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En quoi Fin de partie est-elle une oeuvre dérangeante ?

Publié le 22/02/2012

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Fin de partie est aussi une pièce dérangeante par le fait que c'est une pièce blasphématoire. Il y a diverses allusions au christianisme, dont des références à la Bible et aux rituels : Nagg prie et on peut lire qu'il dit que Dieu est un « salaud ». L'arche de Noé est parodiée (p.35) par l'histoire du tailleur et il y a une évocation de Moïse p.102 « avec les yeux de Moïse mourant » ; du jugement dernier (p.65) : « Digne du jugement dernier ! » ; de la manne céleste (p.71) « de la manne au ciel » ; de la vie de Jésus par la crucifixion par les noms des personnages eux-mêmes : Clov me dire « clou » en anglais, tout comme Hamm veut dire «marteau ».

« Fin de partie est aussi une pièce dérangeante par le fait que c'est une pièce blasphématoire.

Il y a diverses allusionsau christianisme, dont des références à la Bible et aux rituels : Nagg prie et on peut lire qu'il dit que Dieu est un «salaud ».

L'arche de Noé est parodiée (p.35) par l'histoire du tailleur et il y a une évocation de Moïse p.102 « avecles yeux de Moïse mourant » ; du jugement dernier (p.65) : « Digne du jugement dernier ! » ; de la manne céleste(p.71) « de la manne au ciel » ; de la vie de Jésus par la crucifixion par les noms des personnages eux-mêmes : Clovme dire « clou » en anglais, tout comme Hamm veut dire «marteau ».

Le mouchoir de Hamm pourrait également êtrele Saint Suaire.

Le fait que les dragées demandées par Nagg n'arrivent jamais, que la prière de ce dernier estavortée par les interruptions d'Hamm renvoient l'image que la rédemption est impossible est la création divine a étératée.

Il n'y aucune perspective d'avenir, l'homme est abandonné par Dieu est l'eschatologie et la transcendancedivine sont niées.

Fin de partie est donc une œuvre athéiste est l'homme n'est rien. Nous avons vu que chez Beckett nous avons face à nous un monde sans Dieu, après l'Apocalypse.

La vision del'homme de l'auteur est pessimiste : la condition humaine est infirme et paralysée.

L'aveuglement des personnagesest symbolique : les hommes ne sont pas libres, ils vivent dans un monde infertile, ou la production est impossible etoù le libre arbitre n'existe pas.

L'homme est d'une grande inutilité.

Il est enfermé, déliquescent, en manque (denourriture), amoindri, n'a pas de contact physique.

Il souffre de maladies de manque et de la perte.

Il y alors pertede l'espoir dans la vie elle-même.

Les valeurs morales disparaissent : l'honneur (p.67-68, « -Juré ? –Oui.

–Sur quoi ?–Sur l'honneur.

Un temps,.

Ils rient.

»), de la religion (parodie de la prière p.74), de la charité, de l'altruisme (histoireavec le mendiant), de l'égalité (Hamm se prend pour un roi), des liens familiaux, des croyances en la vie (« Je n'aijamais été là » p.95), de l'amour ( On m'a dit, mais c'est ça l'amour, mais si, mais si, crois-moi, tu vois bien que […]c'est ça l'amour »p.105-106), de l'amitié.

Ces valeurs sociales morales et sociales sont tournées en dérision et lespeurs sont installées comme la peur que la vie reprenne.

Les personnages sont nihilistes et constituent pourtant unpetit bout d'humanité.

La vie est maintenue dans la relation Hamm/Clov puisque Nagg et Nell sont mort.

Fin de partieest donc une pièce anti-humaniste.

L'œuvre met en scène la fin de l'humanité.

Les personnages sont en pleinedécadence et sont amoindri : Hamm est paralysé et aveugle, Negg et Nall également et Clov a déjà du mal às'asseoir.

Ils sont des rebus de l'humanité.

Pour eux la vie est l'attente de la mort et la souffrance (Nagg pleuredonc il n'est pas mort p.82).

Les valeurs qui structures la société, entre autres, la famille sont parodiées, niées,retournées, amoindries. Fin de partie est une œuvre radicalement nouvelle des registres du théâtre classique,.

La pièce est fondée sur larépétition et l'inabouti mais n'en exploite pas moins tout les codes spécifiques du théâtre mais sa « continuité » ouplutôt son absence de fin ou même de déroulement marqué peut être dérangeant.

Le blasphème, lui , a toujours étégênant.

Pour ce qui est du manque d'humanité présent dans la pièce, c'est tout simplement un ressenti de l'aprèsseconde guerre mondiale, de l'après génocide et de la découverte de ce que l'homme peut infliger à son prochain.Beckett a érigé un nouveau style de théâtre.. »

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