Devoir de Philosophie

FLAUBERT (Gustave}

Publié le 17/01/2019

Extrait du document

flaubert

FLAUBERT (Gustave}, écrivain français (Rouen 1821 - Croisset 1880). Maître malgré lui du mouvement réaliste, géniteur inconscient du roman moderne et ancêtre du nouveau roman, artisan du style et fondateur de la littérature « en soi », Flaubert est aujourd'hui l'une des figures mythiques de la littérature. Fils d'un chirurgien rouennais, il a connu dès

 

l'enfance l'ennui, celui du collège et de la province. Observateur hilare ou blessé de la médiocrité et de la bêtise bourgeoise (il imagine, en 1837, avec ses camarades de collège, le personnage du « Garçon », esquisse de Homais, et écrira un Dictionnaire des idées reçues, sorte de sottisier publié en 1911 ), fasciné très tôt par le théâtre, l’Orient, l'Anti-quité, il tend à s'exclure du monde et à ne « voir dans les gens qui l'entourent que des livres ». La maladie de nerfs qui l’atteint en 1844 cristallise cette tendance au repli ; il dit « à la vie pratique un irrévocable adieu ». « Le seul moyen de n'étre pas malheureux, c'est de t'enfermer dans l'art et de compter pour rien tout le reste », écrit-il à son ami A. Le Poittevin, l'un des destinataires de sa volumineuse Correspondance. Sa véritable vie d'écrivain commence donc, après ses études de droit à Paris, avec la réclusion qu'il s’impose dans sa maison de Croisset qu'il habite avec sa mère et qu'il ne quittera que pour quelques voyages, avec Maxime Du Camp en Bretagne (1847) et en Orient (1849-1851), puis seul en Algérie et en Tunisie (1858), et pour quelques brefs séjours à Paris dans les milieux artistiques et littéraires où il rencontra sa maîtresse, Louise Colet, en 1846.

 

Ses premiers travaux étaient marqués par l'autobiographie (et notamment par le souvenir d'un amour de jeunesse pour Élisa Schlésinger, rencontrée à Trouville en 1836) et le lyrisme romantique; les Mémoires d'un fou (1838), Novembre (1842), et la première version de l'Éducation sentimentale (1845) préparaient l'allégorie flamboyante de la Tentation de saint Antoine, qui sera condamnée sans appel par les amis de Flaubert, Maxime Du Camp et Louis Bouilhet (c'est la troisième version seulement de cette œuvre qui sera publiée en 1874). Flaubert faisait « deux parts dans le monde et en lui » : l'élément « externe », varié, multicolore, spectaculaire, et l'élément « interne », dense et ouvert aux « rayons de l'Esprit » par la « fenêtre de l'intelligence ». Sur le conseil de ses deux censeurs, il fait taire la première au profit de la seconde et fonde l'écriture

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles