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ENCYCLOPEDIE: Camus, Albert

Publié le 20/07/2006

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camus

 

(1913-1960) Romancier, dramaturge et essayiste existentialiste français. Né en Algérie, fils d'un ouvrier mort au front, il vit une enfance misérable dans la banlieue d'Alger. Camus réussit à décrocher une bourse pour poursuivre sa scolarité au lycée. Il a 20 ans lors de la prise de pouvoir d'Hitler en Allemagne, et il milite contre le fascisme. Il adhère au Parti communiste en 1934. Il exerce différents métiers, lit des ouvrages de philosophie. Il s'intéresse au théâtre, devient acteur. Journaliste à partir de 1937, il publie ses premiers textes, dont les essais Noces, composés dans une prose lyrique qui célèbre l'Algérie, et Caligula, sa première pièce de théâtre. Entré dans la Résistance en 1943, il transmet des informations clandestines pour le réseau Combat. Il poursuit son travail de journaliste après la guerre, jusqu'en 1947, dans le journal qui reprend le nom du réseau. De 1940 à 1945, Camus connaît une période de grande productivité : il écrit un roman, l'Etranger (1940), un essai, le Mythe de Sisyphe (1942) et une pièce de théâtre, le Malentendu (1944). C'est à cette période qu'il commence la Peste. Ce roman est le récit symbolique d'un fléau, le nazisme, qui gagne une ville et qui provoque des réactions courageuses et lâches chez ses habitants. Il est publié en 1947. Ses nouvelles pièces, l'Etat de siège (1948) et les Justes (1949), sont montées. Lors de la publication en 1951 de l'essai l'Homme révolté, il consomme sa rupture avec les communistes et avec Jean-Paul Sartre, en particulier. Camus est de plus en plus alarmé par la situation en Algérie et connaît une déchirure lorsque la guerre d'indépendance éclate. Il écrit à cette période des nouvelles, l'Exil et le Royaume (1957) et un récit, la Chute (1956). Il obtient le prix Nobel de Littérature en 1957 pour son oeuvre. Il meurt en 1960 dans un accident de voiture.

Quelques citations

"Aller jusqu'au bout, ce n'est pas seulement résister, mais aussi se laisser aller." (Carnets) "Il y a seulement de la malchance à n'être pas aimé ; il y a du malheur à ne point aimer." (l'Eté) "Je me révolte, donc je suis." (l'Eté) "La vraie générosité envers l'avenir consiste à tout donner au présent." (Actuelles)

 

 

Albert Camus, né le 7 novembre 1913 à Mondovi en Algérie et mort le 4 janvier 1960 à Villeblevin dans l'Yonne, est un écrivain, dramaturge et philosophe français.

 

Il pratiquait le football en tant que gardien de but [1]

 

Il a développé dans son œuvre très diverse un humanisme fondé sur la prise de conscience de l'absurdité de la condition humaine. Il a reçu le prix Nobel de littérature en 1957.

 

Lucien Camus, père d'Albert est d'origine lorraine et travaille dans un domaine viticole, près de Mondovi, pour un négociant de vin d'Alger. C'est dans ce département de Constantine que l'écrivain voit le jour. Lucien Camus est mobilisé en septembre 1914. Blessé à la bataille de la Marne, il meurt à l'hôpital militaire de Saint-Brieuc le 17 octobre 1914. De son père, Camus ne connaîtra qu'une photographie et une anecdote significative : son dégoût devant le spectacle d'une exécution capitale. Sa mère, d'origine espagnole, est sourde. La famille s'installe rue de Lyon à Belcourt, un quartier populaire d'Alger. Albert fait ses études dans cette ville, encouragé par ses professeurs dont Jean Grenier - qui lui fera découvrir Nietzsche - et, auparavant l'instituteur Louis Germain qui fera en sorte qu'il puisse aller au Lycée. Il gardera une grande reconnaissance à celui-ci et lui dédiera son discours de prix Nobel. Il déclame dans celui-ci un mot qui restera célèbre : « Ma patrie, c'est la langue française. «

 

camus

« , DIN FRIMME DE AV ALBERT CA H.vt 80KH,\Jt.J)tL ! Pu_blié par Gallimard en juin 1942 , A L 'Etranger est devenu en quelques années un roman universel ; il a d 'ailleurs été traduit dans presque toutes les langues du monde .

nuire à ses engagements politiques , son activité littéraire accompagne et sert la plupart de ses luttes.

Ainsi, ses Lettres à un ami allemand, publiées en 1945, sont une réflexion sur la guerre et les aliénations; Actuelles , qui rassemble des articles écrits entre 1944 et 1958 , un réquisi­ toire contre l'intolérance et les totalitarismes.

Homme de tous les combats , Camus ne cessera de dénoncer l'injustice: membre du Parti com­ muniste , il rendra au bout de deux ans sa carte , démissionnera de l'UNESCO lorsque celle-ci admettra l'Espagne franquiste , et s'élèvera avec force contre la peine de mort.

