J. Roubaud, « Dans cette ville que tu n'aimais pas »
Publié le 07/09/2012
Extrait du document
Ainsi, le vers qui précède la pointe du sonnet (mais qui peut la constituer du fait du caractère circulaire du poème) souligne l'impact de la mort sur le poète : « Hébété de ces morts / qui te sont morts là « = rendu cause césure réduction achèvement du vers impuissant à l'état sur le lieu (réduit à d'objet sa plus simple expression) [=morts à toi] le vers manifeste bien l'incapacité à fuir ce lieu (on achève sa désignation), d'autant plus qu'entre l'évocation du poète, « Hébété «, et du lieu, « là «, se trouve enclos l'évocation des morts. Ainsi, la ville s'apparente à une ville tombeau, elle contient ainsi tout ce qu'il y a de plus cher pour Roubaud (ses morts). L'errance du poète devient dès lors l'occasion de se souvenir dans les lieux, sa mémoire y est enfermée ; quitter la ville, c'est perdre sa mémoire, abandonner ses souvenirs, ses morts. c. L'effacement.
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