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Guy de Maupassant Histoire du Vieux Temps

Publié le 17/10/2017

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Histoire du vieux temps Guy de Maupassant Publication: 1874 Source : Livres & Ebooks Titre Interprétée pour la première fois sur le 3° Théâtre-Français, le 19 février 1879, et reprise à la Comédie-Française, le 2 mars 1899. A Madame Caroline Commanville Madame, Je vous ai offert, alors que vous seule la connaissiez, cette toute petite pièce qu’on devrait appeler plus simplement « dialogue ». Maintenant qu’elle a été jouée devant le public et applaudie par quelques amis, permettez-moi de vous la dédier. C’est ma première œuvre dramatique. Elle vous appartient de toute façon, car après avoir été la compagne de mon enfance, vous êtes devenue une amie charmante et sérieuse ; et, comme pour nous rapprocher encore, une affection commune, celle de votre oncle. que j’aime tant, nous a, pour ainsi dire, faits de la même famille. Veuillez donc agréer, Madame, l’hommage de ces quelques vers comme témoignage des sentiments très dévoués, respectueux et fraternels de votre ami bien sincère et ancien camarade. : : : : : :GUY DE MAUPASSANT. Paris, le 23 février 1879. Personnages LE COMTE LA MARQUISE A la Comédie-Française la mise en scène a été modi?ée ainsi : 1 Chambre Louis XV. Vieux portraits pendus aux murs. Grand feu dans la cheminée. On est en hiver. La marquise regarde tomber la neige par la fenêtre au fond, puis elle se dirige vers son clavecin et joue un vieil air. Entre le comte. LE COMTE Bonsoir, Marquise. : :(La suite sans modi?cations.) Histoire du vieux temps Chambre Louis XV. Grand feu dans la cheminée. On est en hiver. La vieille marquise est dans son fauteuil, un livre sur les genoux ; elle paraît s’ennuyer. ’UN VALET , annonçant. mdseries Monsieur le comte. LA MARQUISE En?n, cher comte, vous voici ; Vous pensez donc toujours aux vieux amis, merci Je vous attendais presque avec inquiétude ; De vous voir chaque jour on a pris l’habitude ; Puis, je ne sais pourquoi, je suis triste ce soir. Venez, auprès du feu allons nous asseoir Et causer. 2 ’LE COMTE , s’asseyant après lui avoir baisé la main. mdseries Moi, je suis tout triste aussi, marquise, Et lorsqu’on se fait vieux, cela démoralise. Les jeunes ont au cœur cargaison de gaieté ; Un nuage en leur ciel est bien vite emporté, Et toujours tant de buts, tant d’amours à poursuivre ! Nous autres, il nous faut de la gaieté pour vivre ; La tristesse nous tue, elle s’attache à nous Comme la mousse à l’arbre épuisé. Voyez-vous, Contre ce mal terrible il faut bien se défendre. Et puis, tantôt, d’Armont est venu me surprendre Nous avons remué la cendre des vieux jours, Parlé des vieux amis et des vieilles amours ; Et, depuis ce moment, comme une ombre incertaine, Je revois s’agiter ma jeunesse lointaine. Aussi je suis venu, tout triste et tout blessé, M’asseoir auprès de vous, et parler du passé. LA MARQUISE 3 Moi, depuis le matin, l’horrible froid m’assiége ; J’entends souf?er le vent, je vois tomber la neige. A notre âge, l’hiver af?ige et fait souffrir ; Quand il gèle bien fort on croit qu’on va mourir. Oui, causons, car un bon souvenir de jeunesse Ravive par instants notre froide vieillesse. C’est un peu de soleil... LE COMTE Mais dans un jour d’hiver ; Mon soleil est bien pâle et mon ciel bien couvert. LA MARQUISE Allons racontez-moi quelque folle équipée. Vous étiez, dit l’histoire, un grand traîneur d’épée, Jadis, monsieur le comte, insolent, beau garçon, Riche, bon gentilhomme et de ?ère façon ; Vous avez fait scandale, et croisé votre lame Avec plus d’un mari ; car une belle dame, Un soir que nous causions, m’a raconté, tout bas, Que tous les cœurs sauraient au seul bruit de vos pas. 4 Si l’on ne m’a menti, vous avez été page, Grand coureur de ruelle et faiseur de tapage ; Et vous avez dormi quatre mois en prison Pour un certain manant pendu dans sa maison, Lequel avait, dit-on, femme jeune et jolie. La femme d’un manant, comte, quelle folie ! Quatre mois en prison pour cela ! C’eût été Dame de haute race et de grande beauté, Soit... Voyons, prouvez-moi quelque galante h...
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« Titre Interprétée pour la première fois sur le 3° Théâtre-Français, le 19 février 1879, et reprise à la Comédie-Française, le 2 mars 1899. A Madame Caroline Commanville Madame, Je vous ai offert, alors que vous seule la connaissiez, cette toute petite pièce qu'on devrait appeler plus simplement « dialogue ».

Maintenant qu'elle a été jouée devant le public et applaudie par quelques amis, permettez-moi de vous la dédier. C'est ma première œuvre dramatique.

Elle vous appartient de toute façon, car après avoir été la compagne de mon enfance, vous êtes devenue une amie char- mante et sérieuse ; et, comme pour nous rapprocher encore, une affection com- mune, celle de votre oncle.

que j'aime tant, nous a, pour ainsi dire, faits de la même famille. Veuillez donc agréer, Madame, l'hommage de ces quelques vers comme témoi- gnage des sentiments très dévoués, respectueux et fraternels de votre ami bien sincère et ancien camarade. : : : : : :GUY DE MAUPASSANT. Paris, le 23 février 1879. Personnages LE COMTE LA MARQUISE A la Comédie-Française la mise en scène a été modiée ainsi : 1. »

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