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exposé Madame de Lafayette

Publié le 29/11/2012

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EXPOSE MADAME DE LA FAYETTE. Histoire d'une Mondaine à l'esprit vif. 1. Naissance d'une future romancière allergique au romanesque. S'il y a bien quelque chose de paradoxale dans l'oeuvre de celle qui deviendra rapidement Madame de Lafayette c'est la transition saisissante entre la facilité avec laquelle ses personnages vivent et s'adonnent aux passions les plus profondes et la rigueur avec laquelle Marie-Madeleine Pioche de la Vergne s'est attelée à toujours avoir des amis, soit très influents, mais jamais d'amants. Ainsi elle dira un jour « Je suis si persuadée que l'amour est une chose incommode et j'ai de la joie que mes amis et moi en soyons exempts. « C'est à Paris qu'elle naît, en 1634, au sein d'une famille de petite noblesse qui appartient à l'entourage de Richelieu, la mère de Madame de Lafayette est en effet au service de la nièce du cardinal. Dans les années 1650 elle est une belle érudite, mais cette jeunesse est aussi marquée par les désillusions successives. En 1649 son père décède, et ce n'est qu'un an plus tard que sa mère se remarie avec le chevalier Renaud de Sévigné. A l'époque partout dans la presse circulait la rumeur qu'il n'était pas promis à la mère mais à la fille. C'est néanmoins un moment décisif dans la vie de Marie-Madeleine, car c'est à c'est précisément là qu'elle fera la rencontre de la Marquise de Sévigné (mondaine mais aussi épistolaire chronique tant le nombre de lettres qu'elle a laissé à la postérité est important.) C'est cette même marquise qui restera son amie tout au long de sa vie, et contribuera à construire le mythe de la comtesse « aux cent bras « elle dira d'ailleurs « Voyez comme Madame de Lafayette se trouve riche en amis de tous côtés et de toutes conditions. Elle a cent bras. Elle atteint partout « , et c'est à ses côtés qu'elle fréquentera les salons et la Cour. Mais en 1655 un nouveau tournant s'enclenche dans sa vie. Marie-Madeleine devient alors l'épouse de François de Lafayette, homme d'ancienne noblesse, mais qui ne peut lui apporter que son nom car il est effectivement sans le sou au moment où il marie celle qui sera alors comtesse. Ce n'est donc pas là un mariage d'amour, mais plutôt un mariage de convenance, d'estime, de raison pure, à l'image peut- être de ce qu'elle mettra plus tard en scène dans ses livres, même si au contraire d'elle ses héroïnes sont à chaque fois très proches de s'éloigner de la vertu par soucis de l'amour et de la passion. Ses travers du c?ur que Marie-Madeleine raconte dans ses ouvrages elle semble ne pas en souffrir. Néanmoins elle n'est que très rarement avec son époux, plus campagnard que citadin qui préfère rester sur ses terres alors qu'elle affectionne plus son hôtel particulier de la rue Veaugirard à Paris. Mais c'est lors de sa première retraite en Auvergne avec son mari qu'elle forme son goût littéraire, son intelligence et son style. Elle lit les grands auteurs, apprend des langues mais surtout reste en contact avec la capitale et le monde parisien durant cette retraite et cela grâce à la relation épistolaire qu'elle entretient alors avec son ami Gilles Ménage (auteur et grammairien français). Ce dernier la met au parfum de toute l'actualité mondaine, il lui dit tout ce qu'il y a à savoir et elle peut ainsi suivre les ragots de la Cour et des Salons depuis sa retraite campagnarde, ragots par lesquelles elle est d'ailleurs très intéressée, comme la plupart de tous ses contemporains elle aime le goût de mystère dont sont enveloppées ses histoires qui stimulent l'imaginaire des gentilshommes et des dames. Néanmoins elle retournera rapidement au devant de la scène et trouvera donc ce compromis avec son époux : il est sur les terres auvergnates tandis qu'elle jouit de l'Hotel de la Rue Vaugirard dans lequel elle tiendra salon. A Paris elle fera la connaissance de La Rochefoucauld, duquel elle sera très proche toute sa vie, et verra très souvent son grand ami Gilles Ménage, mais aucune romance là-dessous, on dira de ses relations qu'elles étaient purement érudites et platoniques. Pour elle, la passion est plutôt source de chagrin et d'insatisfaction de l'âme, l'amour est une chose « incommode « comme nous l'avons vu précédemment, en cela qu'il s'oppose à une tranquillité de l'âme et n'amène pas le bonheur, qui serait lui dans la domination des élans passionnés. On peut penser que cela vient du remariage de sa mère, dont Roger Duchêne (qui a écrit sur elle la biographie qui fait autorité) dira qu'elle en a « suffoqué d'indignation «. Cette mère qui se remarie presque un an jour pour jour après la mort de son père et qui est tellement contraire à l'image vertueuse que la comtesse veut véhiculer à travers ses personnages dans ses romans. Réaction peut être à l'image de cette mère qui paraît à ses yeux esclave de ses passions. Elle apparaît alors désabusée face au sentiment amoureux, et on peut assurément dire que les sentiments que ressent la Princesse de Clèves pour son mari semble effectivement se rapprocher de ceux qu'elle-même ressent pour François, qu'elle estime plus qu'elle n'aime, et de qui elle mit peu de temps à se détacher et avec qui elle passa en somme peu de temps au cours de sa vie. Romancière allergique à tout part trop grande de romanesque dans sa vie mais elle ne peut être décrite comme une âme insensible. Il serait plus juste de décrire Madame de Lafayette comme une femme de raison, qui, dans la lignée janséniste recherche d'abord la sérénité de l'âme qu'elle trouvait dans la solitude amoureuse plutôt que le feu du c?ur. Il est toutefois réaliste de penser qu'elle n'aura jamais réellement expérimenté<...
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« Réaction peut être à l'image de cette mère qui paraît à ses yeux esclave de ses passions.

Elle apparaît alors désabusée face au sentiment amoureux, et on peut assurément dire que les sentiments que ressent la Princesse de Clèves pour son mari semble effectivement se rapprocher de ceux qu'elle-même ressent pour François, qu'elle estime plus qu'elle n'aime, et de qui elle mit peu de temps à se détacher et avec qui elle passa en somme peu de temps au cours de sa vie.

Romancière allergique à tout part trop grande de romanesque dans sa vie mais elle ne peut être décrite comme une âme insensible.

Il serait plus juste de décrire Madame de Lafayette comme une femme de raison, qui, dans la lignée janséniste recherche d'abord la sérénité de l'âme qu'elle trouvait dans la solitude amoureuse plutôt que le feu du cœur.

Il est toutefois réaliste de penser qu'elle n'aura jamais réellement expérimenté la passion dévorante de l'esprit qui baigne ses romans et nouvelles.

2.

Une Mondaine encrée dans l'air de son temps. Néanmoins même s'il est vrai que la vie de la comtesse n'aura pas été rythmée par de grandes histoires d'amour, on peut assurément parler de grandes histoires d'amitié.

Comme toute mondaine elle fréquente les salons et noue au fil de ceux-ci des relations.

Elle est tout d'abord comme on l'a dit précédemment l'amie ultime de la Marquise de Sévigné, mais également celle d'Henriette d'Angleterre dont elle devient rapidement la confidente.

Ainsi dès sa jeunesse la comtesse fréquente la cour de Louis XIV.

Mais c'est avec les salons mondains, en particulier celui de l'italienne de l'Hôtel de Rambouillet, la Marquise de Rambouillet, et de Mlle de Scudéry, qu'elle en vient à rencontrer les homme de lettres les plus en vogue de son temps : Segrais, Huet, et surtout celui qui sera son grand ami : Gilles Ménage.

Elle a de ce fait accès à la meilleure société parisienne et elle peut y briller car elle est en effet reconnaît par tous comme femme d'une intelligence particulièrement vive, elle est admirée de ses contemporains.

C'est une mondaine en puissance et elle est d'ors et déjà promise à un brillant destin, elle évolue dans un Paris où lettrés et poètes la décrivent déjà « incomparable » avant qu'elle s'exile en Province alors qu'elle n'a encore que 17 ans.

Mais c'est surtout La Rochefoucauld qui l'introduit dans le monde de la littérature, il est le lettré mondain par excellence et lui apprend les codes de ce monde.

Elle prend plaisir à participer aux discussions littéraires des dames, elle est familière de ces salons et est même citée dans le dictionnaire des précieuses, elle est en relation avec les milieux précieux de son temps.

Elle rencontrera même durant ces salons Racine ou Corneille, de qui elle verra des lectures et qui l'influenceront d'ailleurs, plus tard, lorsqu'elle développera dans ses nouvelles ou roman une suprématie de la raison sur les sentiments amoureux.

Les salons et les mondanités permettent en effet aux aristocrates de s'illustrer dans la vie littéraire et de participer à la création sans être directement considérés comme des « écrivains », c'est directement le cas de Madame de Lafayette, passionnée de littérature mais qui n'a jamais voulu être considérée, de loin ou de près, comme un auteur ; pour cela elle utilise ses amis comme couverture.

Ces salons sont aussi les témoins d'une mutation du goût à Paris, c'est un appel à renoncer à la culture classique et à la belle littérature, au pédantisme et aux érudits succèdent alors une nouvelle génération de galants.

C'est l'évènement des littérateurs et des écrivains amateurs qui succèdent alors aux grands théoriciens, grammairien, et autres hommes de lettres spécialistes de l'écriture.

On est alors au cœur d'un climat qui laisse enfin place à des formes d'expression plus légères, moins réglées, et moins proche d'une rhétorique désormais jugée trop savante.

3) De la collaboration littéraire. ESTHETIQUE GALANTE : collaboration, dans les salons, des savants avec les gens du monde.

Dans la lignée de toute mondaine qui se respecte, la Comtesse de Lafayette a des amis, beaucoup, et surtout quelques amis très influents.

Les plus fidèles, et ceux à qui elle le restera presque toute sa vie sont La Rochefoucauld, Ménage et Segrais.

C'est avec eux qu'elle écrira tout au long de sa vie dans un rapport continue d'échange et d'entre-aide.

GRANDE INFLUENCE.

« L'un. »

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