Devoir de Philosophie

Dissertation sur les caractéristiques de l'auteur et celles du lecteur

Publié le 06/10/2018

Extrait du document

L’auteur a pour but et c’est une de ses autres caractéristiques de travail qui est de plaire. C\\'est-à-dire réécrire pour travailler à sa propre gloire. Cela peut consister à tenter de mieux dire. Reprendre des éléments et les insérer dans une forme littéraire. Cela peut être des éléments de sa propre vie, en effet plutôt que de recourir à la fiction romanesque, l’auteur peut choisir d’utiliser explicitement la forme autobiographique, pensant ainsi mieux dire et user de plus de sincérité. Comme le fait Flaubert lorsqu’il retravaille sa rencontre avec Elisa Schlesinger dans L’Education sentimentale. Il peut aussi réécrire son propre texte pour l’améliorer comme La Bruyère n’a cessé de réécrire et d’amplifier ses Caractères.

 

Evidemment, le but de tenter de mieux dire et d’améliorer est de faciliter l’accès à son œuvre. En commençant par la lecture, le fait de pratiquer une réécriture permet de faciliter la lecture d’un texte. Puisque le lecteur n’aura pas de difficultés de compréhension, en effet le lecteur connaît déjà le texte source.

 

L’auteur, dans le but de plaire cherche à se confronter aux goûts du public et n’entend donc pas le choquer. Pradon, dans Phèdre et Hippolyte, ne présente pas Phèdre comme l’épouse de Thésée mais comme sa fiancée pour atténuer le caractère scandaleux de l’amour incestueux de Phèdre.

 

Pour plaire, l’auteur cherche à rendre plus accessible sa réécriture, et donc le texte d’origine. Pour cela il tend à le moderniser. Les auteurs changent alors l’époque, ce qui amène à actualiser leurs textes pour intéresser le public. Anouilh, dans l’Electre fait de l’héroïne éponyme une défenseure de la cause féminine. L’auteur peut également changer les personnages, par exemple Racine, dans Phèdre, invente le personnage d’Aricie afin de pouvoir créer une intrigue amoureuse entre Hippolyte et la jeune amoureuse. L’auteur, tente de faire réfléchir et participer le lecteur. Le lecteur compare alors mentalement les textes et est donc invité à une lecture participative.

Les réécritures sont elles une caractéristique du travail de l'auteur ou de celui du lecteur ? Quelles sont les caractéristiques du travail de l’auteur?

« dérision.

Aragon, dans Blanche ou l’Oubli, multiplie les hésitations du narrateur pour tenter de détruire l’illusion réaliste.

L’auteur a pour but et c’est une de ses autres caractéristiques de travail qui est de plaire.

C'est-à-dire réécrire pour travailler à sa propre gloire.

Cela peut consister à tenter de mieux dire.

Reprendre des éléments et les insérer dans une forme littéraire. Cela peut être des éléments de sa propre vie, en effet plutôt que de recourir à la fiction romanesque, l’auteur peut choisir d’utiliser explicitement la forme autobiographique, pensant ainsi mieux dire et user de plus de sincérité.

Comme le fait Flaubert lorsqu’il retravaille sa rencontre avec Elisa Schlesinger dans L’Education sentimentale.

Il peut aussi réécrire son propre texte pour l’améliorer comme La Bruyère n’a cessé de réécrire et d’amplifier ses Caractères. Evidemment, le but de tenter de mieux dire et d’améliorer est de faciliter l’accès à son œuvre.

En commençant par la lecture, le fait de pratiquer une réécriture permet de faciliter la lecture d’un texte.

Puisque le lecteur n’aura pas de difficultés de compréhension, en effet le lecteur connaît déjà le texte source. L’auteur, dans le but de plaire cherche à se confronter aux goûts du public et n’entend donc pas le choquer.

Pradon, dans Phèdre et Hippolyte, ne présente pas Phèdre comme l’épouse de Thésée mais comme sa fiancée pour atténuer le caractère scandaleux de l’amour incestueux de Phèdre. Pour plaire, l’auteur cherche à rendre plus accessible sa réécriture, et donc le texte d’origine.

Pour cela il tend à le moderniser. Les auteurs changent alors l’époque, ce qui amène à actualiser leurs textes pour intéresser le public.

Anouilh, dans l’Electre fait de l’héroïne éponyme une défenseure de la cause féminine.

L’auteur peut également changer les personnages, par exemple Racine, dans Phèdre, invente le personnage d’Aricie afin de pouvoir créer une intrigue amoureuse entre Hippolyte et la jeune amoureuse.

L’auteur, tente de faire réfléchir et participer le lecteur.

Le lecteur compare alors mentalement les textes et est donc invité à une lecture participative. Une des caractéristiques du travail du lecteur, est de connaître la matrice originelle.

Dans ce cas, le lecteur est plus apte à comprendre aisément la réécriture.

En effet, connaître le texte original est essentiel à la compréhension d’une réécriture.

Par exemple, Phèdre de Racine.

La pièce est plus qu’obscure pour qui ne connaît pas la mythologie.

Phèdre est appelée « fille de Minos et Pasiphaé », Hippolyte est le « fils de l’Amazone », Thésée est un « volage adorateur de mille objets divers ».

Si le lecteur a lu le mythe antique, il pourra alors comprendre ces allusions car il connaîtra la généalogie des héros de la tragédie racinienne.

En effet, bien connaître le texte source, facilite la lecture de sa réécriture.

Le lecteur est invité à une lecture participative par l’auteur.

Le lecteur compare alors l’œuvre et le texte source.

Si par exemple l’auteur conserve le cadre spatio -temporel du texte originel, comme Racine qui fait se dérouler l’intrigue de sa tragédie Iphigénie dans le Péloponnèse, comme dans le mythe antique mis en scène par Euripide.

Le lecteur doit être capable de le remarquer et de comparer la réécriture avec le texte original.

Il doit être capable d’interpréter l’utilisation de ces matrices narratives.

Si un auteur cite textuellement un ou des passages de l’œuvre source, comme Aragon cite des passages de L’Education sentimentale.

Le lecteur doit être capable de le remarquer, grâce à sa propre culture, et de faire une interprétation de la place de ces citations dans les réécritures, mais surtout de leur intérêt. Le lecteur a alors la possibilité de mesurer l’étendue de sa propre culture.

Si il a ou non, la capacité de reconnaître un modèle antérieur.

Par exemple, dans Le mythe de Salomé de Flavius Josèphe, celui-ci nomme la fille d'Hérodiade et d'Hérode Philippe Ier « Salomé » seulement cette jeune femme est d’origine présente dans les Evangiles où elle est désignée simplement comme « la fille d'Hérodiade ».

Si le lecteur a la capacité de connaître ce modèle antérieur il peut alors mesurer l’étendue de sa culture, et en est ensuite flatté.

Enfin, le lecteur doit avoir l’esprit critique, et c’est certainement une des caractéristiques du travail du lecteur la plus importante. Puisqu’être capable de juger, d’avoir une opinion sur les différentes formes de réécritures, que ce soit de l’imitation ou de l’innovation est essentiel.

Il lui faut alors mesurer les écarts avec le texte-source et les interpréter.

Le lecteur se doit de juger la qualité du travail de l’auteur.

Mais aussi de se faire sa propre perception de l’œuvre, ainsi que de se créer sa propre opinion.

Le lecteur doit être capable de comprendre la visée de la réécriture, qu’elle rende hommage, qu’elle dégrade ou qu’elle parodie par exemple.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles