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Exemple d’analyse littéraire

Publié le 11/04/2013

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Exemple d’analyse littéraire rédigée en entier, sur le thème de l’inégalité entre les sexes dans Mateo Falcone Prosper Mérimée, écrivain français, n’a jamais mis les pieds en Corse lorsqu’il rédige Mateo Falcone, en 1829. Cette nouvelle réaliste, qui illustre l’importance qu’un père accorde à la loi de l’honeur, peut surprendre le lecteur contemporain qui s’étonnera de voir un homme tuer son propre fils pour le punir d’avoir manqué de parole. L’intransigeance d’un chef de famille au XIXe siècle n’est toutefois pas le seul aspect de ce récit qui tranche radicalement avec notre mode de vie moderne. / L’inégalité qui existe entre les personnages masculins et féminins dans ce texte est flagrante. / On verra notamment que les femmes ne sont pas valorisées dans la société corse de l’époque; en effet, celle-ci ne leur permet de jouer qu’un rôle de second plan, puisqu’elles n’ont aucun pouvoir. On remarque dans un premier temps que, dans la petite communauté décrite par l’auteur de Mateo Falcone, les femmes sont dévalorisées. / Giuseppa, par exemple, l’épouse de Mateo, est dévalorisée une première fois lorsque son mari lui adresse la parole. / En effet, alors que le couple revient à la maison, l’homme lui dit soudain : « Femme […], mets bas ton sac et tiens-toi prête [1]. « / En parlant ainsi à Giuseppa, Mateo la dépersonnalise, car il s’adresse à elle comme à une servante et non pas comme à la femme qui partage sa vie. Le lecteur ne perçoit pas dans le ton ou dans les paroles de Mateo la complicité qui unit habituellement des époux. En l’appelant « Femme ...

« On remarque dans un premier temps que, dans la petite communauté décrite par l'auteur de Mateo Falcone, les femmes sont dévalorisées.

/ Giuseppa, par exemple, l'épouse de Mateo, est dévalorisée une première fois lorsque son mari lui adresse la parole.

/ En effet, alors que le couple revient à la maison, l'homme lui dit soudain : « Femme [...], mets bas ton sac et tiens-toi prête [1].

» / En parlant ainsi à Giuseppa, Mateo la dépersonnalise, car il s'adresse à elle comme à une servante et non pas comme à la femme qui partage sa vie. Le lecteur ne perçoit pas dans le ton ou dans les paroles de Mateo la complicité qui unit habituellement des époux.

En l'appelant « Femme », Mateo prive Giuseppa de son individualité et on a l'impression qu'il s'adresse en elle à la femme en général, à celle qui doit, dans la société corse, être au service de l'homme.

(D'ailleurs, on remarquera qu'il ne lui fait pas une demande; il lui donne véritablement un ordre.) À ce moment précis dans le texte, Giuseppa n'apparaît donc pas comme l'égale de son mari, mais bien comme celle qui doit lui obéir.

/ Dans la nouvelle de Prosper Mérimée, la femme est également dévalorisée à cause du type de tâches qu'elle effectue. / Très vite, on comprend qu'elle joue un rôle de subalterne, puisqu'elle est surtout représentée comme une domestique au service de son mari.

En effet, la femme accomplit des tâches plutôt traditionnelles : elle prend soin des enfants et de la maison et, en cas de besoin, elle assiste son époux.

/ Lorsque le couple Falcone chemine vers sa demeure, on constate d'entrée de jeu que Giuseppa n'occupe pas une position enviable par rapport à celle de Mateo : « La femme s'avançait courbée péniblement sous un énorme sac de châtaignes, tandis que son mari se prélassait, ne portant qu'un fusil à la main [...]; car il est indigne d'un homme de porter d'autre fardeau que ses armes [2] », précise l'auteur.

/ Celui-ci nous apprend que le sac de Giuseppa est très lourd et que, par conséquent, elle se déplace avec difficulté, « péniblement », en ployant sous le poids de son chargement.

À l'opposé, Mateo, lui, « se prélass[e], ne portant qu'un fusil à la main ».

Contrairement à sa femme, l'homme n'a donc pas à peiner, or il ne propose pas son aide à Giuseppa, car pour un homme corse, « il est indigne [...] de porter d'autre fardeau que ses armes.

» Le lecteur comprend alors qu'il serait honteux pour. »

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