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Fin de partie

Publié le 09/01/2013

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Fin de partie de Samuel Beckett Les conceptions du temps et de l'espace et les objets-décors Le temps Un de nouveaux éléments qui apparaissent dans les pièces théâtrales de nouveau théâtre est la conception de temps spécifique. Le temps est vague, sa circulation est indéfinie et les personnages semblent être arrêtés dans leur situation absurde. Dans la pièce En attendant Godot on peut, grâce au changement du décor, supposer qu'il existe une circulation du temps. Cependant, cette circulation est artificielle et artistique, donc elle diffère naturellement de la conception du temps physique. Dans la Fin de partie la notion de temps arrêté est encore plus accentuée par le dialogue. Chaque fois quand Hamm demande quelle heure est-il, Clov lui répond qu'il est zéro. Hamm: (...) Quelle heure est-il? Clov: La même que d'habitude. Hamm: Tu as regardé? Clov: Oui. Hamm: Et alors? Clov: Zéro. Ou Hamm: Quelle temps fait-il? Clov: La même que d'habitude. Contrairement aux personnages dans En attendant Godot qui sont capturés dans un état d'attente perpétuelle, les personnages de Fin de partie sont littéralement en status quo du temps. Pourtant, le temps physique se réalise par la mort de Nell. Hamm: Va voir si elle est morte. (Clov va à la poubelle de Nell, soulève le couvercle, se penche. Un temps.) Clov: On dirait que oui. Le progrès du temps est invisible, mais il existe la possibilité du commencement et de la fin. C'est-à-dire qu'une chose comme...

« Cela   veut   dire   que   les   personnages   restent   toujours   dans   les   rôles   que   leur   sont   attribu és.

  Cette   impossibilit é  d’une   fin   est   donc  m étaphorique,   car   la   fin   bien s ûr arrive avec la terminaison da la pi èce. Et c’est avec le verbe finir que la   pi èce commence:  Clov (regard fixe, voix blanche): Fini, c’est fini, ça va finir, ça va peut- être finir. Ainsi pendant tout la pi èce le spectateur attend la fin qui lui a  été annonc é d ès   le commencement. C’est important  à noter que le commencement  n’est jamais qu’une hypothèse, une coupure arbitraire dans l’écoulement du temps 1 qui est tout  à fait invisible et m ême   ni é. L’avenir vers lequel vont les personnages est en effet leur propre mort. Et il   ne s’agit pas de la mort dans le sens m étaphysique, mais plut ôt de la mort dans   le sens physique, c’est­ à­dire de la mort de chair et d’os. L’espace L’indistinction   spatiale   et   temporelle   est   d éjà  annonc ée   dans   la   premi ère   didascalie: Intérieur sans meubles. Lumière grisâtre. Aux murs de droite et de gauche, vers le fond, deux petites fenêtres haut perchées, rideaux fermés. Porte à l’avant-scène à droite.

Accroché au mur, près de la porte, un tableau retourné. À l’avant-scène à gauche, recouvertes d’un vieux drap, deux poubelles l’une contre l’autre. Les   indications   sc éniques   sur   le   d écor   sans meubles, porte à l’avant-scène à droite, fenêtre à gauche, fenêtre à droit cr éent un d écor qui appara ît clos et non   ouvert  à  l’ext érieur.  La   description  du   d écor  est  surtout  orient ée  à  la   position   approximative  des objets.  Il  y  a  aussi une  indication  sc énique  sur la  lumi ère   :   lumière grisâtre . Donc le gris qui n’est pas formellement dit une couleur, mais un   ton entre le noir et le blanc, est accentu é par le suffixe – âtre qui lui donne une   valeur encore plus vague.  1   Str.102 2. »

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