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Diderot

Publié le 27/02/2012

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Diderot (1713-1784) est à la lois le type du philosophe de l'âge des Lumières et, avec Rousseau, l'initiateur le plus authentique, du préromantisme. Son influence, sur ce point, fut plus tardive que celle de Rousseau, et plus forte peut-être à l'étranger, en Allé-magne surtout, qu'en France. Le philosophe, au contraire, comme directeur de l'Encyclopédie plus que comme auteur, fut, de son vivant, reconnu comme un des penseurs les plus audacieux, un des ennemis les plus dangereux de la tradition religieuse. Sa carrière d'auteur offre ceci de particulier, et presque d'unique, que la très grande majorité de ses ouvrages, ceux en particulier qui sont les plus admirés, et qui nous paraissent porter la marque la plus éclatante de son génie, në furent imprimés qu'après sa mort, entre 1796 et 1830.

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« vivant de l'auteur, dans le cercle de ses amis; mais le ? ublic les ignorait.

Modestie de la part de Diderot? rudence plutôt. Le.

directeur de l'Encyclopédie né pouvait risquer de compromettre cette immense entre­ prise et les intérêts.des libraires ou des souscripteurs, en alertant les pouvoirs publics et les susceptibilités de l'Église par les incartades de son génie.

Il n'était arrivé à la philosophie et aux lettres que vers trente-cinq ans, après avoir mangé pas mal dé vache enragée et vécu de gagne-pain obscurs.

Mais il n'avait cessé de s'instruire avec passion dans'les dis­ ciplines les plus diverses, mathématiques, histoire, physique, langues anciennes, médecine, curieux dé tout, et apportant sur tout des vues déjà originales.

Sa pensée est dispersée en une quantité d'ouvrages; on ne saurait la constituer en système. Il a beaucoup évolué, se plaisant à garder dans le domaine dé la pensée cette fantaisie qui faisait le fond de son .

caractère.

Traducteur et adaptateur de l'Essai sûr le Mérite et la Vertu de Shaftesbury (1745), il' est alors déiste et croit à l'immortalité de l'âme: Dans ses Pensées Philoso­ phiques (1746), première œuvré personnelle marquée de son génie, il s'oppose nettement - à toute religion révélée, et même à la< conception d'un> Dieu personnel: Sa Lettre sur les aveugles à l'usage de ceux qui voient ^(1749) devait lui valoir un emprisonnement de quelques mois. C'est qu'il y soutenait,'avec exemplé à l'appui, qu'un aveugle de naissance ne saurait être sensible aux preuves de l'existence de Dieu, que d'ailleurs ces preuves sont étrangement faibles. Désormais, Diderot s'abstien­ dra de publier ses écrits philosophiques, sauf les puis­ santes Pensées sur l'interprétation de la nature (1754).

Les plus importants de ces ouvrages, en général brefs, sont De la suffisance de la religion naturelle, dont le titre dit assez le contenu, le Supplément au voyage de Bougainville qui détruit les bases de la morale dont les principes sont représentés comme une simple tradition sans fondement logique, l'Entretien entre d'Alembert et Diderot et le Rêve de d'Alembert, où éclate dans toute sa puissance l'audace divinatrice du philosophe et du savant, qui, sous une forme enjouée ët sans nulle pré­ tention, propose comme des hypothèses amusantes les plus grandes découvertes de la philosophie scienti­ fique du xixe siècle.. »

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