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FONTAINE Charles : sa vie et son oeuvre

Publié le 06/12/2018

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FONTAINE Charles (1514-après 1564). Poète parisien, mais Lyonnais d’adoption, Charles Fontaine est tombé dans l’oubli qu’il croyait vaincre par la poésie. Il fut pourtant, au milieu du xvie siècle, un maillon important entre Marot et la Pléiade, entre les néo-Latins et les défenseurs du français : son anagramme, qui est aussi souvent sa signature — « Hante le François » —, dit ses choix. Il relie aussi le milieu parisien et celui de la Cour au milieu lyonnais, si actif alors. 11 se vanta d’avoir deux ou trois mille amis : c’était exagéré; mais il sut aussi, et très jeune, se faire courageusement des ennemis : ceux de Marot. De la Pléiade, il loua toutes les idées.

 

D’une manière moderne, Fontaine s’est fait le chantre de la famille. Né devant Notre-Dame le 13 juillet 1514, il joue, enfant, dans les rues de Paris. Orphelin très jeune, il est élevé à Clamart par un oncle bienveillant. Il fait de bonnes études au collège du Plessis; maître ès arts en 1530, il suit les cours du grand helléniste Pierre Danès, qui est l’un des premiers lecteurs du tout nouveau Collège royal. Il entre à l’abbaye Saint-Victor, où il se fait novice : de ces années 1531-1536 date la composition d’un ensemble de poèmes^ d’inspiration évangélique, dans l’esprit de Lefèvre d’Étaples et de Marguerite de Navarre; ils ne seront jamais publiés du vivant de leur auteur, soit qu’ils aient fait partie de ces papiers que Fontaine dit avoir perdus au cours de ses voyages (ils appartiennent en effet au Vatican), soit que ses convictions aient changé dans les remous de l’affaire des Placards (1534), qui a entraîné l’exil de son ami Marot. Jamais, en tout cas, il ne retrouvera une inspiration aussi austère, et ses vrais débuts se font dans le bruit de deux querelles célèbres : celle qui mit aux prises les partisans de Marot contre ceux de Sagon (1534-1537) et la Querelle des Amies (à partir de 1541). La première, dont dépendit le sort de Marot, fut dure, avec ses arrière-plans politiques et religieux; dès le départ, Des Périers et Fontaine s’y engagèrent totalement en écrivant les Disciples et Amys de Marot contre Sagon (1537). La seconde, beaucoup plus aimable, se déroula entre gens de bonne compagnie, qui avaient souvent les mêmes

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