Histoire Vraie analyse
Publié le 28/05/2019
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Introduction Honoré de Balzac L'extrait étudié est tiré de l’œuvre la Bête Humaine écrite par Émile Zola (1840/1902). Cette œuvre s'ancre dans la suite de livre les Rougon-Macquart, qui est l’œuvre majeure de cet auteur. On retrouve chez cet auteur un certain intérêt pour la science, et plus particulièrement pour l'hérédité.Le texte étudié est un texte naturaliste. Zola est considéré comme l'un des fondateurs de ce mouvement. Il s'agit d'un mouvement littéraire visant à décrire la réalité de manière encore plus objective que le réalisme , s'étendant de 1872 à 1880. Le romancier s'appuie sur une approche scientifique de la société, on retrouve presque un aspect scientifique à son travail, car il effectue des analyses et des recherche avant d'écrire ses œuvres. Pour exemple, avant de rédiger La Bête Humaine, Zola a fait un voyage en chemin de fer pour se documenter sur les rails et les locomotives. L'extrait, se situe au douzième chapitre de l’œuvre, c'est à dire la fin. Dans cet extrait, on assiste à une catastrophe ferroviaire. En effet, après un combat à mort des deux mécaniciens, la locomotive se trouve sans commande et s'engage dans un course folle à travers la Normandie. A bord de ce train, se trouvent des soldats, ivre-morts, se dirigeant vers le front de la guerre franco-prussienne. Plan détaillé de « la bête humaine » I – La description réaliste d'une catastrophe ferroviaire annoncée a – La visée réaliste Choix d'un sujet réaliste : l'univers du chemin de fer (réalité moderne et familière des français du XIXe, le train connaît un essor important tout au long du siècle, essor accompagné de nombreuses catastrophes dont s'inspire dans doute Zola. Réalisme dans le choix d'un vocabulaire ...

«
b – L'inscription dans l'Histoire
Les allusions à la guerre franco-prussienne de 1870 ancrent
le récit dans la réalité historique : « les soldats » l.5, « troupiers
qui hurlaient des refrains patriotiques » l.
12, « la guerre (…) sur les
bords du Rhin » l.12/13, « cette chair à canon » / « ces soldats (…)
qui chantaient » l.31.
L'état d'esprit des soldats, entre assurance et inconscience,
traduit l'état d'esprit de la France d'alors qui était persuadée
de triompher très facilement des Prussiens, alors même qu'elle
s'acheminait vers une débâcle totale, déjà lisible dans le texte de
Zola avec les expressions « chair à canon » l.30 et « déjà hébétés
de fatigue » l.31.
c – Le jeu des points de vue
La multiplication des points de vue permet de donner une
représentation réaliste de la progression du train .
Zola
emploie une technique très visuelle et presque
cinématographique (avant l'heure).
Le foyer de perception
visuelle varie sensiblement dans le texte :
Certains passages donnent l'impression d'un regard
extérieur au train qui suit sa course (focalisation externe ou
omnisciente) à une distance plus ou moins grande .
Différents
plans sont utilisés : des plans d'ensemble où le train est vu dans sa
globalité (p.
ex l.1 ou fin du texte), des plans rapprochés (vue réduite à
la locomotive l.3 à 6, wagons où sont les soldats), voire des plans plus
larges encore où le train apparaît / disparaît dans un horizon plus ou
moins lointain (p.
ex.
l.20/21).
D'autres fragments semblent placer le foyer de
perception à l'intérieur du train ou dans les gares traversées
par la machine (forme de focalisation interne) : p.
ex.
l.10 à 19,
l.22 à 24.
II – La transfiguration épique et symbolique
a – La métamorphose du train
Animalisation du train : d'abord, un cheval emporté au galop
et qui refuse d'obéir (l.1 à 3 : « la rétive, la fantasque », « ainsi
qu'une cavale indomptée », « galopant », l.
8 « galop », l.19 « galop
furieux »), puis une bête sauvage incontrôlable (l.
8/9 : « une
bête (…) affolée (…) par le bruit strident de son haleine », « ainsi
qu'un sanglier » l.24, « en bête aveugle et sourde » l.29).
Dimension fantastique avec un affleurement du surnaturel (la
bête affolée se change en « monstre » l.18 et « en train fantôme »
l.
23) et des éléments qui évoquent l'enfer (champ lexical de
l'obscurité et du feu, références à la mort).
b – Le registre épique
Grandissement épique du train : expression hyperbolique « force.
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