Dissertaion sur le personnage

« C’est en effet au XIXème siècle que les auteurs se tournent vers un courant appelé le naturalisme, qui se rapproche scientifiquement de la réalité.

On peut citer comme exemple Germinal de Zola avec des mineurs pour une dénonciation sociale.

Dénoncer permet à l’auteur de faire passer le personnage d’une identité noble à autre chose.

Dans ce cas là, cette dénonciation permet au peuple de devenir personnage à part entière.

C’est le cas d’Etienne Lantier dans Germinal , mineur qui vit dans une misère sociale et qui travaille dans de très mauvaises conditions à la fin du XIXème siècle.

Dans ses autres roman, Zola peint d’autres type sociaux de cette époque et apporte ainsi une matière intéressante aux historiens. Toutefois le personnage de roman n’est pas nécessairement construit comme une personne, réaliste ou non.

C’est ça que semble souhaiter Robbe-Grillet dans Pour un nouveau roman paru en 1963, que le personnage de roman ne soit qu’ « un il quelconque anonyme et translucide, simple sujet de l’action exprimée par le verbe », sans nom ni hérédité, ni « caractère », ni visage.

Voici le personnage romanesque tel qu’il est envisagé dans le nouveau roman, dépourvu de toute personnalité.

Dans ce genre nouveau, le personnage n’est plus une personne, il n’est personne.

Pour exemple, le personnage nommé « A » dans La Jalousie de Robbe Grillet , simple sujet d’actions qui s’enchainent.

Nous pouvons en conclure que tout au long de l’histoire de la littérature française le héros, passe d’un statut de demi-dieu, de chevalier héroïque, invisible à une sorte de personnage de roman complètement dépersonnalisé.

C’est à dire qu’il ne possède des fois plus de nom, de caractère donc de personnalité.

A travers les siècles les personnages de romans changent.

Avec cette image du personnage du roman complètement dépersonnalisée on peut se demander quel intérêt le lecteur aurait-il à les lires.. »