Gnathon

« - La description de ses nombreuses mauvaises manières dévalorisent le personnage - Gnathon = un animal de ferme car « la table est pour lui un râtelier ».

Ses mimiques le transforment en bouffon. III La dénonciation d’un type social : l’égocentrique A) Un égoïste, égocentrique - Il méprise les autres "Gnathon ne vit que pour soi et tous les hommes ensemble sont à son égard comme s’ils n’étaient point". - Emprise sur les gens se traduit dans l’utilisation des figures d’amplification comme le superlatif : "la meilleure chambre, le meilleur lit" ou dans la reprise du pronom "tout" : "il tourne tout...

tout ce qu’il trouve...". - Il ne se préoccupe que de lui-même : "ne connaît de maux que les siens ...n’appréhende que la sienne (de mort)". B) Un prédateur - La chute du texte "l’extinction du genre humain" montre bien que l’attitude de Gnathon dépasse son seul égoïsme.

Il est un danger pour la société.

Sa voracité à table et sa mainmise sur les droits des autres (à table, au théâtre, au sermon(=église), dans les hôtelleries) en font une sorte de dangereux prédateur que la caricature édulcore. - Le présent de vérité générale transforme Gnathon en type universel, non limité à l’époque de La Bruyère, ce qui le rend plus redoutable.. Conclusion - Le portrait de Gnathon est donc très chargé et l’auteur accumule les traits accablants qui transforment ce portrait en caricature, ce qui apparente ce texte au registre du blâme.

On a du mal à imaginer un tel sans gêne et, surtout, la passivité des autres convives nous étonne, voire nous révolte, ce qui est, bien sûr, l’effet recherché par l’auteur.

Cependant, Gnathon, bien que représentatif de son époque, incarne un type universel . - Ce portrait ne se limite pas seulement à la representation d’un goinfre, c’est aussi le contraire de "l’honnête homme".

Il se comporte comme un animal.

Les gens autour admettent cette situation sans réagir.

Cela montre donc que l’ordre social est décadent et va à sa perte.

On peut dire que La Bruyère dénonce à la fois un travers de l’être humain mais surtout certains traits de l’aristocratie.. »