En quoi Omphale est-elle une oeuvre de genre antastique ?

Un autre point étrange : elle ne veut pas qu’on voit son envers. Mais malgré sa réalité si surprenante, Omphale reste un « rêve «, qui apparaît la nuit et s’en va le jour (« Moi qui croyait n’avoir fait qu’un rêve, je fus très étonné, car j’étais sûr [d’avoir fermé les rideaux] le soir. Mystérieuse beauté antique (en témoignent par exemple ses cothurnes), on ne sait pas si Omphale est bien réelle, ou si elle n’est que le fruit de l’imagination du lycéen. Le doute subsiste jusqu’à la fin du récit, où l’on découvre que l’oncle aussi connaît les particularités de la tapisserie. Mais tout au long de la nouvelle, on sent que Théophile hésite à accepter le surnaturel ; par ailleurs, il tente de trouver des explications rationnelles aux évènements qui surviennent : il les définit comme appartenant à un rêve, attribue les soupirs d’Omphale au vent… Il refuse ces évènements, les rejette. L’auteur emploie d’ailleurs des verbes d’incertitude, comme « sembler «. Omphale, histoire rococo reprend donc toutes les caractéristiques de la nouvelle fantastique.