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JOUBERT Laurent : sa vie et son oeuvre

Publié le 30/12/2018

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JOUBERT Laurent (1529-1583). Médecin renommé, successeur de Rondelet comme chancelier de l’université de Montpellier (1574), Laurent Joubert n’est pas seulement l’auteur d’un important corpus d’études médicales (De peste, 1567; Traicté des arcbusades, 1570; Traicté du ris, 1579; édition de la Grande Chirurgie de Guy de Chauliac, 1580, etc.); il est aussi et surtout connu pour la façon dont il a abordé la médecine, la philosophie comme la pratique de cette science dans ses Erreurs populaires ou Propos vulgaires au fait de la médecine et régime de santé (1578). De nombreuses éditions montrent à la fois le succès rencontré et le scandale provoqué par ce livre qui restitue à la médecine la noblesse d’une vraie science mal vulgarisée et sa véritable nature, à savoir l’étude des cas médicaux à partir non pas des textes mais de l’expérience. La valeur professionnelle de Joubert est établie, puisqu'il a été appelé à la Cour pour guérir Louise de Lorraine de sa stérilité et qu'il en est revenu (sans avoir accompli la cure, d’ailleurs) avec la charge de médecin ordinaire du roi.

 

Joubert a mis l'accent sur le lien étroit qui existe entre les maladies que l'on considérait comme « spirituelles » et la physiologie, deux domaines qu’il explore dans un souci d'expérimentation et d’observation. La dernière partie des Erreurs fait de ce médecin un précurseur en

« matière de compréhension des phénomènes linguisti­ ques: «Quel langage parlerait un enfant qui n'aurait jamais ouï parler? » (ajouté à partir de 1579).

Sans rejeter absolument les explications traditionnelles, Joubert remarque que le langage est beaucoup plus social et naturel que divin.

Son intérêt pour ces problèmes est confirmé par ses commentaires sur la « cacographie fran­ çaise », en annexe au Traité du ris.

Mais Joubert a été peu suivi dans ses innovations thérapeutiques ou ortho­ graphiques.

Sa philosophie pratique se refuse aux préju­ gés et insiste sur la méthode d'observation.

Un séjour à Padoue (avaot 1558), où enseignait 1' anatomiste Fallope est peut-être à l'origine de cette liberté d'esprit.

BIBLIOGRAPHIE Ernest Wickersheimer, la Médecine et les Médecins en France à l'époque de la Renaissance, Genève, Slatkine Reprints, 1970; D'Pierre Amoreux, Notice historique et bibliographique sur la vie et les ouvrages de Laurent Joubert, Genève, Slatkine Reprints, 1971; Dr L.

Dulieu,. »

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