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HUGO: L'homme et son oeuvre

Publié le 22/02/2012

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La vie et l'oeuvre de Victor Hugo sont placées sous le signe de la totalité. De même que l'écrivain aura investi tous les genres, de la poésie au roman et au théâtre, en passant par l'essai, le pamphlet et la critique littéraire, l'homme engagé aura connu tous les régimes du XIXe siècle : le Premier Empire, la Restauration, la Monarchie de Juillet, la Deuxième République, le Second Empire et la Troisième République. Sans jamais perdre de vue son époque, il semble pourtant à chaque fois la devancer. À la base de ce don de double-vue, une prodigieuse faculté de métamorphose grâce à laquelle il pousse tous les moyens d'expression, tous les aspects de l'existence jusqu'à leur accomplissement.
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« représentants n'écrivent plus guère : Lamartine est accaparé par la politique, Musset a accompli son oeuvrepoétique et Vigny vit à l'écart du monde.

Les derniers poètes qui se réclament de ce mouvement prêtent désormaisà sourire.

Une nouvelle doctrine littéraire, aux antipodes du romantisme, se constitue peu à peu: celle de l'art pourl'art.

Hugo, âgé d'un peu plus de quarante ans, est à un tournant de sa vie littéraire.

Il est seul. La mort de Léopoldine.

Un autre événement vient accabler Hugo en septembre de la même année: la noyade de sa fille Léopoldine et de son mari, Charles Vacquerie, lors d'une promenade en barque sur la Seine, au large deVillequier.

Ce deuil brutal le plonge dans le silence et, dans les mois qui suivent, il écrit peu.

« À Villequier », poèmequi évoque le drame, et qu'il inclura plus tard dans Les Contemplations, ne sera écrit que trois ans plus tard. La mort, le 21 juin 1846, de la fille de sa maîtresse, Juliette Drouet, en réveillant des souvenirs cruels, marqueparadoxalement le retour de Hugo à la poésie.

Outre certains poèmes qui formeront plus tard une partie du livre IVdes Contemplations, il compose deux poèmes «Le mariage de Roland » et «Aymerillot» qui s'inséreront dans la future Légende des Siècles.

Sa poésie s'affirme désormais entre les deux pôles d'un lyrisme plus personnel et d'une veine épique, vouée à la description du destin de toute l'humanité. L'action politique.

En 1848, Hugo est élu député de Paris à l'Assemblée constituante puis à l'Assemblée législative (sur le contexte et l'engagement politique de Hugo, voir Approche 2, p.

108).

Il se montre d'abord favorable à Louis-Napoléon Bonaparte, lequel lui paraît incarner les aspirations socialistes qui ont gagné le romantisme, mais il est vitedéçu par son action.

Farouchement opposé au coup d'État du 2 décembre 1851, il appelle le peuple à s'insurger etchoisit de s'exiler. Au-dessus de la mêlée: de l'exil à l'apothéose (1851-1885) Par son refus de tout compromis avec le nouveau régime, Hugo accède à une nouvelle dimension en incarnant lePoète, ce prophète que toutes ses oeuvres théoriques, comme celles des autres romantiques, appelaient de sesvoeux. Le proscrit.

L'exil à Jersey (1852-1855) puis Guernesey (1855-1870) sera pour Hugo l'occasion de composer ou d'achever ses œuvres maîtresses.

Il compose Napoléon-le-petit, pamphlet contre Napoléon III, qui parut à Londres le 5 août 1852, et connut un succès prodigieux, encore accru par l'interdiction et les poursuites dont il fit l'objet.Avec Les Châtiments, le poète prend le relais du pamphlétaire.

Les Contemplations paraissent en 1856.

Ces « Mémoires d'une âme », qui retracent l'itinéraire spirituel du poète de 1830 à 1855, sont construits en deux parties«Autrefois, Aujourd'hui », séparées par « un abîme, le tombeau » (la mort de Léopoldine).

En 1859, Hugo publie La Légende des Siècles, « épopée humaine », décrivant le devenir de l'humanité sous tous ses aspects : histoire, fable, philosophie, religion, science...

Trois grands romans voient également le jour : Les Misérables (1862), Les Travailleurs de la mer (1866) et L'Homme qui rit (1869). Le poète national.

Dès le lendemain de la proclamation de la République, le 5 septembre 1870, Victor Hugo est à Paris.

Député de Paris à l'Assemblée nationale, puis sénateur en 1876, il est le porte-parole de la gaucherépublicaine.

Son combat pour la réconciliation nationale s'exprime dans sa défense des anciens communards etdans un roman historique, Quatre-vingt-treize (1874), ardent plaidoyer pour la tolérance. Le poète meurt le 22 mai 1885.

Ses funérailles nationales et son inhumation au Panthéon seront l'occasion d'unegrandiose manifestation populaire.

Comme l'écrivit Péguy, on vit là « une nation autour d'un cercueil ».. »

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