Devoir de Philosophie

explication lineaire gargantua chapitre 17

Publié le 28/02/2024

Extrait du document

« Les premiers indices de la satire, ligne 1 à 8 ▶Dès la première phrase, Alcofribas Nasier introduit le motif du gigantisme malgré une présentation du contexte insistant sur la dimension humaine des voyageurs qui, comme n’importe quels autres voyageurs, reprennent des forces avant de visiter la ville.

Mais la suite de la phrase singularise le héros grâce à l’hyperbole : « il fut contemplé par tout le monde avec beaucoup d'admiration ».

Le géant attire en effet les regards de tous. ▶Le récit laisse alors place au commentaire du narrateur.

La gradation rythmique « si sot, si gobeur, et si inepte de nature » ouvre la satire, le peuple étant décrit grâce aux adjectifs dépréciatifs mis en valeur par l’adverbe intensif "si" répété.

Les termes, redondants car synonymes, mettent en évidence la bêtise des parisiens. ▶Pour dénoncer la sottise des Parisiens, le narrateur use du lexique du spectacle et de la fête, mettant en scène « un bateleur », « un mulet à grelots» ou « un joueur de vielle », lesquels côtoient « un porteur de reliques » (religieux d’un ordre mendiant).

Tous ces personnages appartenant à l’univers de la foire ou de la superstition religieuse s’opposent au « bon prêcheur évangélique » : derrière la farce se masque la critique rabelaisienne à l’encontre de la bêtise populaire.

Le peuple parisien est « si sot » qu’il reste sourd au « bon prêcheur évangélique ». ▶Après ce commentaire, le narrateur reprend son récit : à cause du harcèlement des sots, dont il souligne la violence "le poursuivirent avec tant d'insistance", Gargantua se réfugie sur les tours de Notre-Dame. ▶Pour se venger, G.

prépare une farce ("par ris"), pour réprimander les curieux : là encore, le narrateur singularise le héros seul contre tous par l’opposition du singulier et du pluriel («voyant tant de gens autour de lui »). ▶L’apparition du discours direct, qui dynamise le récit, tend à faire entendre la justification de la victime des curieux dont la grossièreté est soulignée par le terme dépréciatif « maroufles . ▶Si Gargantua justicier semble se ranger du côté de la raison, ce qu’exprime « ce n'est que raison», la dernière phrase introduit la farce avec la mention faite au rire : "Mais ce ne sera que par ris.

» (par plaisanterie). ▶L’image de Gargantua sur les tours peut être comprise de manière métaphorique.

Gargantua en haut des tours de la cathédrale s’élève au niveau du divin – le lexique religieux est d’ailleurs très présent.

Cet épisode donne dès lors l’image burlesque du Dieu qui juge et punit son peuple qui ne suit pas l’évangélisme. Les premières lignes inscrivent donc l’extrait dans le genre farcesque tout en amorçant la réflexion grâce à la satire.

Le deuxième mouvement du texte se concentre sur le châtiment de Gargantua jouant le rôle de justicier. La vengeance de Gargantua (lignes 9 à 14) ▶À la violence du harcèlement des curieux s’oppose le sourire du géant, ce qui atténue la cruauté du châtiment imposé : c’est par le rire que le géant se libère des oppresseurs. ▶Cet épisode traduit le goût rabelaisien pour la scatologie, avec l’hyperbole « sa belle braguette », l'allusion au « membre » de Gargantua, ou le vocabulaire de l’urine avec "compissa, pissefort". ▶Il s’agit ici d’une parodie d’un texte épique, puisque le flot d’urine remplace le flot de sang propre au combat.

L’hyperbole est employée, avec la marque de l’intensif « si hardiment » et l’exagération du nombre des victimes : 260 418 noyés. ▶À cette image relevant de l’héroïcomique se superpose la parodie d’un épisode biblique : le Déluge. L’intertextualité biblique est d’ailleurs explicite avec la reprise d’une expression récurrente dans la Bible : « exceptis mulieribus et parvulis », « sans compter les femmes et les petits enfants ». ▶Le narrateur oppose le nombre des victimes à celui des rescapés, lesquels se distinguent par leur lâcheté comme le mettent en valeur le lexique de la fuite et le langage très imagé : « Quelques-uns d’entre eux échappèrent à ce pissefort parce qu'ils avaient le pied léger.

» ▶La scène se passant au sein du quartier latin, fief de la faculté de Théologie, les fuyards se réfugient à la Sorbonne, « au plus haut de la colline de l'université ».

S’ensuit la caricature de ces hommes « suant, toussant, crachant, et hors d’haleine » : l’accumulation montre la satire des Sorbonnards.

La toux.... »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles