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Exposé sur le Romantisme

Publié le 19/09/2010

Extrait du document

 

I/ Définition du romantisme

 

Le romantisme est un mouvement culturel et littéraire qui domine la première partie du XIXe siècle et dont les origines sont européennes et historiques.

La révolution française donne l’occasion aux nobles émigrés en Allemagne et en Angleterre de découvrir, puis de faire connaître, à leur retour en France, une littérature dans laquelle la sensibilité et l’expression du « moi « joue un rôle essentiel. L’émergence du romantisme est également liée aux événement historiques qui suivent la Révolution, par exemple les espoirs de changement, les rêves de gloire militaire des jeunes gens.

De même, ce courant prône de laisser largement place à l'expression des sentiments et des sensations en abolissant les règles strictes de la littérature classique. Il propose de jouer sur les contrastes, sur l'opposition du beau et du laid, du sublime et du grotesque. Il préconise la liberté et le naturel en art. Le Romantisme s'exerce dans les romans, la poésie, ainsi que le théâtre. A sa tête, il y a Victor Hugo, puis viennent Théophile Gautier, Gérard de Nerval, Alexandre Dumas, Alfred de Vigny, Alphonse de Lamartine, Stendhal et Jacques Michelet. Les limites chronologiques du Romantisme qui sont fixées sont aléatoires car il a continué à influencer la littérature française durant tout le XIX siècle.

 

II/ Ses thèmes et traits spécifiques 

 

- D’abord, « l’exaltation du moi «. Surtout l’expression des sentiments personnels: les poètes et romanciers font part de leur expérience personnelle. On va parler d’introspection permet de diagnostiquer les symptômes du mal du siècle : les incertitudes, insatisfactions, sentiments douloureux du présent…

- Le temps, la nature et ses mystères: la sensibilité romantique trouve un accord avec la nature sauvage et l’existence d’un monde infini et complexe, que le poète cherche à comprendre. ( ex: Les recueils d’Hugo, Les rayons et les Ombres, Les chants du crépuscule, Les contemplations et Les Feuilles d’automne

- L’évasion dans l’espace et le rêve: le voyage est une façon d’échapper à un présent peu satisfaisant. Il conduit l’artiste romantique vers les pays exotiques, il prend donc la forme du rêve ou du retour dans le passé à travers la réminiscence ( rappel à la mémoire d’un souvenir qui n’est pas reconnu comme tel ). Comme Delacroix allant au Maroc; Lamartine, Chateaubriand, Nerval vont au Moyen-Orient; L’Italie et l’Espagne attirent Musset et Hugo par leur passé et leurs couleurs. La rêverie est présentée dans Les Chimères de Nerval, le souvenir dans Les Contemplations  de Hugo.

- L’engagement: les artistes trouve dans l’engagement social et humanitaire une manière d’exprimer leurs attentes et de mettre en application leur idéal . ( Ex: Lamartine, V Hugo prennent position en dénonçant les misères et les injustices )

- Les innovations de l’écriture: le romantisme est associé à l’idée de liberté, le drame libéré des contraintes de la tragédie classique, illustre la volonté d’exprimer la vie réelle. L’écriture poétique assouplit l’alexandrin, transforme les ballades sans refuser les formes fixes.

 

III/ Les apports du romantisme dans les différents genres

 

Poésie: Le Romantisme recherche une nouvelle simplicité en poésie. Il prône le choix de la figure de style juste, inventive, loin des figures pompeuses et figées des poètes classiques. Pour le lexique, il choisit le terme le plus simple. Le Romantisme rejette le côté trop structuré de l'alexandrin classique, avec se césure automatique à la sixième syllabe. Le Romantique disloque le vers en multipliant les coupes, en accumulant rejets et enjambements.

 Enjambement : effet produit lorsqu'une phrase dans un poème ne s'arrête pas à la rime mais déborde jusqu'à la césure ou à la rime du vers suivant. Rejet : effet produit lorsque dans un poème en vers un élément court de la phrase ( un ou deux mots ) est rejeté au vers suivant.

Théâtre: Le théâtre romantique désigne un courant théâtral né au début du XIXe siècle en opposition aux principes de la tragédie classique. Il divise l'histoire littéraire en trois grandes périodes : les temps primitifs (harmonie entre l'homme et la nature donc poésie lyrique), l'Antiquité (violence et poésie épique) et la chrétienté (mélange des genres). 

Les représentations des pièces du théâtre romantique ont donné lieu à des confrontations entre les « modernes « et les « classiques «. En 1830, Hernani, de Victor Hugo, déclenche les passions et provoque la bataille d'Hernani en raison de son thème, de son style et de sa composition. Des auteurs comme Théophile Gautier, Alfred de Musset et Alfred de Vigny soutiendront cette vision moderne du théâtre.