Rarement la parole et l'action , l'être et l'œuvre se seront aussi étroite­ ment confondus, intimant, à quelques voix près, l'admiration générale et le respect.

La tentation de l'absurde Le sentiment du tragique nourrit toute la prose et le théâtre de Camus.

Souvent abusivement assil]li­ lée à l'existentialisme sartrien (« l' existence précè­ de l'essence » ), la «morale » de l'écrivain ne doit en réalité pas plus à l'auteur de La Nausée qu'à saint Augustin et Hegel.

Profondément athée, sa pensée s'apparente plutôt à la philosophie de l'absurde: une doctrine qui justifie la vanité de toute action par l'écart formidable existant entre la finitude du monde et nos rêves d'éternité.

Consti tués en cycle, L'Étranger et Le Mythe de Sisyphe (1942 ), Le Malentendu (1944) et Caligula (1945 ), illustrent ce courant.

Meursault , le magni- ·---· t.ll( ..

, ..

~ fique personnage de L'Étranger , sera le premier tenté par le vertige du non-sens.

Héritier des per­ sonnages de Kafka, Meursault annonce éga le­ ment les antihéros du nouveau roman: Léon Del­ mont, le voyageur de La Modification de Michel Butor, ou le viei l avare du Fbrtrait d'un inconnu de Nathalie Sarraute.

L'Étranger décrit de manière concise et poignante l'itinéraire d'un emp loyé de bureau à Al ger, devenu brutalement assassin.

Plus que son geste homicide , sa mort finale sanc­ tionnera son indifférence au monde , à la société: si Meursault meurt, au fond , c'est pour "n'avoir pas pleuré à l'enterre!llent de sa mère », pas tenté de faire semblant.

Etranger à sa propre vie , il disparaît pour ne pas avoir su communiquer ave c les autres comme , à sa suite, Caligula , le dictateur fou , rêvant de décrocher la lune, ou Martha , l'hé­ roïne du Malentendu.

Assassins et suicidaires , les héros de Camus donnent et se donnent la mort à !_a fois par silence, par hasard et par mépris e.

A moins que leur geste apparemment absurde ne se veuille une réponse à l'incohérence insuppor­ table du monde ...

Le temps de la révolte Publié en 1947 , La Peste révèle au grand public le nom de Camus et inaugure un nouveau cycle: celui de la révolte.

Alger la douce, Tipasa la païenne sont loin.

Loin le soleil et la mer rédemp­ trice.

Loin les pierres romaines sur lesquelles l'a­ dolescent aimait à s'a llonger.

Loin la vie bruyant e du quartier Belcourt, les cris d'enfants.

L'action se déroule à Oran, une c it é "laide •• , "sans pi­ geons , sans arbres et sans jardins , où l'on ne ren­ contre ni battements d 'ailes ni froissements de feuilles••.

C'est sur ce paysage immobile et sans charme que s'ouvre le roman , rapidement par­ couru par un vent de mort: la peste, colporté e par une armée de rats qui s' est engouffrée dans la v ill e, sème la terreur et décime la population.

Ce roman du Mal , physique et moral (on peut y voir une allu sion au fas cisme, à la "pest e brune ••), tranche avec les œuvres précédentes de Camus.

Plus du tout résignés, les personnages se battent pour eux -mêmes e t pour autrui: le pèr e Paneloux , avec sa foi ; le docteur Rieux , avec sa science; l'intellectuel Tarrou, distant puis compa­ tissant.

Frères de combat, comme Camus , Pascal Pia et Aragon pendant la Résistance, ils luttent jus­ qu'au bout, même s'ils savent que la lutt e est sans espoir.

L'absurde demeure, comme la mort , tou­ jours scanda leuse, mais l'homme a fait valoir ses valeurs: la religion , la morale, l'amitié.

Parfois pourtant , ces valeurs semblent stériles et l'abîme , sans fond.

C'est en tout cas ce que res­ sent Clamence, le héros de La Chute, publié en 1956 , quatre ans avant la mort de Camus.

Œuvr e atypique , ce roman amer relate sous la form e d ' une confession-réquisitoire le chemin de croix d'un avoca t déchu , réfugié à Amsterdam.

Pour­ quoi une existence aussi misérable , peut se demander le lecteur? Par simple tentation de l'absurde? Ou bien plutôt parce que , comm e l'écrivait Camus , "il n 'y a pas d 'amour de vivr e sans désespoir de vivre ••? ~ Caligu_la , mis en scene par Youssef Chahine.

•J 'ai besoin de la lune ou de l'immortalité , de quelque chose qui soit dément peu t­ être , mais qui ne soit pas de ce monde •, clame Caligula , l ' empereur sanguinaire , après avoir perdu sa sœu r et amante Drusil/a .

Déjà au centre de L 'Etranger , /a mor t, administrée ici ., en série, de manièr e ~ organisée , appara ît ll.

une nouvelle fois ~ comme la seule ~ réponse possible ~ à J'absurde .. »

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