de Gabriel qui réfléchit quant au sens de son aventure
dans Paris avec Zazie.
Pour montrer aussi sa présence, Louis Malle décide alors de rendre visible le montage
de certains trucages, comme par exemple lors de la scène du changement de décor du bistrot de Turandot où
l'on voit le décor être démonté puis remplacé par un décor plus récent, qui ressemble à un décor américain.
Une autre particularité du roman de Queneau est la présence de langage cru et de grossièretés, qui se
traduisent dans le film par une incompréhension de certains passages du film.
Par exemple, lorsque Zazie
raconte son histoire avec son père, la bande son a été montée à l'envers pour rendre incompréhensible ce
qu'elle raconte, qui pourrait choquer le spectateur par sa grossièreté.
La présence de mots étrangers ou à
l'allure étrangère dans le livre de Queneau est aussi mise en avant par leur écriture, comme les
“bloudjinnzes”.
Lors de la scène de l'ascenseur, Louis Malle décide de rendre visible cette
présence de langues étrangères non seulement en représentant différents groupes ethniques grâce à leurs
particularités visibles.
Par exemple, l'homme indien porte son costume traditionnel et la femme indienne arbore
un bindi.
Mais il rend aussi cette présence de langues étrangères en augmentant le bruit des paroles, ce qui
rend incompréhensible ce qui se dit.
Cette scène est aussi une référence à un passage de la Bible, qui traite de
la tour de Babel, ce qui est à l'origine de la diversité des langues sur Terre.
De plus, Mado utilise les codes de la
comédie musicale pour parler de son amour envers Charles lorsqu'elle descend l'escalier qui mène à la rue en
dansant et chantant pour amener à Gridoux son repas.
Nous pouvons donc penser que le langage n'est pas fait
pour communiquer, les personnages semblent s'en servir de façon inutile.
Dans le roman, le perroquet.
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