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Dissertation Dom Juan

Publié le 21/01/2013

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Dissertation sur l'oeuvre de Molière, Dom Juan Amine Grine 1ère S2 Dom Juan ou le festin de Pierre est une pièce en cinq actes écrite par Jean-Baptiste Poquelin dit Molière et jouée pour la première fois en 1665. Elle se situe donc à un moment charnière entre Baroque et Classicisme, deux mouvements intellectuels et esthétiques qui se suivent mais qui demeurent totalement opposés : tandis ce que le classicisme a plus pour intention de prendre pour exemple les modèles de l'Antiquité, d'être conforme aux règles, aux principes et aux normes, le baroque a plus pour vision un monde où tout est extravagant, irrégulier, instable et où l'illusion joue un rôle très important. Or nous pouvons clairement affirmer que Dom Juan s'apparente plus à un style baroque qu'à un style classique. Ceci est principalement dut au fait que cette pièce ne respecte pas du tout les règles d'unité et de bienséance fixée par le théâtre classique ; il n'y a ni unité de lieu ni d'action ni de temps et encore moins de vraisemblance, Molière met ici en scène du merveilleux et du fantastique avec comme personnage principal un libertin qui s'oppose à la religion. Ici nous tenterons de déterminer en quoi Dom Juan constitue une oeuvre baroque. Le développement sera effectué par le biais de deux principales parties elles-mêmes divisées en deux sous-parties : tout d'abord nous nous intéresserons au caractère irrégulier, différent de la pièce par rapport à celles de l'époque ensuite il sera plus question du caractère purement baroque de la pièce. Occupons-nous donc dans un premier temps du caractère irrégulier, différent de cette pièce en commençant par le fait que cette oeuvre ne respecte pas les règles classiques. Comme le résume brièvement  Boileau : « qu'en un lieu, en un seul jour, un seul acte accompli [...] tienne jusqu'à la fin du théâtre empli. « Ainsi, les règles classiques sont clairement énoncées on est donc forcé de constater que dans Dom Juan ces règles ne sont pas respectées. Tout d'abord l'unité de lieu. Pour chaque acte correspond au...
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« Enfin, la règle de la bienséance est elle aussi bafouée.

Dans l’œuvre, Molière utilise plusieurs fois les armes comme par exemple par une didascalie dans l’acte III, scène 3 quand Don Carlos est « l’épée à la main » et que Dom Juan revient lui aussi « l’épée à la main ».

Ainsi, il fait une atteinte à la bienséance car cette règle interdit de choquer le public notamment avec des combats armés ou en voyant des personnages mourir sur scène ce qui est d’ailleurs le cas de Dom Juan à la fin de la pièce. Pour compléter cette étude sur le caractère irrégulier de la pièce, nous allons maintenant passer à l’étude du mélange des registres. Le mélange de comique et de tragique est aussi une spécificité du baroque, mélange que Molière mets ici en place.

Le tragique est principalement incarné par Done Elvire, elle constitue un personnage tragique car elle aime Don Juan alors que lui ne l’a jamais aimée.

Ce caractère tragique est particulièrement visible lors de la scène III de l’acte I où celle-ci apprend l’infidélité de Dom Juan et où elle raconte ses malheurs.

On observe ainsi le champ lexical des émotions touchantes : « la simplicité et la faiblesse de mn cœur », elle parle de sa « tendresse » envers Dom Juan et se définit comme une victime ce qui lui donne un caractère tragique « je rejetais la voix qui vous rendait criminel à mes yeux », « J’écoutais avec plaisir 1000 Chimères ridicules qui vous peignaient innocente à mon cœur ». Le tragique peut également être relevé en ce qui concerne le père de Dom Juan, Dom Louis déçu par l’attitude de son fils dans lequel il avait placé beaucoup d’espoir.

Enfin le tragique est également visible dans la triste et funeste destinée de Dom Juan qui ne cesse d’être annoncée par les personnages tout au long de la pièce.

Comme avec par exemple par Done Elvire dès l’acte I scène 3 : « le Ciel te punira, perfide, de l’outrage que tu me fais » ou encore la Statue dans l’acte V: « Dom Juan, l’endurcissement au péché traîne une mort funeste, et les grâces du Ciel que l’on renvoie ouvrent un chemin à sa foudre ». A l’inverse, Dom Juan à certains aspects comiques.

Le personnage comique principal est évidement Sganarelle.

Valet, il est également le bouffon de Dom Juan.

Sganarelle se laisse prendre à des raisonnements douteux qui font ainsi rire le spectateur, il utilise une gestuelle comique tout comme son déguisement de médecin au début de l'acte III ou encore lorsque celui-ci reçoit une gifle qui ne lui était pas destinée (acte II, scène 3).Les mésaventures de Monsieur Dimanche relèvent aussi de la farce.

Quant à Dom Juan, il reste lui aussi un personnage comique.

Il joue souvent avec un comique de mots car il est considéré comme maître dans l’art de la parole.

Par exemple, après un drôle de raisonnement de Sganarelle, ce dernier tombe par terre et Dom Juan en profite pour dire : « voilà ton raisonnement qui a le nez cassé ».

On remarque aussi un comique de situation dans la scène 4 de l’acte II où Dom Juan se joue de Charlotte et Mathurine.

Dans cette pièce, les niveaux de langage sont principalement visibles entre le patois mis en place par les paysans, le langage populaire de Sganarelle et Dom Juan, le langage soutenu de Done Elmire.

Ceux-ci s’adaptent parfaitement aux personnages et à l’image qu’a voulu leur donner Molière : Le langage populaire pour Dom Juan et son valet censés représenter le comique, le langage soutenu pour Elmire qui représente le tragique et le patois pour marquer l’imbécilité, la naïveté des paysans.

Ces différents langages, s’inscrivent donc dans le mélange des registres marquant une fois de plus la différence et l’irrégularité de la pièce.

Nous allons maintenant nous axer sur le caractère baroque de cette pièce en nous intéressant dans un premier temps au personnage de Dom Juan, baroque à lui seul. Tout d’abord Don Juan est un personnage baroque de par sa soif de séduction illustré parfaitement lors de la scène IV de l’acte II où celui-ci tente de séduire deux femmes en même temps en leur mentant et les montant l’une contre l’autre : « Celle à qui j’ai promis effectivement n’a-t-elle pas en elle-même de quoi se moquer des discours de l’autre ? ».

Ce caractère séducteur s’accorde avec les règles du personnage baroque qui doit faire ce qu’il pense bon sans prendre en compte les contraintes et les règles de la société.. »

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