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Jean de La Bruyère, Les Caractères (1688), Voltaire, Micromégas (1752), Jacques Sternberg, 188 Contes à régler (1988)

Publié le 23/10/2014

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Corpus BAC Jean de La Bruye?re, Les Caracte?res (1688), Voltaire, Microme?gas (1752), Jacques Sternberg, 188 Contes a? re?gler (1988) AIDE POUR LE COMMENTAIRE : Problématique : Comment le moraliste compose-t-il/offre-t-il ici une image saisissante de la nature humaine ? Axes du commentaire : Il convient d'e?tudier d'abord l'ide?e selon laquelle l'homme n'est pas un animal raisonnable, ide?e tourne?e en de?rision par La Bruye?re. Puis nous verrons comment l'attitude belliqueuse ( =agressive, guerrière) des hommes est de?nonce?e. Enfin, ce texte est un appel a? une prise de conscience. AIDE POUR LA DISSERTATION : I. Diffe?rentes modalite?s pour de?noncer la socie?te? a? travers l'Autre ( = présentation) (Fictions/ fables/ contes/ etc.) + avec des EXEMPLES PRECIS D'OEUVRES du corpus et du cours ! II. Le de?tour par l'Autre est un bon moyen pour de?noncer les travers de sa socie?te? (=points positifs) (un de?tour commode pour permettre au lecteur de prendre de la distance avec sa propre socie?te?/ Un regard neuf, le lecteur aborde les grands sujets sous un angle d'approche ine?dit/ Par le biais de la fiction de l'Autre, l'argumentation devient plus efficace, car elle sollicite l'imagination, la re?flexion, l'émotion du lecteur ?) III. Les dangers de la fiction de l'Autre (=les limites) 1. La fiction a un pouvoir de se?duction : le lecteur est captive? par les aventures de l'Autre et peut oublier la dimension argumentative du texte. Ex. : dans les contes philosophiques ? 2. Le message, en e?tant brouille? par une image, n'est pas toujours clair... Ex. : dans Les Fables de La Fontaine ? AIDE POUR L'ECRITURE D'INVENTION : conge?ne?res : qui sont de la même espèce, semblables. exhorter : encourager, inciter par des paroles. o Le genre du discours doit e?tre adopte?. Il suppose la pre?sence de destinataires clairement identifie?s, l'emploi de tournures convaincantes, et une organisation qui peut suivre le sche?ma des discours antiques : exorde (ou de?but ex abrupto), expose? des arguments (contentio), e?ventuellement narration (le discours peut e?tre lie? a? un e?ve?nement particulier), pe?roraison (re?sume? et appel a? de forts sentiments). o Le discours doit e?tre place? dans un contexte qui doit e?tre transparent a? la lecture de l'e?crit d'invention : qui est ce penseur adre?le (un homme politique, un simple citoyen, ...?), pourquoi s'adresse-t-il a? ses concitoyens (a? la suite d'un e?pisode particulie?rement sanglant ? parce qu'un peuple plus pa...
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« LA QUESTION SUR LE CORPUS 1.

Par quels procédés la guerre est-elle dénoncée dans ces textes ? Dans ces trois textes, les auteurs ont recours à une fiction pour dènoncer la guerre : dans « Les Jumeaux », Sternberg met en scène des extraterrestres, les Adrèles, dont les parties jumelles se dèchirent ; Voltaire donne la parole à des philosophes minuscules, interrogès par un gèant venu de Sirius; La Bruyère imagine une horde de chats qui s’entretuent (l.

15-20).

Par le biais d’une image, ils montrent l’absurditè des conflits: les hommes sont comparès à des animaux dans le texte de La Bruyère, des « animaux raisonnables» (l.

25), tandis que la phrase finale du texte de Sternberg donne la clef de l’histoire: «les Adrèles pouvaient passer pour les ètres dont les mœurs ètaient le plus insidieusement semblables à celle des Terriens ».

La prèsentation que le philosophe fait au Sirien des hommes qui se battent tend à les assimiler à des fourmis ètranges «couvert[e]s de chapeaux », « qui tuent cent mille autres animaux couverts d’un turban ». Les exagèrations qui parcourent les textes allièes aux visions horribles qu’elles proposent participent de la dènonciation (la « puanteur » des chats morts chez La Bruyère ; les termes forts « sont massacrès », « s’ègorgent » dans Micromègas et « tueries », « meurtres », « suicides » chez Sternberg).

L’ironie parcourt ègalement cestextes : par exemple, dans Les Caractères, La Bruyère emploie l’antiphrase « instruments commodes » pour èvoquer les armes.

Voltaire, quant à lui, dènonce les puissants qui ordonnent les massacres par la pèriphrase ironique « barbares sèdentaires ». COMMENTAIRE Vous ferez le commentaire du texte de La Bruyère (texte A) Les Caractères de La Bruyère se proposent de dèfinir l’Homme dans tous les aspects de sa vie.

Dans le chapitre consacrè aux «Jugements», l’auteur s’intèresse plus particulièrement à la fac̀on dont il se dèfinit.

Cet extrait prèsente l’homme comme prèsomptueux et bien peu raisonnable.

Comment le moraliste compose-t-il ici une image saisissante de la nature humaine ? Il convient d’ètudier d’abord l’idèe selon laquelle l’homme n’est pas un animal raisonnable, idèe tournèe en dèrision par La Bruyère.

Puis nous verrons comment l’attitude belliqueuse des hommes est dènoncèe.

Enfin, ce texte est un appel à une prise de conscience. I.

La réfutation de La Bruyére: l’homme n’est pas un animal raisonnable.

Cette thèse, dèlivrèe au dèbut du paragraphe, est d’emblèe contestèe par La Bruyère avec l’emploi du verbe «corner», clairement pèjoratif.

L’expres- sion apparaìt à plusieurs reprises, à chaque fois de manière ironique. 1.

Un èchange des ròles.

L’homme est, à plusieurs reprises, assimilè à un animal, mais de manière iro- nique, par exemple lorsque le moraliste èvoque les animaux et les dèsignent comme «vos confrères», en s’adressant aux hommes.

Les exemples suc- cessifs prèsentès de fac̀on parallèle (le tiercelet de faucon, le lèvrier, l’homme «qui court le sanglier») accentuent la ressemblance entre l’homme et l’ani- mal.

Mais les animaux aussi sont humanisès, à la manière d’une fable (« si les uns ou les autres vous disaient qu’ils aiment la gloire», «les uns ou les autres» renvoyant aux chats ou aux loups).

La Bruyère semble donc d’accord avec l’idèe que l’homme est un animal, mais il conteste l’adjectif « raisonnable ». 2.

L’homme est prèsentè comme un animal dèna- turè.

La taupe et la tortue, comparèes à l’homme, placè dans une position d’infèrioritè («au-dessous de...

») possèdent « l’instinct de leur nature », contrairement à l’homme, dèvalorisè ici pour ses « lègèretès », « folies », et « caprices » (dans un rythme ternaire qui mime son ègarement).

Son imagination et son intelligence technicienne sont mises au profit de la destruction («car avec vos seules mains que vous pouviez-vous vous faire les uns aux autres [...] ? ») et l’ènumèration des armes (« les lances, les piques, les dards, les sabres et les cimeterres») s’oppose aux « dents » et « ongles » des animaux.. »

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