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GUYOTAT Pierre : sa vie et son oeuvre

Publié le 15/12/2018

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GUYOTAT Pierre (né en 1940). Romancier, né à Bourg-Argental dans la Loire. Issu d'une famille bourgeoise (son père est médecin), Guyotat accomplit sa première expérience décisive en 1960 : le futur romancier de Tombeau pour 500 000 soldats effectue en effet son service militaire en Grande Kabylie, et se trouve par là même plongé dans la guerre d'Algérie. Au printemps 1962, il est arrêté par la Sécurité militaire : on l'accuse de porter atteinte au moral de l’armée et on l’inculpe de complicité de désertion. Il sera gardé au secret pendant deux mois dans une cave de casernement. En 1964, il voyage dans l’Algérie benbelliste, poursuivant ainsi sa prise de conscience politique. Parallèlement, il collabore au Nouvel Observateur, où, jusqu’en 1965, il occupe le poste de rédacteur littéraire. C’est également à cette époque qu’il entreprend la composition de Tombeau pour 500 000 soldats, qui paraît en 1967 et fait immédiatement remarquer son auteur, dont les deux précédents romans, Sur un cheval (1961) et Ashby (1964), étaient passés presque inaperçus. En 1968, il est invité à Cuba pour participer au Congrès international de la culture. En France, après les événements de mai, il se rapproche des écrivains du groupe Tel Quel, et adopte des positions proches du parti communiste, avant d'évoluer peu à peu vers l’extrême gauche. En 1970, Eden, Eden, Eden, son nouveau récit, est victime de la censure, l’ouvrage étant jugé pornographique; Guyotat recevra l'appui des personnalités littéraires les plus célèbres de l’époque, parmi lesquelles Michel Leiris, Roland Barthes, Philippe Sollers et Michel Foucault. Depuis lors, il a poursuivi ses réflexions théoriques avec Vivre, publié en 1984, et

« L'écriture de Guyotat, par ce souci constant de maté­ rialité, exprime la mort de la tradition littéraire huma­ niste et annonce un retour aux origines de l'écrit; la notion de style ou d'œuvre se dissout : le livre devient une sorte de totalité mythique oll le mot n'e.st plus un mode d'expression, mais -comme dans les textes des philosophes présocratiques -la chose même.

BIBLIOGRAPHIE On lira avec intérêt deux longues interviews de Pierre Guyo­ tat, dans la Nouvelle Critique, mars J 971 (C.

Clément-Backès) et dans Roman, VII, 1984 (J.-L.

Moreau et J.-O.

Wagneur).

Voir aussi : Dominique Rolin, « Littérature interdite>>, Arts vivants, Paris, mars 1972; Philippe Sollers, «la Matière et sa phrase», Critique, n° 290.

Il faut enfin citer aussi les préfaces de Roland Barthes, Michel Leiris et Philip pe Sollers à Eden, Éden, Éden.

Paris, Gallimard.

1970.

1080. »

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