Incipit du père goriot, balzac

« avoir une vie sociale.

C.

la technique du portrait collectif Ce portrait sert d’intro à série de portraits plus personnels, dans le roman.

Les 7 pensionnaires sont Melle Michonnau, M.

Baret, Mme Victorine Tailleferre, Mme Couture, Rastignac, Vautrin, le père Goriot.

Ils apparaissent comme une famille, indistingués les uns des autres, par l’emploi massif de pronoms indéfinis.

Mais chacun a le droit à une remarque généralisante fondée sur présent de vérité générale.

Des gros plans sur détails qui n’individualisent pas pour autant.

Ce sont des images chosifiantes, car personnes deviennent objets.

Ce portrait collectif annonce les idées majeures du roman, voire de la fresque.

La pension Vauquier est un microcosmes, une société régie par le problème des apparences et de l’argent.

III.

Portrait d’une société, drame balzacien.

A.

Société régie par l’argent Madame Vauquier est entourée de chiffres.

Elle s’intéresse aux personnes en fonction de la pension qu’ils lui versent.

De plus la métaphore « précision d’astronome » appliquée au personnage de l’hôtesse est totalement antinomique aux notions d’hospitalité.

Tout est mesure réglée en fonction de l’argent payé.

Le moteur de la société est l’argent.

Les pensionnaires sont présentés de par leur loyer.

La pension Vauquier pratique tarifs qui fait se rencontrer ceux que les malheurs accablent.

Le visages des pensionnaires semblent lui aussi parler d’argent « écus », argent, qu’ils n’ont pas.

B.

Des drames vivants et muets Dans l’avant propos à la Comédie Humaine, Balzac emploi drame au lieu de roman.

A la fin de l’extrait on relèves 5 occurrences du terme drame produisant un effet d’insistance.

Ce terme, exclusivement théâtral désigne les épreuves qui ponctuent l’existence.

Le portrait collectif s’insère ici au début du roman où le romancier essaie de faire deviner les histoires de chaque pensionnaire au lecteur.

Il les dévoile au fur et à mesure, et ces drames entiers, forment l’ensemble la grand drame balzacien.

* Le point de vue du narrateur est celui d’un analyste qui scrute les signes qui sont des indices à interpréter.

Pour lui, le monde s’offre comme une énigme à déchiffrer et les personnes correspondent à des types sociaux, classés en catégories, comme le ferait Buffon avec son classement des espèces animales.

Les personnages sont montrés selon leur situation, influencés par leur milieu.

Le narrateur montre l’envers du décor; et essaye de faire comprendre la causalité collective qui régit les destins individuels.

Le romancier se place en grand ordonnateur du récit, son regard suspect et significatif est révélateur, car il dévoile le regard du narrateur sur son époque.

La pension Vauquier donne une image de la société parisienne, suspecte et mystérieuse où les destins se font et défont selon les lois sociales où l’argent à sa place décisive.. »