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HERBART Pierre : sa vie et son oeuvre

Publié le 15/12/2018

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HERBART Pierre (1904-1974). Témoin de son temps ou dandy de la première moitié du XXe siècle? C’est entre ces deux définitions qu’il faut chercher la trace de Pierre Herbart, auteur de courts romans — récits, plutôt — et d’essais tout aussi brefs, portés par un style très pur. Comme Oscar Wilde, Herbart aurait pu dire qu’il a mis du génie dans sa vie, se contentant du talent pour son œuvre. Il nous en a avertis, en tête de son premier livre : « J’écris ces lignes par faiblesse. Si j’étais fort, je n’écrirais rien ».

 

Aussi bien, ses œuvres de fiction — du Rôdeur (1931, rééd. 1984) à la Licorne (1964) et à Souvenirs imaginaires (1968) — sont-elles autobiographiques ou inspirées directement par des êtres ou des situations qu’il n’a pas inventés. Si on peut le situer dans le sillage de Cocteau, ses errances le conduisent aussi loin que possible dans une fuite éperdue des réalités quotidiennes. Dès son premier roman, il montre son goût pour les marginaux — voyous, matelots, prostituées —, conforme en cela au pittoresque cultivé par une littérature de l’époque, qui va

 

de Mac Orlan à Paul Morand. Mais un récit comme Alcyon (1945), écrit quinze ans plus tard, le montre étonnamment fidèle à ce qu’il nommera ensuite sa « ligne de force ». Il s’identifie encore une fois à l’adolescent qui, évadé d’un pénitencier dans les Maures, va vivre dans une île déserte, non loin de la côte, une vie sauvage. Plus tard encore, en particulier dans la nouvelle « la Nuit », qui accompagne les récits de Souvenirs imaginaires (1968), il ne pourra s’empêcher de nous faire suivre un jeune Espagnol, Don Jésus, dans les rues de Paris. D’une certaine façon, ces textes ne cherchent qu’à rappeler la solitude de certains êtres, que son goût des aventures rapides lui a fait rencontrer. Tous ces récits sont tragiques, mais d’un tragique glacé.

« guère quitté, pe nda nt ses dernières années, l'auteur des Faux-Monnayeurs, dont Pierre Herbart aurait pu être un des personnages ...

Lui-même est mort dans une grande solitude.

après avoir connu des années d'extrême pau­ vreté.

On le rencontrait encore chez les derniers témoins d'une épo que de guerres et de révolutions, que lui et ses semblables avaient tra versée avec courage.

sans oublier de passer chez leur tailleur.. »

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