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François Mauriac écrit dans son journal intime : «J'ai pris le journalisme au sérieux. C'est pour moi le seul genre auquel convienne l'expression de littérature engagée. » Partagez-vous cette conviction du romancier ou, d'après vous, la « littérature engagée » peut-elle revêtir d'autres formes ?

Publié le 17/03/2010

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Quand Mauriac écrit ces lignes, cela fait trente ans que le problème de la littérature engagée est l'objet de fastidieux débats. Qu'est-ce donc que la littérature engagée? Mauriac a trouvé par hasard la solution. Elle était toute simple : la littérature engagée, c'est le journalisme. Ce n'est qu'à la fin de sa vie que Mauriac est venu au journalisme. Le journal L'Express, peu de temps après sa fondation par Pierre Mendès France et Jean-Jacques Servan-Schreiber, lui offrit une chronique. Très vite Mauriac l'utilisa à commenter l'actualité la plus brûlante : la guerre d'Algérie, le terrorisme d'un côté, la torture de l'autre. Bientôt sa chronique devint un événement politique. Et lui-même, qui avait vécu jusqu'alors un peu en dehors du monde actuel, lui dont les romans peignaient, dans un cadre provincial, l'âme humaine dans ce qu'elle a d'éternel, fut amené à jouer pendant plusieurs années un rôle politique essentiel auquel rien ne l'avait préparé.

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