Ecriture personnelle, la conversation comme maniere de vivre

« Correction de l’essai sur La conversation comme manière de vivre. Dans son propos, Ali Benmakhlouf fait de la conversation la forme première des échanges entre les hommes.

Il insiste sur l’importance de la douceur qui doit policer les échanges.

On peut toutefois se demander si la communication verbale doit exclusivement se tenir sous le signe de la douceur et de la politesse.

Après avoir examiné dans une première partie les éléments qui étayent le point de vue de l’auteur, nous verrons qu’il est parfois nécessaire d’adopter d’autres stratégies. La douceur et la politesse offrent un cadre rassurant et efficace aux échanges dans la vie privée et dans l’espace public. Dans le cadre familial, à l’école, on sait bien qu’un enfant ne grandit et n’apprend que s’il peut avoir confiance en lui, convaincu qu’on l’aide et le comprend, quand ses qualités et efforts sont reconnus et qu’il est traité équitablement.

Albert Camus, lauréat du prix Nobel, en témoigne lorsqu’il écrit à l’instituteur de son enfance, Louis Germain : « Sans vous, sans cette main affectueuse que vous avez tendue au petit enfant pauvre que j’étais, sans votre enseignement, et votre exemple, rien de tout cela ne serait arrivé.

» Dans le cadre des relations amicales, sociales, les échanges sur les réseaux sociaux nous offrent des exemples consternants de propos venimeux, d’accusations non fondées, de discriminations ou de harcèlement dont les conséquences peuvent s’avérer tragiques.

Trop souvent considérés comme des médias privés où chacun peut libérer une parole sans souci des codes du dialogue, du respect de l’autre et de son intimité, ils peuvent aussi avoir des conséquences néfastes sur l’image que la société se fait d’elle-même, falsifiant les faits, les paroles, appelant à la vindicte, nous dressant les uns contre les autres, attisant la haine.

La démocratie par le dialogue, telle que Mandela la défendait, peut y perdre sa légitimité et son énergie. Alors.... »