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Devoir Zazie dans le Métro

Publié le 10/05/2013

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Devoir de Littérature   ➜Dans quelles mesures l’adjectif “expérimental” met-il en lumière l’oeuvre Zazie dans le métro? Paru en 1959, le roman de Raymond Queneau, intitulé Zazie dans le métro retrace les aventures d’une jeune fille dans le Paris de l’époque. Ce roman servira ensuite d’inspiration pour le film de Louis Malle, qui sortira sous le même titre en 1960. Membre de l’Oulipo, Raymond Queneau créé avec Zazie dans le métro un roman singulier, qui fascinera le public, notamment par son originalité, retrouvée dans le film de Louis Malle. Nous pouvons donc nous demander dans quelles mesures l’adjectif “expérimental” met-il en lumière l’oeuvre Zazie dans le métro, ce qui englobe ainsi l’oeuvre littéraire et cinématographique. Nous verrons donc comment la casse du langage fait de Zazie dans le métro une oeuvre expérimentale, de par la transmission de ce langage au cinéma. Louis Malle et Raymond Queneau ont tous les deux détourné volontairement les codes classiques d’écriture, qu’elle soit filmique ou romanesque, pour coller avec le coté révolutionnaire des thèmes de l’oeuvre et du personnage de Zazie. En effet, lorsque Raymond Queneau utilise le néo-français, invente des termes ou écrit de façon phonétique, il rend difficilement lisibles certains mots, comme le premier mot du livre, “Doukipudonktan”, qui déstabilise le lecteur mais montre la tonalité de l’oeuvre dès le début. Ces mots sont difficilement lisibles mais une fois prononcés, le lecteur en comprend le sens. Queneau s’autorise à briser les règles d’écritures pour rapprocher certains passages de son roman au langage oral des personnages, accolant ainsi une phrase comme “lagossamilébou”, ce qui peut révéler la vitesse d’énonciation de cette phrase par Gabriel, ce qui peut traduire son état, inquiet et stressé. Pour rendre cet effet au cinéma, Louis Malle décide alors de modifier les voix, comme celle de Turandot, qui parle parfois comme Laverdure dans ses monologues. De plus, Raymond Queneau prend place dans son oeuvre en insérant des commentaires comme un “oh pardon” lors du monologue de Gabriel qui réfléchit quant au sens de son aventure dans Paris avec Zazie. Pour montrer aussi sa présence, Louis Malle décide alors de rendre visible le montage de certains trucages, comme par exemple l...

« façon phonétique, il rend difficilement lisibles certains mots, comme le premier mot du livre, “Doukipudonktan”, qui déstabilise le lecteur mais montre la tonalité de l'oeuvre dès le début.

Ces mots sont difficilement lisibles mais une fois prononcés, le lecteur en comprend le sens.

Queneau s'autorise à briser les règles d'écritures pour rapprocher certains passages de son roman au langage oral des personnages, accolant ainsi une phrase comme “lagossamilébou”, ce qui peut révéler la vitesse d'énonciation de cette phrase par Gabriel, ce qui peut traduire son état, inquiet et stressé.

Pour rendre cet effet au cinéma, Louis Malle décide alors de modifier les voix, comme celle de Turandot, qui parle parfois comme Laverdure dans ses monologues.

De plus, Raymond Queneau prend place dans son oeuvre en insérant des commentaires comme un “oh pardon” lors du monologue de Gabriel qui réfléchit quant au sens de son aventure dans Paris avec Zazie.

Pour montrer aussi sa présence, Louis Malle décide alors de rendre visible le montage de certains trucages, comme par exemple lors de la scène du changement de décor du bistrot de Turandot où l'on voit le décor être démonté puis remplacé par un décor plus récent, qui ressemble à un décor américain. Une autre particularité du roman de Queneau est la présence de langage cru et de grossièretés, qui se traduisent dans le film par une incompréhension de certains passages du film.

Par exemple, lorsque Zazie raconte son histoire avec son père, la bande son a été montée à l'envers pour rendre incompréhensible ce qu'elle raconte, qui pourrait choquer le spectateur par sa grossièreté.

La présence de mots étrangers ou à l'allure étrangère dans le livre de Queneau est aussi mise en avant par leur écriture, comme les “bloudjinnzes”.

Lors de la scène de l'ascenseur, Louis Malle décide de rendre visible cette présence de langues étrangères non seulement en représentant différents groupes ethniques grâce à leurs particularités visibles.

Par exemple, l'homme indien porte son costume traditionnel et la femme indienne arbore un bindi.

Mais il rend aussi cette présence de langues étrangères en augmentant le bruit des paroles, ce qui rend incompréhensible ce qui se dit.

Cette scène est aussi une référence à un passage de la Bible, qui traite de la tour de Babel, ce qui est à l'origine de la diversité des langues sur Terre.

De plus, Mado utilise les codes de la comédie musicale pour parler de son amour envers Charles lorsqu'elle descend l'escalier qui mène à la rue en dansant et chantant pour amener à Gridoux son repas.

Nous pouvons donc penser que le langage n'est pas fait pour communiquer, les personnages semblent s'en servir de façon inutile.

Dans le roman, le perroquet. »

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