Incipit Le Paysan Parvenu de Marivaux
Publié le 24/11/2012
Extrait du document


«
qu'en aucune occasion on en ait eu moins d'égard et moins d'estime pour moi », « J'ai pourtant vu »,
« Ceux que ma réflexion regarde ».
L’ensemble des réflexions (morales, psycho) est donc le fruit
expérience => prst de vérité général / ton didactique / assurance qui pourrait paraître prétentieuse «
il semble qu'en tout temps Dieu ait récompensé ma franchise là-dessus ».
Au « je » qui marquait la
parole d’un homme dans son unicité, succède rapidement des pronoms plus généraux « les hommes
» qui marquent l’universalité de l’expérience individuelle : « une obscure naissance vous avilisse »,
« Les hommes ont des mœurs…Ils sentent dans ce courage-là ».
→ problème des origines socialeset de la naissance : revient tout au long du passage et signalé dans
le titre par "paysan".
On le retrouve à partir des mots "nés nobles", "rang distingué",
"gentilshommes", "naissance", "noblesse" au cœur d'une problématique relative à la manière de
"décrire sa naissance".
Le texte est en effet construit sur analyse des différents attitudes sociales.
Le
roman du XVIII e
siècle rompt, pour une grande part, avec le privilège de la naissance .
Le temps du
monopole aristocratique n’est plus.
La fiction s’ouvre désormais aux classes plus modestes qui
voient leur importance grandir sous la Régence.
Marivaux illustre bien cette révolution des origines.
Ses deux romans majeurs publiés en 1734, La Vie de Marianne et Le Paysan parvenu , donnent la
parole à un jeune marchand de vin et à une orpheline.
Jacob, le narrateur du Paysan parvenu ,
revendique sans la moindre honte la simplicité de son milieu.
Le personnage, en soulignant la
modestie de sa naissance, offre au public un miroir qui se veut plus hétérogène.
Il ne s’adresse plus
à une élite mais à un groupe plus large et qui compte, parmi ses rangs, des bourgeois avides
d’ascension sociale.
→ Distinction : Naissance de la Noblesse associée à la sottise.
2ème § texte associe "sot", "nés
nobles".
Constat souligne existence de gens auxquels la naissance ne donne aucune qualité
personnelle particulière, ils sont nés nobles mais qui au contraire tirent de leurs origines le droit
d'être arrogants.
Arrogance de la noblesse.
=/= Absence de naissance qui procure la honte chez ceux
qui ne naissent pas nobles.
Honte de ne pas avoir de naissance.
: "faiblesse","cacher", "mettre à
couvert" champ lexical de la dissimulation traduit de façon claire et imagée le refus d'assumer ses
origines sociales.
Distinction établie entre nobles arrogants et sots d'un coté et prolétaires honteux
de l'autre mais le narrateur défend cette classe inférieure car une naissance "obscure" ou une
absence de naissance n'a rien de honteux ou avilissant.
Ce qui est sous-entendu ici est une noblesse
de cœur et d'esprit exprimée plus nettement .l19 : "noblesse de courage"
→ le fait qu’il y ait des classes inférieures ne laisse pas le narrateur indifférent.
C’est l’élément
déclencheur du récit parce que dans le monde, les gens ont peur de dévoiler leur classes sociales car
certaines sont considérées comme inférieures et doivent être soumises aux nobles – champ lexical
du mépris « je les entends mépriser ...
».
Il y a mépris car sentiment de supériorité.
« Ils méprisent
parce qu’ils...
» le roman se pose donc comme un critique des nobles : l’attaque est directe et
explicite.
« ne connaissaient point d'autre mérite dans le monde, que celui d'être né noble » : les
privilèges sont innés et donc ne se méritent pas, ne se gagnent pas par les qualités.
On peut sentir de
ce texte tout le dédain de Marivaux face à ceux qui «ne connaissait point d’autres mérites dans le
monde que celui d’être né noble...
».
Il y a euphémisme : les mérites et privilèges sont donnés à des
nobles ne le méritent pas ! Il y a exagération des défauts des nobles (hyperboles).
DEUXIEME MOUVEMENT : « mais c'est assez parler là-dessus » - fin
→ finalement c'est seulement au début du 2e mouvement que l'incipit semble commencer : « la
coutume en faisant un livre, c'est de commencer par un petit préambule, et en voilà un.
» le
narrateur rappelle clairement les règles imposées au début d'un livre, la nécessité d'un incipit et plus
particulièrement dans les mémoires, la nécessité d'un pacte de lecture.
Finalement tout le début ne.
»
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