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HENRI BEYLE, CONSUL DE FRANCE ARRIGO BEYLE « ROMANO » (1830-1842) - STENDHAL

Publié le 10/07/2011

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stendhal

En novembre 1830, semblable « à la cigale qui a chanté «, Henri Beyle rejoignait un poste qui, sans l'enchanter, le mettait à l'abri du besoin puisqu'il lui assurait un traitement de quinze mille francs. Le titre était flatteur. Sa compétence d'administrateur lui permettait d'envisager sans appréhension cette nouvelle charge. Malheureusement, l'Autriche n'ignorait pas que Stendhal et Henri Beyle ne faisaient qu'un. Le directeur de la police à Milan signale son passage au préfet de police de Vienne, qui avertit Metternich. Son rapport illustrait « à la fois le degré d'hostilité dont ce Français est animé vis-à-vis du gouvernement autrichien, et le caractère dangereux de ses principes politiques «. Ses idées libérales étaient moins dangereuses que l'Autriche ne le supposait ; le carbonarisme lui semblait un mouvement fort « poétique «. S'il voyait bien que l'Italie — ou plutôt une partie éclairée de l'Italie — enviait certaine « robe lilas « que portaient l'Angleterre et la France, à savoir le régime des deux Chambres, il ne la jugeait point mûre pour un gouvernement représentatif. Les excès de notre Révolution faisaient de lui un partisan convaincu non de la « cascade «, mais de la « pente douce «. Sa sympathie était donc platonique. Il ne fut jamais tenté de se compromettre et de suivre au Spielberg Alexandre Andryane. Le Ballplatz doute de tant de bonne volonté ! Metternich refuse l'exequatur et proteste à Paris contre la nomination d'Henri Beyle.

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