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HISTOIRE LITTÉRAIRE: LE THÉÂTRE AU MOYEN AGE

Publié le 12/12/2011

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Au xve siècle, on rencontre pour la première fois le terme de mystère, pour signifier la représentation d'oeuvres dramatiques religieuses. Les Mystères peuvent se répartir en trois cycles : le Cycle de l'Ancien Testament, le Cycle du Nouveau Testament et le Cycle des Saints. Nous n'avons que deux :Mystères tirés de l'histoire profane : celui du Siège d'Orléans et celui de la Destruction de Troie. Les Mystères ne sont nullement des oeuvres d'art; ils sont écrits dans un style plat, diffus, souvent trivial; seule la versification est correcte; les auteurs emploient ordinairement le vers de huit syllabes à rime plate. Les caractères les plus marqués de ces oeuvres sont d'être des récits dramatisés, mais sans unité - ni d'action, ni de temps, ni de lieu, de mêler le comique et le bouffon au tragique et au sérieux, et de recourir au merveilleux. Rien de plus opposé à la tragédie classique. C'était un théâtre fait pour.les yeux, et qui avait pour fin principale de donner au peuple un enseignement moral et religieux. Ils eurent une très grande vogue; la représentation....

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« particulier, pour accroître la pompe du culte et satis­ faire à la simple dévotion de « nos bons aïeux » qui ne trouvaient jamais les offices assez longs, dont l'église était· la maison autant que celle de Dieu, et qui y pas- ·.

saient les meilleures heures de leur vie.

Le clergé ne · pouvait manquer de saisir une si naturelle occasion d'édifier le peuple en l'instruisant.

C'est dans l'église et en latin que les prêtres et le s clercs mettent sous les yeux des fidèles l'histoire du Massacre des Innocents, les Mages, la Résurrection de Lazare, les Prophètes du Christ, Daniel dans la fosse aux lions, les Vierges sages et les Vierges folles, etc ...

Mais dans quelques-uns de ces drames la langue vulgaire se mêle déjà au latin et c'est son appa­ rition, puis bientôt son invasion triomphante qui va peu à peu détacher le drame religieux de la liturgie, le faire sortir de l'église et, pour ainsi dire, le laïciser.

De plus, les paraphrases des textes sacrés s'allongent et les vers remplacent la prose.

Le drame d'Adam Q(U• siècle).

- C'est le plus ancien monument que nous connaissions de notre littérature dramatique; il est tout entier écrit en fran­ çais, sauf quelques textes liturgiques qui étaient chan­ tés et les indications de la mise en scène.

Celles-ci nous apprennent que le drame était représenté · sur la place publique, devant l'église.

Il forme comme une sorte de trilogie : Adam chassé du Paradis, la mort · d.'Abel et le défilé des prophètes annonçant le Sau­ veur; l'idée de la Rédemption relie ces trois pièces et les unit suffisamment.

La part de l'invention de l'au­ teur- il est inconnu -n'est pas considérable; il suit le récit de la Genèse et il réduit avec assez d'habileté le vieux drame latin des Prophètes du Christ.

On remarque que si son style est un peu sec, il ne tombe p!J.s du moins dans la pr9Jixité habituelle des poètes du moyen âge et que certaines scènes sont bien con­ duites, par exemple la scène de la tentation d'Ève et celle du meurtre d'Abel; il y a aussi de la grandeur dans la malédiction de Dieu et du pathétique dails les plaintes d'Adam après la chute.. »

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