 

IV/ Œuvres et artistes typiques du courant romantique

 

Poésie:

 

Théâtre:

 

Romans et nouvelles:

 

V/ Héros et héroïne romantique 

 

Le héros romantique est un personnage banal, sensible, souvent victime de la solitude, passionné par son amour, on lui attribut souvent une double nature, capable de grandeur et de lâcheté. Le héros romantique finit souvent les histoires en mourant, assassiné ou par suicide. Dans la pièce de Musset, LORANZACCIO libère Florence de son tyran en le tuant mais il rejette la valeur héroïque de cet acte. Dans la pièce de VIGNY, Chatterton est conduit au suicide par le compromis entre l’absolu de sa succession poétique et les contraintes sociales.

 

VI/ Conclusion 

 

Le Romantisme montre ce qu'est un mouvement littéraire. A la fois divers et organisé, il se construit autour de manifestes, de lieux de réunions, de manifestations symboliques et de quelques personnalités fortes, de l'influence des écrivains qui ne lui sont pas directement liés comme Honoré de Balzac, Stendhal et George Sand. Le Romantisme suscite également une sorte de version romancée voire mythologique de la personnalité de Victor Hugo et en fait un dieu vivant. Surtout, la grande force du Romantisme est d'avoir influencé durablement les écrivains.

Pour conclure, nous pouvons dire que le romantisme cherche l’évasion dans le rêve, dans l’exotisme ou le passé, exalte le goût du mystère et du fantastique. Il réclame la libre expression de la sensibilité et prônant le culte du « moi « , affirme son opposition à l’idéal classique.

 

« Avec Matéo Fa/cane (1829, l'honneur et l'hos­ pitalité ) s'ouvre la série des grandes nouvelles - La Vénus d'Ille (1837, un crime peut-être commis par une statue), Colomba (1840, la pas­ sionnaria de la vendetta), Carmen (1845, amour, déshonneur et mort en Andalousie), Lokis (1869, la nuit de noces anthropophagique d'un homme-ours) - dans lesquelles, rompant avec la tradition romantique, l'auteur se sépare de sa création .

Allant plus loin que Stendhal dans 1 'ironie, Mérimée laisse en quelque sorte les protagonistes de ses nouvelles libres d'agir à leur guise pour mieux les juger dans le dialogue indirect qu'il entretient avec le lecteur.

Parfois, l'ironie va même jusqu'à la démystification du romantisme : le début du troisième chapitre de Colomba en fournit un double exemple.

Présentant 1 'aristocratique Miss Lydia, 1 'auteur pastiche d'abord un célèbre poème des Orien­ tal es : la nuit était belle, la lune se jouait sur les flots, le navire voguait doucement au gré d'une brise légère puis se moque d'une génération formée dans le goût du conventionnel : Miss Lydia n'avait point envie de dormir, et ce n'était que la présence d'un profane qui l'avait empêchée de goûter ces émotions qu'en mer et par un clair de lune tout être humain éprouve quand il a deux grains de poésie dans le cœur.

Cette distance explique la réussite artistique de Mérimée : spectateur de son roman, il scrute le détail pittoresque qui fait couleur locale, le transcrit dans une prose légère, suggestive, Chaque semaine Le charivari présentait la caricature d'une célébrité de l'époque : ici Charles Nodier.

(B.N .

Paris.) « Nodier oassait d'engouements en engouements.

mais à la suoerficie et sans y tenir )) (Sainte­ Beuve).

Prosper Mérimée en 1853 d'après un dessin de Rochard.

(B.

N.

Paris.)< < Un des roman­ tiques de la première heure, un des plus vaillants.

un des plus marquants » (Sainte~ Beuve).

que vient relever une note satirique coulée dans l'ensemble.

Ainsi il parvient à unir la sobriété classique et la perception réaliste dans des récits romantiques par le ton et l'agen­ cement dramatique.

George Sand (1804-1876) et l'idéalisme romanesque Aurore Dupin, après être devenue par son mariage la baronne Dudevant, connut la célé­ brité sous le pseudonyme de George Sand.

A côté d'une vie sentimentale agitée dont témoi­ gnent ses liaisons avec Musset, Chopin et d'au­ tres, elle s'attacha à diffuser « l'évangile socia­ liste » de Pierre Leroux ( 1), et tenta de jouer un rôle politique notamment pendant les journées de juin 1848.

Mais avec l'âge, retirée dans sa terre berrichonne de Nohant, elle s'éloigna des préoc­ cupations populaires et mourut vénérée par les nouveaux talents du monde littéraire, au premier rang desquels le jeune Flaubert.

On a coutume de diviser l'inspiration de George Sand en quatre moments dominés par un thème majeur : - 1832-1837, romantisme sentimental : In­ diana, Lé lia, M auprat.

1838-1845, socialisme mystique : Spiridon, Consuelo, Le meunier d' Angibault.

1.

Pierre Leroux (1797-1871) désirait établir une religion de 1 'humanité en supprimant les privilèges et en affranchis ­ sant la femme.

On lui doit la première adaptation fran­ çaise du mot socialisme.

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