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incipit de Thérèse Desqueyroux de François Mauriac

Publié le 25/04/2013

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Incipit de THERESE DESQUEYROUX  F  MAURIAC INTRO : présentation rapide de François Mauriac ( 1885-1970) Sources de l'oeuvre :l'affaire Canaby ( 1906) ou l'affaire Noziére suivie par Mauriac alors journaliste ; écrivain catholique hanté par le mystère du Mal : voir citation de Baudelaire mise en liminaire du roman. Présentation de l'extrait : le lecteur assiste ici au dénouement d'une instruction judiciaire, or en fait, tout commence puisqu'il s'agit de l'incipit. Problématique : En quoi cet incipit est-il original ? Annonce du plan : I- Un incipit qui contient des éléments traditionnels auxquels peut se raccrocher le lecteur. II- Un incipit in media res, donc original. III- L'art du romancier Mauriac, complice de son héroine I- Un incipit traditionnel : a- un cadre spatio-temporel bien perceptible une petite ville, « sous préfecture « l. 24 devant un palais de justice l.1 le crépuscule ( l.27) d' une saison automnale = entrée dans l'hiver : «  les jours avaient bien diminué « (l.22) , «  brume « et « brouillard « ( l. 2 et 28) , «  les feuilles de platane étaient collées aux bancs trempés de pluie « ( l.21) b- des personnages partiellement présentés Thérèse est le seul personnage à l'identité complète : prénom, nom de j.fille, nom d'épouse. En fait elle apparaît dés la seconde phrase et donne son nom au roman.Elle est décrite comme : « une j.femme immobile serrée dans son manteau « (l.18) « gantée « (l.25), au « visage blême « « qui n'exprimait rien « (l.19) , de grande taille puisqu' « elle dominait du front « les deux hommes (l.23) Elle se présente un peu comme une héroine classique, passive, maladive, fermée aux autres. Son père : M Larroque semble être un homme politique puisqu'il est question «  des élections sénatoriales « (l. 42). La seule caractéristique physique dont il est fait état est  sa petite taille et ses «  courtes jambes arquées « ( l.31) ainsi que sa voix de « fausset « (l. 39). Ses paroles nous apprennent...

« crée un effet d'attente caractéristique de l'incipit in media res. II- Un incipit in media res a- des zones d'ombres et une action à reconstituer • lecteur frustré d'en apprendre si peu sur l'héroine ( il en sait plus sur l'avocat!) • quel est ce crime sans victime dont il question ? : à la ligne 16 ce sera la seule parole au discours direct de Thérèse pour mentionner cela • un non-lieu pour quelle accusation ? « gouttes » ? (l.14) fausse ordonnance (l.35) • quel est le contenu de la déposition de M Desqueyroux ? L.12 et le dépôt de plainte du docteur Pédemay ? L .

35 Remarquons que ces informations essentielles sont données par le dialogue particulièrement bien mené entre l'avocat et M Larroque. b- une atmosphère pesante • Les êtres se cachent et le champ lexical du secret se remarque : « couloir dérobé » (l.1) , les paroles de l'avocat (l.5) « Vous pouvez sortir, il n'y a personne », « le col relevé » du père qui « se détach(e) d'un platane » l.3, la voiture laissée « en dehors de la ville pour ne pas attirer l'attention » l.

20.

Tous ces élèments concourent à créer une atmosphère secrête, peu rassurante. • Les êtres ont peur : ce terme apparaît d'ailleurs deux fois aux lignes 2 et 33 : « elle avait peur d'être attendue » et « plus peur d'élever la voix » ; d'autres termes rappellent cette crainte unanime : « hésitait » l .2, « mi-voix...épiés » l.7-8, « empêchait que les hommes la reconnussent » l.28.

Tout se passe comme si ces personnages étaient traqués mais par qui ? Pourquoi ? Le suspens s'installe ainsi par la création de cette atmosphère déroutante de l'incipit in media res. III- L'art du romancier, complice de son héroine. a- le point de vue interne : l'identification du lecteur à Thérèse est facilitée par ce type de narration.

• Point de vue adopté dés les premières lignes du roman : L 'avocat : article défini car vu par les yeux de Thérèse + vocabulaire des sensations : « sentit sur sa face la brume » l.2 + vocabulaire des sentiments : « avait peur » l.2 • Thérèse présentée comme un être sensoriel : 4 des 5 sens présents ( + que communicatif= ne parle pas) toucher : l.1-2 : « sentit sur sa face » ; L.25-26 « déganta sa main gauche pour arracher de la mousse...

» ; l.

30 : « souffle de la terre endormie » image poétique de personnification de la terre= communion Th et la terre= bien-être ouie : l.8 : « elle entendait confusément leurs propos », l.31 « s'efforçait de ne pas entendre » ; l.39 « impossible de ne pas entendre » odorat : l .28-29 : répétition de « odeur du fournil...odeur du soir » + métaphore « le parfum de la vie qui lui était rendue enfin » : signe de soulagement, libération, renforcé par l'adverbe « enfin » qui sous entend une longue durée de procédure judiciaire.

Autre indice : « depuis des semaines » l.

38-39 Vue : c'est par son regard que nous sont présentés les autres personnages : exple : l.31 description physique de son propre père : « petit homme aux courtes jambes arquées » regard méprisant. • Le discours rapporté : les trois formes sont utilisées ici pour Thérèse ( alors que seul le discours direct est utilisé pour les deux hommes). »

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