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LES OBJETS TECHNIQUES NOUS IMPOSENT-ILS UNE FACON DE PENSER OU SEULEMENT UNE MANIERE DE VIVRE ?

Publié le 03/12/2011

Extrait du document

Réactions :

-          Il semblerait que le sujet sous entende comme une évidence l’idée que les objets techniques influent sur notre manière de vivre.

-          Le verbe « imposer « laisse entendre que l’homme se situe ici face à une situation où il est dépossédé de sa liberté.

 

PARADOXE :

-          L’évidence ne serait-elle pas que les objets techniques soient destinés à libérer notre vie et notre travail de lourdes contraintes ? or le sujet suggère l’idée que ces mêmes objets techniques pourraient également nous aliéner ?

-          Il s’agit alors de se demander dans quelle mesure la technicisation de notre environnement nous libère et dans quelle mesure elle est susceptible de nous faire perdre une certaine liberté.

-          Il s’agit également de se demander si la technicisation n’agit que sur les mœurs (les façons de faire) ou également sur les mentalités (façons de penser).

« 2 2) La technique, une science efficace.

- Cependant, la glorification de l’humanité de l’homme dans la technique est un renversement de valeur qui sépare la Modernité de la Cité Grecque par exemple.

Car si l’homme qui utilise la technique révèle son intelligence supér ieure par rapport au règne animal, il n’en reste pas moins que dans la Cité grecque, les hommes soumis à la technique ne sont pas citoyens, la plupart d’entre eux sont des esclaves.

Aristote, pour qui la dichotomie entre citoyens et esclaves allait de soi, c’est -à -dire fondée sur la séparation du domaine privé, de l’existence et du domaine publique, c’est -à -dire du bien- commun de la Cité, ne doute absolument pas que les esclaves soient des hommes.

Simplement ce sont des hommes absorbés par la tâche utilitai re et cette occupation est culturellement moins noble que celles qui ont pour finalité des objets non utilitaires, mais plutôt une finalité de connaissance (science) et de contemplation (philosophie).

- Pendant longtemps règne une séparation entre les scienc es dites pures et les sciences dites « appliquées » c’est -à -dire dont on peut envisager une application technique.

- C’est Descartes qui, d’une certaine sorte, inaugure une nouvelle science qui soit également valorisée pour la technique qu’elle peut conteni r en elle-même dans un but d’amélioration de la condition humaine.

Il est à remarquer que la visée de Descartes est à la fois pragmatique et humaniste.

« Au lieu de cette philosophie spéculative, qu’on enseigne dans les écoles, on peut en trouver une prati que, par laquelle connaissant la force et les actions du feu, de l’eau, de l’air, des astres, des cieux et de tous les autres corps qui nous environnent, aussi distinctement que nous connaissons les divers métiers de nos artisans, nous les pourrions employ er en même façon à tous les usages auxquels ils sont propres et ainsi nous rendre comme maîtres et possesseurs de la nature.

Ce qui n’est pas seulement à désirer pour l’invention d’une infinité d’artifices, qui feraient qu’on jouirait, sans aucune peine, des fruits de la terre et de toutes les commodités qui s’y trouvent, mais principalement aussi pour la conservation de la santé, laquelle est sans doute de premier bien et le fondement de tous les autres biens de la vie.

» (Discours de la Méthode ) Descartes brise le modèle antique et la séparation entre science et technique.

La technique issue de la science est tout à fait à valoriser si elle peut contribuer au mieux -être de l’humanité.

Cette technicisation doit nous rendre plus libres, c’est -à -dire moins so umis à la nature.

La puissance de l’homme est ce que la technique lui permet de gagner sur son impuissance originelle.

3) La technique et ses antinomies morales.

- Cependant Rousseau voit justement dans cette technicisation la racine de l’orgueil et du malh eur humain qui s’en suit.

Parce qu’il parvient petit à petit à se soumettre la nature, l’homme imagine qu’il est l’espèce supérieure.

Et le loisir qu’il retire de l’aisance que lui procure sa technique finit par devenir le temps de son aliénation, car avec le système de surenchérissement de la technique, l’homme finit par se créer un nombre de désirs artificiels auxquels il sacrifie tout son temps à assouvir.

Ce qui avait été conçu pour le libérer devient l’instrument de son oppression.

« Dans ce nouvel état, avec une vie simple et. »

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