Exemple d’analyse littéraire
Publié le 11/04/2013
Extrait du document
«
On remarque dans un premier temps que, dans la petite communauté décrite par l'auteur de Mateo Falcone, les
femmes sont dévalorisées.
/ Giuseppa, par exemple, l'épouse de Mateo, est dévalorisée une première fois
lorsque son mari lui adresse la parole.
/ En effet, alors que le couple revient à la maison, l'homme lui dit
soudain : « Femme [...], mets bas ton sac et tiens-toi prête [1].
» / En parlant ainsi à Giuseppa, Mateo la
dépersonnalise, car il s'adresse à elle comme à une servante et non pas comme à la femme qui partage sa vie.
Le lecteur ne perçoit pas dans le ton ou dans les paroles de Mateo la complicité qui unit habituellement des
époux.
En l'appelant « Femme », Mateo prive Giuseppa de son individualité et on a l'impression qu'il s'adresse
en elle à la femme en général, à celle qui doit, dans la société corse, être au service de l'homme.
(D'ailleurs, on
remarquera qu'il ne lui fait pas une demande; il lui donne véritablement un ordre.) À ce moment précis dans le
texte, Giuseppa n'apparaît donc pas comme l'égale de son mari, mais bien comme celle qui doit lui obéir.
/ Dans
la nouvelle de Prosper Mérimée, la femme est également dévalorisée à cause du type de tâches qu'elle effectue.
/ Très vite, on comprend qu'elle joue un rôle de subalterne, puisqu'elle est surtout représentée comme une
domestique au service de son mari.
En effet, la femme accomplit des tâches plutôt traditionnelles : elle prend
soin des enfants et de la maison et, en cas de besoin, elle assiste son époux.
/ Lorsque le couple Falcone
chemine vers sa demeure, on constate d'entrée de jeu que Giuseppa n'occupe pas une position enviable par
rapport à celle de Mateo : « La femme s'avançait courbée péniblement sous un énorme sac de châtaignes,
tandis que son mari se prélassait, ne portant qu'un fusil à la main [...]; car il est indigne d'un homme de porter
d'autre fardeau que ses armes [2] », précise l'auteur.
/ Celui-ci nous apprend que le sac de Giuseppa est très
lourd et que, par conséquent, elle se déplace avec difficulté, « péniblement », en ployant sous le poids de son
chargement.
À l'opposé, Mateo, lui, « se prélass[e], ne portant qu'un fusil à la main ».
Contrairement à sa
femme, l'homme n'a donc pas à peiner, or il ne propose pas son aide à Giuseppa, car pour un homme corse, « il
est indigne [...] de porter d'autre fardeau que ses armes.
» Le lecteur comprend alors qu'il serait honteux pour.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Analyse de l’évolution des connexions entre les médias et les partis politiques à travers l’exemple de la France
- Rene Depestre Minerai Noir (analyse détaillée) - Commentaire littéraire
- analyse littéraire , la religieuse de Diderot
- Outils d’analyse : la versification
- JOURNAL LITTÉRAIRE de Paul Léautaud (résumé & analyse)