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Familles, je vous hais ! Gide. Commentez.

Publié le 22/02/2012

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Familles, je vous hais ! Gide. Commentez. • En 1897, André Gide, alors âgé de 28 ans, publie Les Nourritures terrestres, une sorte d'explosion lyrique en rupture avec la littérature de l'époque. Dans ce livre, Gide proclame la joie des sens et la nécessité pour chaque être de s'accomplir en ce qu'il a d'unique. C'est en rapport avec cette émancipation souhaitée et conseillée qu'il profère (Quatrième partie, ch. I) le fameux « Familles, je vous hais! ». Cette formule provocatrice passa d'abord inaperçue — comme le livre lui-même — mais elle fut ensuite mal interprétée et utilisée contre Gide à des fins polémiques. • En 1897, André Gide, alors âgé de 28 ans, publie Les Nourritures terrestres, une sorte d'explosion lyrique en rupture avec la littérature de l'époque. Dans ce livre, Gide proclame la joie des sens et la nécessité pour chaque être de s'accomplir en ce qu'il a d'unique. C'est en rapport avec cette émancipation souhaitée et conseillée qu'il profère (Quatrième partie, ch. I) le fameux « Familles, je vous hais! ». Cette formule provocatrice passa d'abord inaperçue — comme le livre lui-même — mais elle fut ensuite mal interprétée et utilisée contre Gide à des fins polémiques.
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« Famille / 95 1 Fa.milles, je vous hais! Gide ~ En 1897, André Gide, alors âgé de 28 ans, publie Les Nourritures terrestres, une sorte d'explosion lyrique en rupture avec la littérature de l'époque.

Dans ce livre, Gide proclame la joie des sens et la nécessité pour chaque être de s'accomplir en ce qu'il a d'unique.

C'est en ·rapport avec cette émancipation souhaitée et conseillée qu'il profère (Quatrième partie, ch.

I) le fameux« Familles, je vous hais!».

Cette formule provo­ catrice passa d'abord inaperçue - .comme le livre lui­ même ..,....

mais elle fut ensuite mal interprétée et utili­ sée contre Gide à des fins polémiques.

C'est pourquoi il est indispensable de la situer dans son contexte : « Il y eut un temps où ma joie devint si grande, que je la voulus communiquer, enseigner à quelqu'un ce qui dans moi la faisait vivre.

Au soir, je regardais dans d'inconnus villages les foyers, dispersés durant le jour, se reformer.

Le père rentrait, las de travail; les enfants revenaient de l'école.

La porte­ de l'école s'entr'ouvrait un instant sur un accueil- de lumière, de chaleur et de rire, puis se refermait pour la nuit.

Rien de toutes les choses vagabondes n'y pouvait plus rentrer, du vent grelottant du dehors.

- Familles, je vous hais! foyers clos; portes refermées; possessions jalouses du bonheur.

- Parfois, invisible de nuit, je suis resté penché vers une vitre, à longtemps regarder _la coutume d'une maison.

Le père était là, près de la lampe; la mère cousait; la place d'un aïeul restait vide; un enfant, près du père, étudiait; - et mon cœur se gonfla du désir de l'emmener avec moi sur les routes.». »

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