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"Elle était déchaussée", Contemplations, par Victor Hugo.

Publié le 06/09/2018

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Conclusion 3: Il s'agit d'une scène gaie où le rythme suit le sens. Loin de la rigidité classique, le poème fait preuve de liberté dans la métrique. Les répétitions relèvent du refrain dans la chanson. Les effets d'échos sonores donnent un rythme inattendu à ce poème.

 

Conclusion

 

La poésie est un art dans lequel les thèmes sont très communs, mais en continuel renouvellement de par leur forme. Ce poème reprend par exemple le cliché de la rencontre amoureuse tout en en bouleversant nombre de ses aspects traditionnels au profit de certaines règles romantiques tels que l’expression des sentiments et des sensations ou encore la simplification de la poésie et du vers prônée par les romantiques. Même si, de par sa fluidité, sa légèreté et son érotisme, il échappe dans le même temps au mouvement qu'il illustre. Il constitue donc une rupture par rapport au mouvement extrêmement codifié précédent, le classicisme. En comparaison, ce poème est si libre qu’il nous fait songer à une œuvre de Maupassant, écrite 27 ans plus tard : « Une partie de campagne ». Reprenant le même topos, ainsi que la même harmonie avec la nature, mais tout cela plus librement dans une autre forme : la nouvelle.

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« verbe venir (c’est à dire l'accord) et montre la rapidité de la séduction amoureuse. La rencontre entraîne ainsi l'invitation amoureuse avec le vers "Veux-tu t'en venir dans les champs ?". Celle-ci, très sensuelle et ambiguë, est éclairée par la périphrase : "le mois où l'on aime", l'allusion "les arbres profonds" ou encore le tutoiement amoureux aux vers 4, 7 et 8.

Le verbe « triompher » au vers 6 ne laisse aucun doute sur l'issue de la scène. Le jeu sur les pronoms éclaire le scénario du poème.

Dans la première et la deuxième strophe, le "je" et le «elle» se répartissent équitablement les vers avec deux vers pour "je" et deux vers pour "elle".

La troisième strophe, qui est un moment de pause et de réflexion féminine, consacre trois vers à la jeune fille qui est sujet.

Dans la dernière strophe, le poète est sujet des verbes et la jeune fille est devenue objet de la séduction et du regard.

Le jeu sur les pronoms met en scène la réciprocité du sentiment amoureux. Conclusion 1 : Le Romantisme prône de privilégier l'expression des sentiments et des sensations.

Ce poème décrit de manière très sensuelle le plaisir de la rencontre amoureuse dans un univers non codé, loin des contraintes de la société.

C’est donc au travers de la vitesse du jeu de séduction, du côté très naturel et sauvage, voir non civilisé de la femme, ainsi que de la sexualisation de cette rencontre que l’auteur rompt dans un premier temps avec les aspects traditionnels de la rencontre amoureuse. II/ l’hymne à la nature *transition* Mais Hugo ne le fait pas sans raison ni objectifs précis.

En effet, le poète romantique aime à célébrer la nature et à se faire le traducteur des choses muettes.

Ici, la nature est témoin et complice de la scène amoureuse.

La nature finit par se transformer, dans sa communion avec le couple, en une sorte de Jardin d'Eden mythologique. 1 - Une scène bucolique Il s'agit ici d'une scène printanière.

Les romantiques préconisaient de simplifier la langue poétique et les métaphores.

Le lexique utilisé ici est donc élémentaire, voire répétitif.

La syntaxe n'est pas complexe. Seul le champ lexical de la nature est présent : "joncs", "arbre", "oiseau», «bois", "eau", "rivage".

Toute autre trace d'humanité a disparu, faisant de ce couple un couple édénique.

En revanche on assiste à une présentation anthropomorphique, à une personnification de la nature : "Comme l'eau caressait doucement le rivage".

Cette représentation permet de montrer l’accord entre cette scène et la nature. 2 - L'accord entre la scène et la nature On remarque un parfait accord entre cette jeune fille et la nature qui l’environne.

La femme semble sortir de l'eau.

C'est une sorte de sirène, de naïade.

Tout est naturel en elle : "pieds nus", "cheveux décoiffés», «sauvage".

Comme le poète, la nature semble appelée à l'amour : les oiseaux chantent et l'eau caresse le rivage.

Cette scène est si naturelle qu’elle paraît presque surnaturelle. Cette rencontre est située hors du temps et de l'espace.

Il s'agit du rêve d’une scène d'amour sans protocole qui évoque une époque sans société ni règles.

Cette scène relève de la scène primitive : les jeux amoureux dans le jardin d'Eden.

La notion d'amour sans pêché est présente dans l'isotopie du rêve et du. »

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