Fiche de lecture du Salut - De Gaulle

« critique aiguisé.

C'est aussi à cette période que le jeune Charles a développé sa passion pour la France, sur le modèle de son père qui était « imprégné du sentiment de la dignité de la France » (tome I, p7).

De son éducation, de Gaulle retiendra la formule de son père : « On doit servir sa patrie, même quand elle se trompe ».

De Gaulle sera également beaucoup influencé par ses lectures : B) Les antiques Suite à l'enseignement du latin, de Gaulle pastiche souvent les style des historiens latins comme Salluste ou Tite -Live.

Il se rapproche de Tacite en établissant un parallèle entre son appel à la Résistance et quand Calgacus, dans la Vie d'Agricola , est décrit en train de discourir pour assembler des forces contre l'envahisseur romain.

Aussi de Gaulle s'identifie à Jules César qui rassemble en lui le sentiment de bravoure, de fougue et de courage antique.

César symbolise à lui seul tout ce que veut être de Gaulle ; le conquérant, le milicien, le chef politique mais aussi le littéraire.

Il est d'ailleurs facile de comparer les Mémoires de Guerre avec la Guerre des Gaules.

On peut remarquer des similitudes d'écritures dans l'art du portrait et des affinités au niveau des thèmes abordés : ils veulent tout deux rendre une vision historique et métaphorique de la Nation et de son chef.

Ainsi, on relève un emploi régulier de la troisième personne pour remplacer le « je ».

Le dirigeant est de cette façon grandi, dans des situations gratifiantes, accomplissant des actes justes.

En comparaison, armées et soldats sont perçus dérisoirement.

C) Chateaubriand Chateaubriand est l'auteur qui a fait rêver de gloire à de Gaulle.

On répertorie dans les Mémoires de Guerre près de quarante citations des Mémoires d'Outre- tombe.

Les mêmes thèmes sont abordés dans les deux œuvres, en particulier la réflexion sur l'effondrement de l'ancien au profit de l'avènement du nouveau.

De Gaulle et Chateaubriand se placent comme observateurs d'un monde qui change posant l'œil lucide de l'homme de pouvoir sur les événements.

D) Péguy & Barrès De Gaulle revendique son admiration pour Péguy et se reconnaît dans une même ferveur chrétienne et un attachement originaire pour la patrie.

Ils ont la même conception d'une France personnifiée et incarnée par les mêmes référents comme Jeanne d'Arc.

On retrouve dans les œuvres de Péguy aussi un attrait prononcé pour l'éternel et les valeur s traditionnelles et sacralisées.

On repère aussi dans les mémoires des accents de Barrès qui parle de sagesse, d'indéfectible espérance et d'une vison prophétique de l'Histoire.

III) Procédés d'écritures A) Traits caractéristiques 1) Latinismes : Il r eprend certaines tournures de style des écrits latins comme par exemple la période ; les phrases souvent découpées et balancées en un rythme ternaire ou binaire.

Les petites phrases apportent également une certaine cadence au discours.

On peut en outre dén ombrer les multiples énumérations du style gaullien qui font penser aux récits de bataille.

L'art du portrait est, de la même manière, classique chez de Gaulle afin de révéler autant l'aspect extérieur que la personnalité.

Plus généralement, on retrouve dans le Mémoires, comme chez Virgile, une volonté poétique autant que politique, qui se ressent pas la présence de nombreuses citations latines.

2) Mots rares : De Gaulle fait souvent l'usage de termes désuets ou rares qui accentue le côté très littéraire voire racinien de ses écrits.

Pourtant, il arrive à mêler une langue soutenue à des expressions assez familières et imagées.

On peut voir dans les mémoires aussi bien le « laver les outrages » tragique que le « faire passer la pilule ».. »