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Homère, la mort dans l'odyssée

Publié le 22/09/2018

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* Une sépulture est nécessaire : la mort en mer, provoquée par Poséidon est indigne du héros. Son ami Elpénor n’a pas été mis en terre : « La première ombre qui se présente à moi, ce fut celle d’Élpénor, qui n’avait pas encore été enterré. Nous avions laissé son corps dans le palais de Circé, sans lui rendre les devoirs de la sépulture, parce que nous avions d’autre affaires et que le temps pressait ».

* Chants X et XI : communiquer avec les morts exige un rituel précis. Lorsque Tirésias lerencontre, il lui faut boire le sang : « Pourquoi, ô malheureux, ayant quitté la lu¬mière de Hèlios, es-tu venu pour voir les morts et leur pays lamentable ? Mais recule de la fosse, écarte ton épée, afin que je boive le sang, et je te dirai la vérité ». Ce sang est indispensable pour que les échanges puissent avoir lieu, comme l’indique le devin : « Tous ceux des morts qui ne sont plus, à qui tu laisseras boire le sang, te diront des choses vraies ; celui à qui tu refuseras cela s’éloi¬gnera de toi. »
Ulysse doit adopter une attitude qui convienne pour communiquer et être prêt au sacrifice : « j’implorais longuement les têtes sans force des morts, leur promettais, si je rentrais, une génisse, ma plus belle génisse, avec un bûcher lourd d’offrandes, et, réservé au seul Tirésias, un bélier noir sans taches, le meilleur de tout le troupeau. Puis le peuple de morts par vœux et prières implorés, (vers 29- 34), « en adjurant les dieux » (vers 46)

Conclusion :
L’Odyssée est un voyage initiatique qui permet à Ulysse de se confronter à la mort, de comprendre que la frontière entre vie et mort est bien floue et de l’accepter pour devenir un être nouveau.

« 3) La mort est un passage obligé qu’il faut accepter pour être un héros a) Ulysse est initié à la mort tout au long de son aventure, elle le guette. * Ulysse découvre le sacrifice et la perte d’êtres chers durant la rencontre terrible de Polyphème.

L’évocation est imagée, précise : « il en prit deux, et comme des chiots, sur le sol les assomma.

La cervelle en giclant mouilla le sol.

Découpés membre à membre, il en fit son souper » vers.289-291, « [il] attrapa deux autres de mes gens pour son repas.

» (vers 311, 344), « sans attendre il en broya un pour son repas », et de Charybde et Scylla par exemple. * Ulysse découvre le cycle de la vie.

Il devient homme en refusant l’immortalité, en retrouvant sa mère qui est morte.

« Mon fils, comment es-tu venu sous le noir brouillard, vivant que tu es ? Il est difficile aux vivants de voir ces choses.

Il y a entre celles-ci et eux de grands fleuves et des courants violents, l’Océan d’abord qu’on ne peut traverser, à moins d’avoir une nef bien construite.

Si, maintenant, longtemps errant en revenant de Troie, tu es venu ici sur ta nef et avec tes compagnons, tu n’as donc point revu Ithaque, ni ta demeure, ni ta femme ? Elle le place face à ses responsabilités : « Votre père demeure à sa maison de campagne, et ne va jamais à la ville.

Là, son lit n’est point de beau tapis, de riches étoffes, de magnifiques couvertures ; mais pendant l’hiver il couche à terre prés de son foyer au milieu de ses domestiques et n’est vêtu que de méchants habits.

Et l’été et l’automne, il couche au milieu de sa vigne sur un lit de feuilles, toujours livré à ses ennuis, qu’entretient et qu’augmente de plus en plus la douleur de votre absence, qui le fait encore plus vieillir que les années.

C’est cette même douleur qui m’a précipitée dans le tombeau ».

Face à la perte de cette femme, il perd son statut d’enfant et conquiert celui de père, responsable de Télémaque.

Un jour lui aussi disparaîtra : « la mort viendra te chercher hors de la mer, une très douce mort qui t’abattra affaibli par l’âge opulent ; le peuple autour de toi sera heureux.

» (vers 134 à 137) lui prédit Tirésias. b) La mort est ritualisée, organisée * Chant XI, vers 51 : Agamemnon reproche qu’on ne lui ait pas fermé la bouche et les yeux. * Une sépulture est nécessaire : la mort en mer, provoquée par Poséidon est indigne du héros.

Son ami Elpénor n’a pas été mis en terre : « La première ombre qui se présente à moi, ce fut celle d’Élpénor, qui n’avait pas encore été enterré.

Nous avions laissé son corps dans le palais de Circé, sans lui rendre les devoirs de la sépulture, parce que nous avions d’autre affaires et que le temps pressait ». * Chants X et XI : communiquer avec les morts exige un rituel précis.

Lorsque Tirésias le rencontre, il lui faut boire le sang : « Pourquoi, ô malheureux, ayant quitté la lu¬mière de Hèlios, es-tu venu pour voir les morts et leur pays lamentable ? Mais recule de la fosse, écarte ton épée, afin que je boive le sang, et je te dirai la vérité ».

Ce sang est indispensable pour que les échanges puissent avoir lieu, comme l’indique le devin : « Tous ceux des morts qui ne sont plus, à qui tu laisseras boire le sang, te diront des choses vraies ; celui à qui tu refuseras cela s’éloi¬gnera de toi.

» Ulysse doit adopter une attitude qui convienne pour communiquer et être prêt au sacrifice : « j’implorais longuement les têtes sans force des morts, leur promettais, si je rentrais, une génisse, ma plus belle génisse, avec un bûcher lourd d’offrandes, et, réservé au seul Tirésias, un bélier noir sans taches, le meilleur de tout le troupeau. Puis le peuple de morts par vœux et prières implorés, (vers 29- 34), « en adjurant les dieux » (vers 46) Conclusion : L’Odyssée est un voyage initiatique qui permet à Ulysse de se confronter à la mort, de comprendre que la frontière entre vie et mort est bien floue et de l’accepter pour devenir un être nouveau.. »

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