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Fiche de lecture les Heures souterraines de Delphine de Vigan

Publié le 02/10/2013

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Séquence I et III.Coralie Macé Fiche de Lecture. Les heures souterraines de Delphine de Vigan. (2009) Prix Goncourt 2009. Narrateur/ Point de vue: Raconté par les deux personnages omniprésents dans le roman, Mathilde et Thibault. (Mathilde est une jeune femme qui contrairement à ses apparences de femme sûre, intouchable, est quelqu'un de fragile et de sensible. Elle est veuve et elle a trois enfants. Elle travaille dans une entreprise où elle possède un poste de responsabilité, mais malgré ça, chaque jour, elle doit se confronter à un abominable patron qui ne fait que de l'humilier, de la rabaisser devant ses collègues.. Thibault lui est un médecin urgentiste à Paris. C'est un homme qui, tous les jours vient en aide à des personnes en difficultés. Thibault enchaine malheureusement beaucoup d'échecs coté amour.. ) C'est un point de vue omniscient. Situation spatiale et temporelle: L'histoire se déroule en une journée : Le 20 Mai à Paris. Résumé: Le mari de Mathilde est mort il y a dix ans, elle a trois enfants. Elle a un poste à haute responsabilité: adjointe du directeur marketing de l'entreprise et est reconnue parmi ses collègues dans l'entreprise. Mais au long de l'histoire, ses relations avec son patrons et ses collègues se dégradent, elle est écartée des décis...
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« L'histoire est racontée dans un ordr e chronologique. Sens du titre :  Le titre accentue le fait de l’ambiance sombre du roman. Les heures souterraines sont  à  la fois, un sens premier, les heures pass ées par Mathilde dans les souterrains du RER et pour   Thibault dans les souterrains de la ville, et au sens m é taphorique, les heures cach ées, cette part d’intime qui reste  à l’abri de la   lumi ère, ce qu’on ne dit pas, ce qu’on cache, ce dont on a honte.

  Th èmes abord és et liens avec le monde contemporain, l’actualit é   :  C'est un roman sur la solitude et la violence, sur la l âchet é et la   m échancet é des hommes, sur la jungle urba ine dans laquelle chaque jour il faut se battre pour survivre.

 L’auteur aborde la souffrance   au travail,  avec l es humiliations quotidiennes, le harc èlement  moral, le m épris, la violence silencieuse. Elle d émolit la ville, ce «   mensonge assourdissant » mais  aussi l'entreprise, « lieu de pr édation, de d émystification ». Elle d écrit les rouages d'un monde   empoisonn é par la solitude .  Passage marquant   :  “Il est peut­ être seize heures. Ou pas encore. Malgr é elle, Mathilde   compte le temps qui reste. Elle est en dehors  d’elle­m ême,  à distance. Elle se voit, le dos   cal é sur le do s sier de sa   chaise   pivotante, les mains pos ées  à pl at sur la table, le visage   pench é vers l’avant, dans la position exacte qu’elle adopterait si elle  était en train d’analyser   des donn ées ou d’ étudier un doc u ment. L’armoire, les  étag ères, les taches brunes de la moquette, la longue fissure au­dessus d’elle ,   la lampe halog ène, le portemanteau pench é, l’emplacement du caisson  à ro u lettes, chaque   d étail de ce bureau lui est devenu familier. En une matin ée, elle a eu le temps de tout absorber, de tout int égrer, le plus petit r e coin, la   plus petite trace. Les objets sont i m mobiles et silencieux. Jusqu’ à maintenant, elle n’en avait   pas pris conscience, elle n’avait jamais mesur é à quel point. A quel point les objets sont   immobiles et silencieux.[...] Comme eux, elle a  été  rel éguée au fond d’un couloir, bannie des   e spaces neufs, o u verts. Au milieu de cette communaut é morte, d épareill ée,   elle est le dernier souffle, la de r ni ère   respir a tion. Elle est en voie d’extinction. D’ailleurs, elle n’a que  ça à faire. S’ éteindre. Se fondre dans le d écor, adopter les formes vieil lies, s’y coller, s’y couler comme   un fossile […]    Rien ne bouge sans qu’elle le sache. Ni autour ni  à l ’ int é rieur d’elle. Le temps s’est  épaissi. Le temps s’est amalgam é, agglutin é, le temps s’est bloqu é à l’entr ée   d’un entonnoir. ” Pages 179­180 Ce passage m’a marqu é car on comprend vraiment ce que ressent Mathilde, c’est un passage plein de v érité.. »

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