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Giono (Jean)

Publié le 31/12/2011

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giono

 

1.

En même temps que «Colline«, son premier roman publié, Giono dressait, vers 1929, la liste des soixante ouvrages qu'il espérait écrire. Une longue vie lui a permis d'engranger, cycle après cycle, la plupart des récoltes prévues, bonnes ou moins bonnes, selon les années. L'expérience a servi Giono, homme de la terre. Avec " Ennamonde " en 1968, son oeuvre apparaît décantée, comme un produit naturel amené par l'art et la science de l'écrivain près de son point de perfection.

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« JEAN GIONO né en 1895 SEMBLABLE à une plante, l'œuvre de Jean Giono pousse de toutes parts des racines secrètes.

Retracer sa biographie, c'est suivre de façon hasardeuse la montée de la sève des profondeurs de la terre jusqu'à l'épanouissement des branches.

Giono a déclaré que, dès la publication de Colline, il possédait une liste de soixante livres à écrire où se trouvent ses titres les plus récents.

C'est qu'il a puisé constamment dans les souvenirs que lui ont laissés son grand-père et son père.

Le premier naît dans le Piémont en 1 795· Carbonaro, il est exilé en France.

Il va lutter contre le choléra à Alger.

Le père, Antoine-Jean Giono, ouvre une boutique de cordonnier, fait un tour de France qui l'emmène jusqu'au Tyrol et en Autriche.

En 1892, il épouse une blanchisseuse à Manosque où naîtra Jean Giono, au 14 de la rue Sans-Nom.

De 1902 à 1911, le petit Jean fait ses études au collège de sa ville natale où il découvre Virgile et Homère.

Déjà Mozart l'enchante.

Au sein d'une famille unie, il acquiert les vraies richesses, celles du cœur et de la sagesse populaire.

Il lit avec son père la Bible.

En 1911, il entre comme simple employé au Comptoir National d'Escompte de Manosque.

Il acquiert alors les œuvres de Stendhal, Dostoïevski et Shakespeare.

Il part pour la guerre comme simple soldat.

Il fait les Éparges et Verdun, puis le Chemin des Dames, la Somme et Kemmel.

Son père meurt en 1920.

Cette même année, Giono épouse Élise Maurin dont le père s'était installé en 1914 comme coiffeur à Manosque, juste en face du magasin de repassage de Mme Giono.

De 1920 à 1923, il retourne au Comptoir National de Manosque dont il devient sous-directeur.

En 1924, une revue de Marseille, «la Criée», publie ses premiers vers, suivis de poèmes en prose, Accompagnés de la flûte.

En 1926 naît sa première fille, Aline; Grasset refuse Naissance de l'Odyssée en 1928; mais, la même année, la revue «Commerce» publie son premier roman, Colline, qui soulève l'admiration d'André Gide.

Grasset le reprend à son catalogue en 1929 et Giono monte à Paris pour la première fois afin d'y signer son service de presse.

En 1934 naît sa seconde fille, Sylvie.

De 1935 à 1941, il tente, avec une quarantaine de camarades, une expérience de vie commu­ nautaire et rustique sur le plateau du Contadour.

Il se fait en même temps « le cruel défenseur de la paix », arrache des affiches de mobilisation, ce qui lui vaut d'être emprisonné pendant trois mois, en 1939, au fort Saint-Nicolas à Marseille.

En 1945, nouvel emprisonnement, de six mois cette fois, au fort de Saint-Vincent-les-Forts, comme « vichyssois », « sans la moindre accu­ sation précise », relève Giono.

Sa mère meurt en 1946 et dès lors, comme le note encore Giono, sa vie se confond avec sa bibliographie.

De cette biographie se détachent plusieurs constantes : la vie de Giono est tout enracinée à Manosque.

Elle est tournée vers la nature et les humbles.

Elle est refus de la violence et recherche de la joie.

Jean Giono écoute le bruit que font en lui les courants de la vie qui, tour à tour, se PHOTO JEAN LATTES. »

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